Cette mesure ne sera certainement pas retenue par le gouvernement, qui devrait à nouveau user du 49.3 devant l'Assemblée nationale sur le budget.
Le Sénat, dominé par l’opposition de droite, a approuvé vendredi un amendement qui réduit de 500 millions d’euros les aides aux voitures électriques, en attendant que l’industrie automobile française rattrape son retard dans ce domaine.
“L’objet de cet amendement” adopté contre l’avis du gouvernement “n’est pas tant d’effacer les crédits pour soutenir la transition du parc, mais plutôt de les décaler dans le temps pour qu’ils viennent en soutien de notre filière automobile quand elle sera prête”, a-t-elle expliqué.
Cette mesure ne sera certainement pas retenue au final par le gouvernement, qui devrait à nouveau user de l’article 49.3 de la Constitution devant l’Assemblée nationale sur le budget.
Le texte assure que “80 % des véhicules électriques achetés en France sont importés” et que “les entreprises chinoises maîtrisent aujourd’hui environ 50 % de la valeur totale d’un véhicule électrique et 75 % de la chaîne de valeur des batteries électriques”.
Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, s’est déclaré défavorable à l’adoption de ce texte : “Le réchauffement est une réalité et les moteurs thermiques et les énergies fossiles sont la part qui y contribuent le plus”, a-t-il souligné, assurant que “le véhicule qui a le plus bénéficié du bonus (cette année), c’est la Zoé”, le véhicule électrique du constructeur français Renault.
“Accepter votre amendement, ce serait considérer que l’on peut faire une pause dans l’électrification du parc. Or, ma conviction la plus profonde, c’est qu’il est souhaitable d’aller vers ce que vous décrivez. Mais en baissant les crédits (…) on diminuerait le rythme de renouvellement du parc”, a-t-il affirmé.
Par ailleurs, le Sénat a aussi adopté une rallonge des crédits alloués à la SNCF de 150 millions d’euros “pour la régénération du réseau ferroviaire”. (avec AFP)