Alfa Romeo

L'Alfa Romeo Junior décrypté par son designer (Présentation vidéo)

Le nouveau SUV urbain d’Alfa Romeo doit relever un défi de taille. Le Junior doit à la fois conquérir de nouveaux clients et assurer des volumes à la firme italienne sur un marché où il n’est plus présent depuis 5 ans. 

L'Alfa Romeo Junior décrypté par son designer (Présentation vidéo)

Annoncée à plusieurs reprises, la relance d’Alfa Romeo semble cette fois-ci bien engagée. La marque italienne peut désormais compter sur la puissance industrielle du groupe Stellantis pour proposer une gamme complète et en phase avec la législation. Le nouveau Junior sera l’un de ses plus grands représentants. Le SUV urbain, au design inédit, doit à la fois conquérir de nouveaux clients et assurer des volumes à la firme italienne.

Voici le Junior et non plus Milano, son nom de baptême initial. En effet, depuis la présentation début avril, le gouvernement italien a fait pression sur le constructeur pour ne pas utiliser ce nom, avançant l’argument “qu’il est contraire à la loi de reprendre un nom tout en délocalisant sa fabrication”. Car le Junior est fabriqué en Pologne. Un argument arbitraire pour les dirigeants d’Alfa Romeo qui ont préféré la jouer la diplomatie en changeant le nom de leur modèle plutôt qu’aller au conflit.

junior, alfa romeo, l'alfa romeo junior décrypté par son designer (présentation vidéo)

Deux versions du Scudetto sont disponibles, ici la grille sportive, “Progresso”.

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Le bandeau qui relie les feux arrière est une nouveauté jamais vue chez l’italien.

Car effectivement, ce SUV urbain chic est fabriqué en Pologne dans la même usine que les Fiat 600 et Jeep Avenger avec qui il partage sa plateforme et plusieurs éléments techniques. Des éléments techniques également communs à d’autres modèles du groupe Stellantis comme les Peugeot 2008, l’Opel Mokka ou la DS3 Crossback. C’est donc le sixième modèle conçu à partir d’une même base. Autant dire que la clé de voûte de cette synergie de groupe, c’est bien le design. Un élément capital, d’autant plus lorsqu’il s’agit d’une une Alfa Romeo. “Cela fait 20 ans que je vis cette situation. J’ai travaillé pour les groupes Volkswagen et Renault où cette pratique (synergie) est commune depuis tant d’années, que je suis habitué à ces contraintes. On est designer, pas artistes”, explique Alejandro Mesonero-Romanos, le patron du Design d’Alfa Romeo depuis 2021.

“On veut capter des clients qu’on n’a pas aujourd’hui chez Alfa Romeo”.

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Alejandro Mesonero-Romanos, Directeur du Design Alfa Romeo.

Ce SUV au gabarit très compact doit remplacer à la fois la MiTo et la Giulietta. Un marché déserté par la marque depuis près de 5 ans. Un challenge relevé pour ce concurrent des Renault Captur et Peugeot 2008.”Avec cette voiture, on veut capter des clients qu’on n’a pas aujourd’hui chez Alfa Romeo. Je suis persuadé que l’on va conquérir des clients de Mini ou d’Audi”, poursuit le patron du design.

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Long de 4, 17 m, l’Alfa Romeo Junior se positionne comme concurrent direct des DS 3 Crossback, Mini Aceman, Smart #1 et Volvo EX30.

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La Junior pourra compter d’abord sur l’absence de concurrents premium sur ce segment. En effet, hormis Mini, Smart exclusivement présents avec des modèles 100% électriques, la seule vraie rivale de la Junior est la DS 3 Crossback, produite également par Stellantis.

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La taille des jantes peut grimper jusqu’à 20”.

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Ensuite, le modèle transalpin, peut miser sur son design composé d’éléments connus mais renouvelés à l’image du Scudetto, cette calandre triangulaire ici proposée en deux versions ou encore ces feux à double Enfin, la poupe spectaculaire est habillée d’un bandeau laqué intégrant les feux, inédits eux aussi.

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Agréable surprise cet intérieur à la fois moderne, pratique et ergonomique. Le Junior conserve de vraies commandes physiques pour les éléments de confort.

À Bord on retrouve les codes de la marque également réinterprétés comme les compteurs “cannocchiale”, dont l’affichage passe au numérique ou aux aérateurs en forme de trèfle (quadrifoglio) si cher à la marque. Cet intérieur est très plaisant. Il est moderne, épuré et allie savamment technologie et ergonomie avec d’un côté des vrais boutons physiques pour la ventilation, etc.

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Le Junior adopte une instrumentation numérique à travers ses deux compteurs “cannocchiale”.

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L’écran de 10” est placé trop bas à notre goût. La résolution est bonne et les performances sont correctes. Hormis les graphismes, il s’agit du même système présent chez Peugeot, Citroën, etc.

“On a voulu garder un lien physique entre l’homme et la machine. Chez nous c’est important. on n’a pas souhaité de commandes tactiles”, explique Alejandro Mesonero. En complément on retrouve un écran multimédia de 10 pouces, orienté vers le conducteur mais placé trop bas à notre goût, Il offre une interface réactive et des menus clairs. Hormis le graphisme, c’est exactement le même qu’à bord du Peugeot 3008. Autrement dit pas le plus mauvais, mais pas le meilleur du marché.

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Les plastiques de la planche de bord sont durs et facilement rayables.

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Même constat sur les habillages de porte. Deception.

On note également quelques fausses notes pour un véhicule qui se revendique premium comme par exemple les plastiques durs présents sur la planche de bord ou les contre-portes. A ce niveau de prix, à savoir plus de 30 000 € pour cette version “Veloce”, on peut faire la fine bouche.

Gros point fort en revanche concernant les sièges. Ces derniers sont signés Sabelt et garantissent un très bon maintien et une position de conduite qui devrait plaire au plus grand nombre.

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L’espace aux places arrière est juste pour les passagers mesurant plus de 1, 80 m.

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Le volume de coffre de 400 litres est l’un des meilleurs de la catégorie.

Le Milano est un petit crossover. Il mesure 4, 17 m. Alfa Romeo a choisi ici de privilégier le coffre. Avec 400 litres il est l’un des plus grand du segment. Il peut être complété par un frunk sur la version électrique. Revers de la médaille, les places arrière sont restreintes, notamment au niveau des jambes ou au-delà d’1,80 m, un long trajet sera peu agréable.

Le nouveau Milano sera lancé en France d’abord en version 100% électrique puis en version à hybridation légère, avec un prix de départ sous les 30 000 €. En tout, le catalogue comportera 4 motorisations et stratégie de groupe oblige, toutes ont été conçues par Stellantis.

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Les sièges des versions sport, sont fournis par Sebelt. Ils sont beaux, confortables et offrent un excellent maintien.

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Sous le capot, un “frunk” permettant de ranger les câbles de recharge est proposé. Il est extrêmement petit et plat.

Dans le détail, les versions électriques de 156 et 240 ch seront disponibles en traction et équipée d’une même batterie. D’une capacité brute de 54 kWh elle promet jusqu’à 410 km d’autonomie en cycle mixte WLTP sur la version la moins puissante. Compatible avec une recharge en courant continu (DC) jusqu’à 100 kW, le Milano promet de passer de 10 à 80 % de charge en 30 minutes. Le Milano Elettrica disposera d’un planificateur de trajet mais malheureusement pas de pré-conditionnement de la batterie, bien pratique par temps froids. La version hybride de 136 ch équipée d’un trois cylindres essence suralimenté et d’une hybridation 48 V sera proposée en traction. Cette dernière pourra s’enrichir ultérieurement d’une transmission intégrale Q4.

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Alfa Romeo a voulu faciliter la configuration de son modèle. Pour faire simple, une motorisation égale à une finition. En complément, le client pourra sélectionner un pack parmi les trois proposés pour enrichir la dotation. L’un est dédié à la technologie, l’autre au confort et le dernier à la sportivité. C’est simple et efficace. A l’occasion du lancement Alfa lancera une série « Speciale » bien équipée, facturée 31 500 € pour l’hybride et 40 500 € pour l’électrique.

Des tarifs compétitifs qui témoignent de l’ambition d’Alfa Romeo pour son nouveau modèle. A savoir, faire du volume et conquérir de nouveaux clients et servir de porte d’entrée à l’univers Alfa Romeo. Avec une absence de concurrence sur le segment des premium, le Milano risque bien de remplir son pari.

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