Ferrari présente la 296 GTB, berlinette hybride rechargeable dont le moteur thermique est un inédit V6 biturbo. Le plus petit moteur de la gamme n'est pas le moins puissant puisqu'il développe la bagatelle de 830 ch grâce au renfort de la fée électricité. Côté design, le coupé est compact et épuré.
- La première Ferrari V6 de route
- La puissance compense le poids
- Une Ferrari qui se meut sans un bruit
- Le retour des Ferrari élégantes
- Un habitacle pensé pour le sport
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La 296 GTB, nouvelle « petite » berlinette de Ferrari, offre pas moins de 830 ch.
Ferrari
[MAJ du 23/03/22] Avec son “petit” moteur V6 et sa propulsion hybride rechargeable, la nouvelle Ferrari 296 GTB avait semé le doute chez certains passionnés. Qu’ils se rassurent : jamais une Ferrari (ni même aucune autre sportive !) ne s’était montrée aussi performante et facile à la fois. Démonstration dans notre essai de 296 GTB sur route et sur circuit.
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C’était écrit : la lignée des berlinettes Ferrari dotées d’un V8 100 % thermique central arrière s’éteindrait avec la F8 Tributo, dont le suffixe se traduit par « hommage ». En 2017, le constructeur italien avait annoncé que tous ses modèles à moteur central arrière seraient électrifiés en 2021 et révélé qu’un V6 était en développement pour être lancé d’ici à 2022. Puis la supercar SF90 Stradale au V8 hybride rechargeable de 1 000 ch est venue se positionner au-dessus de la F8 dans la gamme. Aujourd’hui, la 296 GTB au V6 électrifié nous est présentée. Elle entérine le remplacement de la lignée de la F8 par deux nouvelles familles. Dans la plus pure tradition de la marque, le nom de la dernière-née du Cheval cabré se décode ainsi : 2.9 l de cylindrée (2 992 cm3 en réalité), 6 cylindres, Gran Turismo Berlinetta. La 296 GTB est une hybride rechargeable et, malgré la perte de deux cylindres, elle gagne 110 ch par rapport à la F8 Tributo pour en afficher 830. Excusez du peu.
La première Ferrari V6 de route
Voici le premier V6 destiné à une Ferrari de route.
Les deux turbocompresseurs à simple turbine ont été installés au centre du V. Les collecteurs d’échappement sont donc positionnés sur le dessus, tandis que l’admission s’opère par les côtés. Ce V6 biturbo développe à lui seul 663 ch, ce qui lui confère le record de puissance spécifique pour une voiture de série avec 221 ch/l. Son rupteur n’intervient en outre qu’à 8 500 tr/min, un régime digne des meilleures mécaniques atmosphériques destinées à la route. Et Ferrari promet une sonorité digne de sa réputation en la matière.
Le moteur de la 296 GTB se voit à travers une vitre.
Le V6 est associé à un moteur électrique à récupération d’énergie cinétique (MGU-K) installé à l’arrière, qui fournit pour sa part 167 ch. L’ensemble envoie ses 830 ch et son couple de 740 Nm aux roues arrière via la boîte à double embrayage et huit rapports avec différentiel piloté électroniquement récemment introduite dans la gamme. L’électromoteur est alimenté par une batterie de 7,45 kWh installée sous le plancher.
La puissance compense le poids
Bien que le V6 se montre 30 kg plus léger que le V8 qu’il remplace et que la 296 GTB affiche des dimensions plus compactes que la F8 Tributo (nous y reviendrons), la nouvelle venue prend 140 kg sur la balance par rapport à sa devancière avec 1 470 kg annoncés à sec dans sa configuration la plus légère. La répartition de ses masses est de 40,5 % à l’avant et 59,5 % à l’arrière. Le 0 à 100 km/h lui demande 2,9 s, comme à la F8, mais le 0 à 200 km/h réclame 0,5 s de moins avec 7,3 s revendiquées. La vitesse de pointe est annoncée à « plus de » 330 km/h (340 km/h pour la F8), et la 296 GTB boucle un tour du circuit d’essais de Fiorano en 1’21’’ selon Ferrari, soit 1,5 s de mieux que la F8 Tributo.
La sortie d’échappement est installée relativement haut.
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Une Ferrari qui se meut sans un bruit
- eDrive (100 % électrique) ;
- Hybride (gestion automatique) ;
- Performance (thermique toujours en marche) ;
- Qualify (priorité donnée aux performances plutôt qu’à la charge de la batterie).
À l’arrière, les hanches rappellent celles de la Ferrari 250 LM.
Le retour des Ferrari élégantes
Le design de la 296 GTB est inspiré de celui des J50 et P80/C. Il s’inscrit dans une nouvelle dynamique du constructeur, visant à revenir à un style plus élégant qu’agressif, dont la Roma était la première démonstration. L’essentiel des appendices aérodynamiques est donc intégré discrètement.
À l’exception du diffuseur, l’allure de la 296 GTB reste sobre.
Le spoiler avant est creusé en son centre et souligne une large prise d’air. Sous les feux de jour, des aérations guident l’air jusqu’aux étriers de frein avant, dotés de leurs propres ouïes. Les montants de pare-brise noirs et la forme des vitres latérales donnent au cockpit la forme d’une visière de casque.
Ferrari abandonne le profil « fastback » au profit d’une cassure entre le pavillon et les ailes arrière. Le décroché de ces dernières évoque la 250 LM de 1963. Le capot moteur est vitré. À l’arrière, un large spoiler se lève pour augmenter l’appui en cas de besoin. Il surplombe le fin bandeau noir auquel sont intégrés des feux de forme inédite. Certains pourraient y voir des lunettes de soleil futuristes façon eighties… La sortie d’échappement est située à mi-hauteur du bouclier arrière au-dessus d’un diffuseur qui reste imposant, indispensable pour évacuer l’air de manière optimale. Comme évoqué plus haut, la 296 GTB est plus petite que la F8 Tributo. Elle mesure 4,57 m de long (– 4 cm) pour 1,96 m de large (– 2 cm) et 1,19 m de haut (– 2 cm) avec un empattement de 2,60 m (– 5 cm). Des roues de 20 pouces sont toujours présentes aux quatre coins.
Un habitacle pensé pour le sport
Dans l’habitacle de la 296 GTB, on retrouve l’agencement intérieur de la SF90 Stradale. L’ensemble des informations est donc regroupé dans un combiné d’instrumentation numérique courbé autour du conducteur, tandis que la majorité des commandes s’opère depuis le volant. L’écran dédié au passager, optionnel sur les autres Ferrari, est ici monté de série. Notons que la nouvelle berlinette est équipée d’un système de freinage électrique « brake-by-wire » et d’une direction à assistance électrique.
L’affichage est très concentré, mais gare à la surcharge d’informations !
Comme pour la SF90 Stradale, Ferrari propose en option un pack Assetto Fiorano comprenant des éléments légers permettant de gagner jusqu’à 15 kg, des pneus Michelin Pilot Sport Cup 2R, des amortisseurs au réglage « piste » fixe et des éléments aérodynamiques générant plus d’appui. La liste complète des équipements et le prix de la 296 GTB pour la France n’ont pas encore été communiqués.
Le pack Assetto Fiorano modifie l’extérieur…
… comme l’intérieur de la Ferrari 296 GTB.
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