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Le Mondial de l'auto, ça va faire comme les J.O.

L’INFO DU JOUR. J-8 avant l’ouverture du Mondial de l’auto au grand public. Malgré un climat globalement hostile et les vents contraires soufflant sur le secteur, tous les ingrédients d’un bon cru semblent converger.

Le Mondial de l'auto, ça va faire comme les J.O.

Le Mondial de l’automobile ouvre ses portes mardi prochain au grand public, et le simple fait que celui-ci se tienne est une excellente nouvelle. En effet, les vents contraires et messages négatifs s’accumulent dans le secteur ces derniers mois, entre fermetures d’usine chez Volkswagen, abandon de l’activité de motoriste F1 chez Renault (la fin de 50 ans d’histoire !), peur de l’invasion de modèles chinois, désindustrialisation progressive de l’Europe (baisse de la production auto de 20% en 5 ans), ou bien encore cacophonie entre constructeurs sur les objectifs en matière de réduction des émissions de CO2.

A l’échelon de la France, des finances publiques exsangues font redouter un rabotage du système de bonus/malus qui ralentirait encore le décollage du marché de la voiture électrique, pour lequel les constructeurs ont investi des milliards ces dernières années. Certains objecteront à raison que l’industrie auto a jusqu’ici privilégié les modèles de haut de gamme générant de confortables marges, plutôt que les modèles accessibles permettant d’assurer une transition plus rapide vers l’électrique, mais il est trop tard pour avoir des regrets. D’autant que des modèles moins inaccessibles arrivent enfin, de la Dacia Spring (profondément) restylée à la Citroën ë-C3 en passant par la Leapmotor T03, distribuée par Stellantis. Sans oublier la Renault 5, dont l’offre est appelée à s’élargir vers le bas.

C’est d’ailleurs la présence de ces modèles qui constitue l’une des raisons de se réjouir de la tenue du Mondial de l’automobile. Rappelons qu’après la disparition du salon de Genève, il s’agit du dernier grand rendez-vous européen avec celui de Munich (qui se tient les années impaires), et on pouvait nourrir quelque inquiétude après un édition 2022 en demi-teinte. Mais les constructeurs sont bel et bien de retour, de Renault à BMW en passant par Volkswagen, Peugeot, Citroën. Au programme, des nouveautés de toutes catégories et dans toutes les sphères de prix qui, il faut l’espérer, permettront à l’événement de franchir le cap des 500 000 visiteurs, contre 400 000 en 2022.

Vous avez encore besoin d’arguments pour vous laisser convaincre ? Les réjouissances commenceront sur les stands Renault, Alpine et Dacia, avec notamment les R4, Bigster (modèle qui marque une montée en gamme chez Dacia), et autres concept-cars A390_β (très proche de la série), Estafette, R17 et Emblème. Côté Stellantis, où les marges s’érodent et où la question de la succession de Carlos Tavares commence à se poser, on se sera pas en reste. Chez Peugeot, les visiteurs s’attarderont notamment sur les nouveaux 3008 et 5008. Citroën mettra en avant les nouvelles C3 et C3 Aircross, à quoi s’ajouteront les C4 restylées et un concept-car, ainsi qu’une surprise côté Ami.

Programme copieux, donc, pour un Mondial où l’on sera aussi curieux de voir le sort réservé à Tesla, que l’on dit un peu en perte de vitesse mais qui continue de proposer des modèles qui font référence. Sans oublier Ford et VW, archétypes de ces constructeurs populaires en quête d’un rebond avec les voitures à piles, et bien sûr BMW, dont le défi consiste à s’électrifier sans perdre son âme. Tous les éléments de réponse (et bien d’autres) s’exposeront à partir de mardi prochain Porte de Versailles, et c’est un rendez-vous à ne pas manquer pour quiconque s’intéresse un minimum à l’automobile. En fait, le Mondial de l’auto va faire comme les JO : avant on s’en fiche, pendant on est à fond, et après on se dit que c’était tout de même sacrément bien.

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