- Carrosserie Mercedes CLE Cabriolet
- Habitacle Mercedes CLE Cabriolet
- Moteurs Mercedes CLE Cabriolet
- Sur la route Mercedes CLE Cabriolet
- Verdict Mercedes CLE Cabriolet
On le sait, les cabriolets n’ont plus la cote. Mais Stuttgart respecte encore les icônes. C’est le cas des cabriolets 4 places, construits depuis toujours par Mercedes-Benz et qui ont largement contribué à son rayonnement mondial. Le genre avait été réintroduit, après 20 ans d’absence, par la Classe E W124 en 1991. Cela dit l’arrivée de la première Classe C Cabriolet (W205, 2016) créait une sorte de coûteux doublon dans la gamme. À l’heure des choix, Mercedes a sabré dans ses toiles… mais sans rabais en matière de passion. En contractant les Classe C et E Coupé et Cabriolet, la CLE Cabriolet dégage une classe évidente. Parties avant et arrière rappellent le style des dernières berlines, la E en particulier, tout en reprenant le profil plus pur de la précédente Classe C Cabrio.
Carrosserie Mercedes CLE Cabriolet
Reprenant la plateforme du CLE Coupé (MRA), le cabriolet s’étire sur 4,85 m. Beaucoup plus long que le Classe C (4,68 m) et un peu plus que le dernier Classe E (4,82 m). Par rapport au cabriolet Classe C, aux places l’arrière, on profite de pas moins de 72 mm de plus en espace aux genoux. Les deux assises sont suffisamment profondes, mais on reste assis encore un peu trop droit et – comme précédemment – le confort des deux occupants est directement conditionné au bon vouloir des passagers avant (ne pas trop reculer leur siège) et à leur propre gabarit (pas trop grands, idéalement).
Mercedes insiste : s’en servir toute l’année et surtout décapotée. Pour cela, la voiture profite d’astuces déjà connues, comme l’Aircap composé d’un spoiler jaillissant du linteau du pare-brise et d’un coupe-vent qui surgit d’entre les deux appuie-têtes arrière. Leur effet combiné, très perceptible, vise à déplacer le flux d’air plus en haut, et donc vous protéger du vent frais et turbulent. De série également, le fameux Airscarf crée toujours une « écharpe de chaleur » des plus agréables aux places avant. Mercedes l’aurait rendu plus efficace qu’auparavant grâce à une soufflerie plus puissante. Dans cette logique, les sièges chauffants sont de série (mais ventilés en option). À 1800-2000 m d’altitude sur l’île de Ténérife, nous avons d’ailleurs bien eu besoin de toutes ces chaleureuses attentions. S’agissant d’un cabriolet capable de filer à 250 km/h, les ingénieurs ont été très sollicités sur la partie aéro et acoustico-dynamique. D’une part pour minimiser les nuisances et turbulences sonores ; d’autre part pour permettre à votre capote de tenir (au sens propre) dans le temps. Les équipes ont également bûché sur le « Water Management », c’est-à-dire l’écoulement de l’eau sur la carrosserie et la capote afin d’éviter – à nouveau – les nuisances sonores (projections) et surtout toute infiltration d’eau, même à haute vitesse.
Habitacle Mercedes CLE Cabriolet
Le volume de coffre est celui de la précédente Classe E et s’élève à 385 litres (mais 295 l seulement lorsque la capote est repliée), plutôt généreux pour une découvrable. Le coffre peut être très agrandi en rabattant la paroi des dossiers de banquette (électriquement) autorisant le transport de certains objets longs, comme… des skis. Car oui, se rendre à la montagne en cabriolet, c’est le sommet du chic !
Moteurs Mercedes CLE Cabriolet
Sur la route Mercedes CLE Cabriolet
Pendant nos essais dynamiques sur les tortueux lacets de la plus grande île des Canaries, le châssis à suspension pilotée (option Dynamic Body Control) s’est montré très efficace, la voiture vire bien à plat et l’arrière enroule en tolérant de subtiles dérives du train arrière toujours sous contrôle. Certes pas vraiment pataude mais encore loin d’être tranchante, la CLE Cabriolet 6-cylindres masque très bien ses plus de 2,1 tonnes posées sur des jantes de 20’’, mais plutôt en donnant l’impression de très bien gérer la situation que de la dominer réellement. En d’autres mots, un comportement d’une remarquable neutralité.
Les conducteurs les plus sportifs pointeront sans doute un manque (très relatif) de rapidité de la boîte 9G-Tronic. On leur conseille d’attendre la future version AMG 53 4Matic+… Si la CLE Cabriolet 450 4Matic ne craint pas les routes très sinueuses, ce n’est bien sûr pas là qu’elle révélera sa majesté. Dès que l’horizon se dégage, on se délecte alors de sa stabilité et du confort. Sur autoroute, votre serviteur (alors assis en passager) s’est même endormi, bercé par le feulement du moteur, les caresses du vent (même à 140-150 km/h) et le moelleux du châssis en mode confort. Une fois la toile en place on retrouve (presque) la sérénité du Coupé grâce à de nouveaux perfectionnements de sa structure multicouche intégrant des matériaux phono-absorbants. Son ouverture requiert 20 secondes et peut se dérouler jusqu’à 60 km/h. Pour la première fois chez Mercedes, le mécanisme d’ouverture est entièrement électrique. Après 3 heures de route, aucun mal de dos (malgré les 20’’ aux pneus assez peu filtrants) et une seule envie : repartir rouler.
Verdict Mercedes CLE Cabriolet
À force d’essayer tant de SUV électrifiés – au moins partiellement – on en oublierait la saveur du concert d’un 3 litres essence Mercedes cheveux au vent. Merci au CLE Cabriolet de préserver ce plaisir, du moins pour les plus nantis. Car à 90.145€ en prix de départ, notre grisante version 450 4Matic frappe fort. La moins chère, la brave CLE 200 Cabriolet vaut déjà 71.390 €. Certes les CLE sont d’officie vendus en finition AMG Line et plutôt richement équipés, mais en 2017 nous estimions que la première E Cabriolet de l’époque n’était déjà pas donnée… à environ 50.000€. C’est cela aussi, rationnaliser une gamme.