Tout au long de l’été, et en cette rentrée, la Route de nuit sillonne notre histoire contemporaine. Chaque semaine, nous évoquons une voiture qui a été intimement liée à l’Histoire avec un grand « H ».
Une voiture pour la famille.
Dès que le Troisième Reich se met en place, vitesse et puissance apparaissent en filigrane du discours que propagent les idéologues du régime. La voiture exerce forcément un pouvoir de fascination dans une Allemagne ruinée et humiliée. Du coup, l’automobile devient un outil de propagande pour le régime nazi. Dès son arrivée au pouvoir, Hitler annonce qu’il fera de la démocratisation de la voiture l’un des fers de lance de sa politique.
Le défilé de la nouvelle KdF dans les rues de Berlin.
Les premiers prototypes sont achevés en octobre 1936. Un plan industriel et social est mis en place : la voiture populaire sera réalisée par le « Front allemand du travail » tandis que sa commercialisation sera confiée à un organisme affilié, chargé des loisirs, baptisé « la Force par la Joie » (Kraft durch Freude). Lors de son lancement, c’est sous cette marque – KdF – que la Volkswagen se fait connaître à travers les annonces publicitaires.
La pose de la première pierre de l’usine a lieu le 26 mai 1938, à Wolfsburg, dans une morne plaine de la Basse-Saxe. Oriflammes, croix gammées, défilés, fanfares et discours frénétiques officialisent l’événement. Le chancelier jubile au volant d’un cabriolet devant le regard de clown triste du professeur Porsche. Il éructe un discours tonitruant devant une foule nombreuse et conquise.
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La Coccinelle se nomme KdF avant de s’appeler Volkswagen.
Seules quelques centaines d’unités sont réalisées avant que l’usine ne se recentre sur les versions militaires.