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Prix du carburant: ça baisse partout...sauf chez nous!

Selon une étude, le prix du carburant baisse partout en Europe mais pas en France. En cause apparemment, les très confortables marges appliquées par les pétroliers.

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Satané pétrole! Quand les raffineries sont en grève, c’est le psychodrame national, et quand les pompes sont normalement approvisionnées, l’exercice consistant à faire le plein s’apparente à un rançonnement pur et simple.

Et ce n’est pas qu’une impression, ainsi que le dévoile une étude de l’association de consommateurs CLCV, qui s’est étalée sur une période courant de janvier 2022 à avril 2023.

Et que constate-t-on ? Que la France est le pays de la zone Euro où le plein de carburant coûte le plus cher, et de loin, du fait des très confortables marges opérées par les distributeurs.

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Selon CLCV, les marges brutes ont plus que doublé depuis le mois de janvier.

« Depuis le début de l’année 2023, cette marge se situe à un record historique dépassant les 25 cts au litre (contre environ 15 centimes en moyenne sur la période 2018-2021, NDLR) Il apparaît clairement que les distributeurs prennent depuis 4 mois des marges très élevées pour rattraper leurs pertes du second semestre 2022. Ce rattrapage pouvait s’entendre à condition d’être assumé de façon transparente. Au niveau européen, les prix hors taxe des carburants sont en baisse sauf en France ! », s’insurge CLCV.

Pour autant, tous les canaux de distribution (pétroliers, supermarchés ou petites stations) ne doivent pas être logés à la même enseigne.

Interrogée ce matin sur RTL, Olivia Grégoire, ministre notamment en charge des PME et du commerce, précise les choses : « la nuance c’est qu’en réalité vous avez des pétroliers et des distributeurs. Quand certains distributeurs font du prix coutant, il n’y a pas de marge. Donc il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier. »

En clair, c’est du côté des pétroliers que les augmentations se jouent. Ceux-ci avaient choisi de ne pas répercuter les hausses du cours du cours du pétrole brut durant les premiers mois de la guerre en Ukraine, et se rattraperaient dorénavant.

Selon l’UFIP Energies et mobilités, organisation professionnelles qui regroupe les acteurs du secteur pétrolier, les raisons de cette hausse s’expliqueraient aussi notamment par la reconstitution des stocks de carburant à la suite des récents mouvements de grève, ainsi que par l’incorporation de 10% de biocarburant dans un contexte d’augmentation des prix des matières premières agricoles.

Pour l’automobiliste, les perspectives ne sont donc guère encourageantes à court terme. Il faut hélas s’attendre à ce que le poste “carburant” plombe le budget des congés printaniers et estivaux à venir.

On conseillerait bien de passer à l’électrique, mais les voitures s’affichent encore hélas à des tarifs prohibitifs. Dans l’attente de jours meilleurs, la meilleure stratégie consiste encore à limiter autant que faire se peut l’usage de sa voiture, ou bien sûr à rouler avec un pied droit aussi léger que possible. Bonne nouvelle, ce qui est bon pour le portefeuille l’est aussi pour la planète.

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