La consommation globale de carburant a sensiblement baissé depuis le début de l'année, même en été où l'on utilise pourtant beaucoup sa voiture. Une conséquence directe du pétrole cher?
Paradoxe : alors que le bilan touristique estival est excellent, la baisse de consommation des carburants routiers s’est poursuivie au mois d’août, confirmant une tendance observée depuis le début de l’année.
Les livraisons ont en effet baissé de 1,3% depuis janvier, et le gazole dévisse particulièrement à -4,1%.
Ce dévissage estival est d’autant plus étonnant que 67% des Français sont partis en vacances ou en week-end en juillet et août (+3% par rapport à 2022) et que 88% d’entre eux ont choisi la France, ainsi que le précise Bercy. Or, il leur a bien fallu se déplacer, et essentiellement en voiture.
Il est donc possible que les mobilités dites alternatives (électrique et hybride rechargeable), qui représentent un peu moins de 2% du parc circulant, commencent à avoir une influence, même minime, sur les besoins en pétrole.
Il est aussi possible (bis) que les difficultés de circulation dans les grandes zones urbaines incitent un nombre croissant d’automobilistes à utiliser les transports en commun, quand ils ne sont pas en télétravail.
Mais il est surtout possible (ter), sinon probable, qu’à la faveur de la hausse vertigineuse des prix du carburant à laquelle on assiste ces derniers mois, nombre d’entre nous modifient leurs habitudes en roulant moins vite et/ou en cessant de prendre leur voiture pour n’importe quel motif.
Si le pétrole cher n’est pas l’ami de notre pouvoir d’achat, au moins a-t-il (peut-être) un effet écologique bénéfique. On se console comme on peut, hein…