Avec les Robotaxi et Robovan, sans oublier les véhicules Tesla existants, Elon Musk rêve de concurrencer Uber et les taxis avec des voitures 100 % autonomes. Ces véhicules « sans volant et sans pédales » seront vendus autour de 30 000 dollars, avec la possibilité de gagner de l’argent quand on ne les utilise pas.
« Les voitures sont utilisées en moyenne 10 heures. La majorité du temps, elles ne font rien. Si elles étaient autonomes, elles pourraient être utilisées 5 à 10 fois plus ».
Dans la nuit du 10 au 11 octobre, Tesla a organisé une conférence appelée « We, Robot », dédiée à sa vision sur les futurs produits autonomes. Pendant 30 minutes, Elon Musk, qui théorise depuis des années la fin des véhicules avec conducteur, a dévoilé deux nouveaux engins roulants Tesla : le Robotaxi et le Robovan. Le plus intéressant ici est qu’il ne s’agit pas d’une flotte de taxirobots opérée par Tesla, mais de produits vendus à des particuliers, qui peuvent rouler quand on ne les utilise pas.
Tesla Robotaxi : un mini-Cybertruck sans pédales et sans volant
Le Robotaxi, qu’Elon Musk surnomme aussi Cybercab, pourrait devenir le véhicule Tesla le moins cher.
Il n’y a que deux places dans le Robotaxi, mais on peut faire ce qu’on veut une fois à l’intérieur. // Source : Tesla
Selon Elon Musk, la voiture individuelle va perdre en intérêt. Elle coûte trop cher (coût d’achat, d’entretien et des assurances), fait perdre du temps et manque de sûreté. Le milliardaire théorise des véhicules autonomes 10 fois plus sûrs quand ils seront majoritairement déployés, et plus raisonnables économiquement. Les portes du Robotaxi s’ouvrent en papillon, comme sur la Model X.
Le Tesla Robotaxi et ses allures futuristes. // Source : Tesla
Tesla suit la lignée de Waymo et de ses taxis autonomes aux États-Unis (qui existent déjà), mais ne va pas opérer la flotte lui-même. Ce sont les individus qui achèteront des Robotaxi. À noter que les propriétaires de Model 3 et Model Y devraient, eux aussi, pouvoir proposer leurs véhicules dans l’application Robotaxi.
Les portes du Robotaxi sont automatisées pour limiter les interactions avec le véhicule. // Source : Capture Numerama
Autre choix fort et étonnant de Tesla : le Robotaxi n’a pas de port de recharge. Il se recharge par induction dans des centres dédiés, dans lesquels des robots nettoieront les véhicules des particuliers.
Avec cette décision, Tesla espère sans doute rassurer les personnes qui ont peur d’accueillir des étrangers dans leurs voitures, même si la faisabilité d’un tel dispositif en dehors des grandes villes est en suspens. Qui gèrera ces fameux centres ?
Les feux du Robotaxi sont linéaires. // Source : Capture Numerama
Plusieurs questions demeurent en suspens :
- Tesla opèrera-t-il son propre réseau de robotaxis dans les grandes villes comme San Francisco ?
- Tesla lancera-t-il un Robotaxi avec volant et pédales dans les villes où la conduite autonome est interdite, comme Elon Musk le suggérait dans sa biographie officielle ?
- Quelles sont les caractéristiques du véhicule ?
La marque y répondra probablement dans les prochaines années, à l’occasion de nouvelles conférences.
Robovan : un mini-bus autonome pour transporter 20 personnes
En plus du Robotaxi, dont l’annonce était sans surprise, Tesla a surpris avec le Robovan, une sorte de mini-bus encore plus futuriste capable de transporter 20 personnes. Là encore, les caractéristiques sont inconnues.
Le Robovan de Tesla, qui a un style ultra-futuriste, peut déplacer 20 personnes n’importe où. // Source : Capture Numerama
La vision d’Elon Musk et de Tesla sur les véhicules autonomes est-elle la bonne ? S’il est très probable qu’elle se réalise aux États-Unis, où la conduite autonome est déjà beaucoup plus acceptée, certaines barrières juridiques semblent infranchissables dans certains territoires, comme l’Europe. Il n’y a plus qu’à espérer qu’un Tesla Model 2 décliné du Robotaxi voit le jour, afin d’enfin amener une Tesla à petit prix dans les pays sans robotaxis. Certaines rumeurs suggèrent un abandon de ce véhicule, même si Elon Musk les dément.
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