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Futures Alpine : toutes les nouveautés attendues en 2024

futures alpine : toutes les nouveautés attendues en 2024

Futures Alpine 2024

Branle-bas de combat chez Alpine pour qui l’année 2024 marquera un tournant décisif afin d’assurer sa pérennité. Auto-Moto vous révèle les contours de cette métamorphose.

En cette fin d’année 2023, tous les voyants semblent au vert du côté de l’artisan normand. Celui-ci a d’ailleurs convié la presse internationale, ces derniers jours, pour faire le point sur sa santé, ainsi que sur ses axes de développement. Ce fut l’occasion pour Auto-Moto de visiter le centre d’ingénierie de la marque, situé aux Ulis en région parisienne. Rassurer et se rassurer, tel est le crédo du staff d’Alpine à la veille d’une profonde mutation attendue l’an prochain. La marque a plus que jamais besoin de poser de sérieux jalons pour espérer faire encore partie de ce monde, d’ici à la fin de cette décennie. Car, pour l’heure, n’ayons pas peur des mots : Alpine ne gagne pas d’argent.

Alpine sous pression

Malgré un exercice 2023 qui s’achèvera probablement sur un record de production, avec plus de 4 000 modèles escomptés, comment imaginer un seul instant qu’Alpine puisse dégager des bénéfices alors que le groupe Renault déploie des sommes colossales (plusieurs centaines de millions d’euros) pour l’engagement de son petit poucet dans des disciplines phares du sport automobile comme la Formule 1 ou le championnat du monde d’endurance (WEC) ? Un pari sur l’avenir, bien évidemment, qui a permis depuis quelque temps à Alpine de faire fructifier sa notoriété à l’international, mais dont Luca de Meo, à la tête du groupe Renault, espère bientôt pouvoir en récolter les fruits, car la planche à billets ne pourra pas tourner éternellement.

Passage au 100% électrique

Ainsi, 2024 signera l’entrée dans une nouvelle ère pour la firme dieppoise, soucieuse de diversifier ses activités pour “sauver sa peau”. A la manière de Porsche qui s’émancipa de sa monoculture 911, au début des années 2000, en développant notamment le SUV Cayenne, Alpine élargira sa gamme afin de ne pas rester tributaire de la trop exclusive A110. Mais avant l’arrivée d’un SUV, courant 2025, c’est une citadine électrique qui marquera sa soif d’expansion, sous couvert d’extrapolation de la nouvelle Renault 5. Bien qu’héritant en très grande partie les éléments constitutifs de sa carrosserie, celle qui répondra au doux nom d’A290 exprimera davantage de caractère, bien campée sur de grandes roues recélant le système de freinage de l’A110 pour stopper efficacement la cavalerie d’environ 220 ch qui la muera, dans un premier temps, en attendant des déclinaisons évoluant aux alentours de 150 ch et 280 ch. Plusieurs niveaux de puissance qui mettront différemment à contribution l’unique batterie de 52 kWh amenée, au mieux, à faire rallier 400 km à cette citadine survoltée. A l’occasion de notre visite de l’atelier de mise au point d’Alpine, aux Ulis, les dimensions précises de la citadine nous ont été livrées : avec une longueur de 3,99 m, elle s’allongera sur 7 cm de plus que la Renault 5 à la faveur de boucliers plus proéminents. On a également appris que son poids demeurera sous la barre des 1 500 kg.

Baroud d’honneur pour l’A110

Gageons que les esprits chagrins, allergiques à la fée électricité, préféreront se tourner vers l’ultime évolution de la Berlinette, probablement dénommée A110 RS. Aussi radicale dans ses choix aérodynamiques qu’en termes d’allégement des masses, on la dit susceptible de battre le temps au tour réalisé par la Porsche Cayman GT4 (7 min et 28 s) sur le tracé du Nürburgring. Selon certaines sources présentes sur place, l’été dernier, le pilote de F1 maison Esteban Ocon aurait amélioré le chrono de l’Allemande d’une dizaine de secondes. Prometteur.

Des A110 plus chères et plus rares

Plus proche de nous, le restant de la gamme Alpine A110 vient officiellement de lever le voile sur une nouvelle finition baptisée Turini. Plus polyvalente que la variante R dont elle est issue, elle s’en distingue principalement par des jantes en aluminium qui se substituent aux très exclusives roues en carbone afin d’abaisser la facture à 106 000 € contre 112 000 € pour la R originelle. Un tarif qui restera inchangé pour cette dernière, en 2024, alors que les finitions plus accessibles verront leurs prix flamber. L’entrée de gamme A110 réclamera un effort financier de 2 500 € pour s’établir à 65 000 € quand la GT se hissera à 76 000 €, contre 72 500 € auparavant. Enfin, il faudra débourser 77 500 € (+ 3 000 €) pour s’offrir l’A110 S. Malgré cette tendance inflationniste, Alpine ne gagnera pas plus d’argent avec son A110, en 2024, sachant que sa production se limitera à 1 500 exemplaires pour des questions de réglementation. La Berlinette approchant la retraite, il n’a pas été jugé utile de lui allouer certains équipements de sécurité tels que le freinage d’urgence ou l’aide au maintien dans la voie que la réglementation européenne imposera en juillet 2024 aux véhicules nés avant 2022.

Le SUV dès fin 2024 ?

S’il n’est attendu qu’en 2025, le futur SUV d’Alpine pourrait toutefois être révélé dès la fin d’année 2024. De ce modèle 100% inédit, il sait d’ores et déjà qu’il sera mu par la fée électricité et qu’il répondra, à priori, au doux nom d’A390 en se positionnant sur le segment C, eu égard à son gabarit situé entre 4,50 m et 4,60 m de long qui lui vaudra d’hériter une évolution de la plate-forme CMF-EV du Nissan Ariya, son cousin au sein de l’ex-Alliance Renault-Nissan. Si le Japonais se contente d’une motorisation de 306 ch en haut de gamme, sur notre marché, près de 400 ch le propulsent au pays de l’Oncle Sam. Une solide base de travail pour le Français qui entend concurrencer le futur Porsche Macan électrique qui, de son côté, se dotera, au mieux de sa forme, d’une batterie d’environ 100 kWh. Pour lui répondre, l’A390 recourra à une “pile” de 89 kWh, comme nous l’ont confiées les équipes d’Alpine lors de notre visite au cœur du centre d’ingénierie des Ulis.

Une Mégane aux couleurs d’Alpine

Enfin, 2024 devrait voir la Renault Mégane E-tech s’associer à la finition Esprit Alpine, comme la quasi-totalité de la gamme du Losange. Lors de notre passage dans l’atelier de mise au point des prototypes, aux Ulis, nous avons pu constater la présence d’une Mégane camouflée chaussée de jantes inhabituelles. De là à imaginer une préparation moteur spécifique dévolu à cette compacte électrique, il n’y a qu’un pas… que nous ne franchirons pas, Renault ayant clairement abandonné l’idée de déployer des modèles réellement sportifs sous son nom. En toute logique, cette future Mégane E-tech Esprit Alpine ne misera que sur un look bodybuildé.

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