Après une excellente performance au Grand Prix de Singapour, McLaren a délogé Alpine à la quatrième place du championnat. Mais Andreas Seidl, le directeur de l’équipe, a conscience que tout peut encore arriver avant le dernier tour de la dernière course de la saison.
La livrée spéciale de McLaren célébrant le retour de la Formule 1 en Asie a porté chance à l’équipe britannique. Dans les rues de Singapour, l’écurie a réalisé sa meilleure performance de la saison en décrochant les quatrième et cinquième positions en course, ce qui représente un total de 22 unités.
Mais Andreas Seidl ne se repose pas sur ses lauriers. Le directeur de McLaren voit en effet la lutte entre son équipe et celle d’Otmar Szafnauer, particulièrement indécise, se poursuivre jusqu’à la fin de la saison.
“En observant le déroulé des courses depuis le GP de France, je pense que ça fluctue”, explique-t-il, interrogé par Motorsport.com sur l’écart de performance entre McLaren et Alpine. “Alpine a évidemment connu un beau week-end à Spa, où nous avons eu beaucoup de problèmes [Alpine avait inscrit 16 points et McLaren zéro, ndlr]. Nous avons eu l’opportunité de faire la même chose [à Singapour] alors qu’ils ont eu des problèmes.”
Lando Norris poursuivi par Fernando Alonso avant son abandon.
Alors qu’il était tentant d’imiter le pari de Mercedes, qui a immobilisé George Russell après 21 tours pour passer des pneus intermédiaires aux slicks – surtout pour Daniel Ricciardo, en lutte pour les derniers points en jeu –, McLaren a pris la bonne décision en laissant ses deux pilotes suffisamment longtemps en piste pour capitaliser sur la sortie de la voiture de sécurité 30 minutes plus tard.
Une patience dûment saluée par Seidl. “L’équipe a fait du très bon travail sur le muret des stands et a bien communiqué avec les pilotes pour trouver le bon équilibre entre la recherche d’un bon résultat et la patience pour ne pas prendre de risques inutiles”, ajoute-t-il. “Évidemment, c’était bien de voir ce que George faisait après être passé trop tôt aux pneus mediums [slicks]. Il était clair que, jusqu’à un certain point, changer [de pneus] trop tôt aurait été un risque inutile.”
“Les pilotes nous indiquent ce qu’ils ressentent sur la piste, nous avons essayé de faire correspondre [leur ressenti] avec nos données, surtout en voyant ce que George faisait. Sur cette base, avec les pilotes, nous avons pris ces décisions-là et je suis très heureux qu’elles aient été les bonnes. Quel pilotage de la part des deux pilotes ! C’était très difficile, nous avons vu beaucoup de pilotes aller [dans les échappatoires] ou dans les barrières, et Lando [Norris] et Daniel n’ont pas fait d’erreur, ce qui montre que ce sont des pilotes d’exception.”
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