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Nouvelle peur sur le prix des carburants

En raison de la décision de plusieurs pays exportateurs de pétrole de réduire leur production, le prix du pétrole remonte et devrait vite se répercuter à la pompe. Alors même que la distribution de carburant est toujours perturbée par les grèves en France.

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Depuis quelques semaines, faire le plein de sa voiture en carburant est devenu une aventure dans certaines grandes villes de France. La situation s’améliore enfin au niveau national depuis quelques jours et elle devrait se rapprocher de la normale d’ici la fin de la semaine en Ile-de-France, département le plus touché actuellement. Ces perturbations ont, comme lors des grandes grèves de l’automne dernier, entraîné une augmentation des prix à la pompe dans la plupart des stations. Mais ce n’est malheureusement pas le seul facteur de hausse des prix.

Ce dimanche, plusieurs grands pays membres de l’Opep+ ont décidé d’abaisser leur production de pétrole dans des proportions significatives à partir du mois de mai. L’Arabie saoudite va réduire sa production journalière de 500 000 barils. L’Irak produira 211 000 barils en moins. Les Emirats arabes unis réduisent leur production de 144 000 barils, le Koweït l’abaisse de 128 000 barils par jour et l’Algérie supprimera 48 000 barils par jours. Le Sultanat d’Oman, enfin, enlèvera 40 000 barils par jour à partir du mois prochain.

Soit environ un million de barils par jour en moins au total, la plus grosse réduction depuis le  mois d’octobre dernier qui s’ajoutera à celle de la Russie, prévoyant de son côté de baisser sa production journalière de 500 000 barils d’ici la fin de l’année. Tout cela pour répondre à la baisse importante du prix du baril ces derniers mois, avec un pic négatif à 70,12 dollars du baril de Brent le 20 mars dernier. Malgré les demandes des Etats-Unis, la crainte d’une récession entraînée notamment par la crise bancaire américaine en plus des difficultés économiques un peu partout dans le monde fait peur aux pays de l’Opep+.

Quel impact sur le carburant ?

Or, cette annonce de la baisse de production coïncide avec la période du printemps où la consommation en carburant augmente traditionnellement en Europe et surtout aux Etats-Unis, où l’arrivée des beaux jours pousse les gens à augmenter leurs déplacements en voiture. Alors que le prix du carburant était déjà en forte hausse ce vendredi chez nous avec 2,5 centimes d’euros en plus sur le sans plomb 95 E10, ces tarifs risquent à nouveau de grimper dans les semaines et mois à venir. Les fortes baisses de production d’octobre dernier n’avaient pas eu un impact très fort, mais ces nouvelles réductions arrivant aux périodes de fortes activités liées aux vacances et autres déplacements annuels pourraient avoir une influence plus importante sur le prix du carburant. Espérons, comme d’habitude, que les choses se passent bien et que les pessimistes se trompent.

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