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Elon Musk : les innovations délirantes de Tesla que vous ne verrez pas au Mondial de l’Auto

elon musk : les innovations délirantes de tesla que vous ne verrez pas au mondial de l’auto

Le Robotaxi pourrait entrer en production au plus tard en 2027, selon Tesla.

Juste avant le Mondial de l’Auto, Elon Musk veut montrer qu’il voit beaucoup plus loin que ses concurrents de l’industrie automobile. Tesla a enfin dévoilé son Robotaxi. Une voiture entièrement autonome… Qui reste pour l’instant à l’état de prototype.

Tesla joue les trouble-fêtes avant le Mondial de l’Auto. Dans les allées du salon parisien, qui s’ouvre ce lundi 14 octobre, les Renault et Stellantis risquent de répéter encore et encore que «la voiture, c’est la liberté» (pour tenter péniblement de redresser leurs ventes). À l’inverse, chez Elon Musk, on entend que «les moyens de transports d’aujourd’hui sont nuls», et même qu’il pourrait y avoir moins de véhicules sur les routes grâce à la conduite autonome. Sacrilège ! Ce jeudi 10 octobre, le groupe américain a effectivement dévoilé son Robotaxi, assorti du Robovan et d’une armée d’androïdes Optimus.

Depuis des années, Elon Musk promet de fabriquer une voiture complètement autonome. Autant dire que cet événement, intitulé «We, Robot» («Nous, les robots»), était très attendu par les investisseurs de Tesla. Avec une certaine inquiétude puisque l’entreprise, chahutée en Bourse, avait retardé cette présentation d’août à octobre. Un décalage qui renforçait les interrogations sur la capacité de l’entreprise à tenir ses promesses grandioses. Mais enfin, les fans de l’entreprise ont pu voir des prototypes de robots-taxis en action.

Avec son Robotaxi, Tesla veut diminuer le coût des voitures

Pas de volant, pas de pédales et – surprise – même pas de prise pour recharger cette voiture 100% électrique ! Voici comment se présente le Robotaxi, qui devrait entrer en production en 2026 ou 2027. Avec deux places, la voiture dispose d’un coffre immense et d’un vaste écran de bord. Elon Musk a promis que le véhicule pourrait se recharger par induction, donc sans câble. Surtout, il a promis un tarif très compétitif pour ce modèle, en-dessous des 30 000 dollars (environ 27 423 euros). En juin, le dirigeant avait aussi assuré que les propriétaires pourraient louer leur véhicule lorsqu’ils n’en ont pas besoin pour gagner de l’argent, sur le même modèle qu’Airbnb avec les logements inoccupés. Une façon de mieux amortir l’achat du véhicule. «Les voitures coûtent trop cher», déplore Elon Musk.

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L’autre révélation, c’est le Robovan. Un bus électrique et autonome capable d’accueillir 20 passagers. Comme le Cybertruck, le Robovan assume un design très atypique, inspiré des locomotives Art Déco. «Nous voulons transformer l’aspect des routes. Le futur doit ressembler au futur», proclame Elon Musk, applaudi par ses fans. Avec ce véhicule, Tesla compte défier les acteurs du transport en commun. Selon lui, si le coût d’un trajet en bus s’élève à 1 dollar par mile, le Robovan pourrait réduire cette dépense à 5 ou 10 centimes. Mieux vaut considérer ces chiffres prudemment car Tesla n’a pas toujours tenu ses promesses en matière de prix…

Moins de parkings en villes grâce aux voitures autonomes, la promesse de Tesla

Pourquoi Tesla insiste autant sur la voiture autonome ? Il s’agit de réaliser une pirouette qu’aucune entreprise automobile ne maîtrise pour l’instant : gagner de l’argent davantage grâce aux services et aux logiciels de la voiture, plutôt qu’en vendant des voitures à proprement parler. «La grande majorité du temps, les voitures ne font rien», pointe du doigt Elon Musk. Un gâchis alors que les véhicules autonomes pourraient être utilisés pour transporter d’autres personnes. Selon Tesla, ces flottes de robots-taxis sans cesse en circulation permettraient aussi de réduire l’espace accaparé par les parkings. «Les villes seront plus vertes et plus agréables à vivre», fait rêver l’entreprise.

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Alors que les ventes automobiles déclinent en Europe, de nombreux constructeurs voient leur salut dans les services de mobilité. Mais Elon Musk défend cette stratégie beaucoup plus fermement. Le patron a reporté la sortie d’une voiture électrique abordable pour se concentrer sur le chantier du Robotaxi et du Robovan. Un choix plutôt risqué étant donné les défis technologiques et réglementaires liés à la conduite autonome. Force est de constater que si les visiteurs du Mondial de l’Auto ne pourront pas voir le Robotaxi, ils pourront tester la Renault 5 et la Citroën ë-C3, deux citadines électriques dont certaines versions seront proposées (tôt ou tard) à 25 000 euros. Un créneau où n’est pas encore présent Tesla.

Tesla veut vous faire adopter des robots

À côté des robots-taxis, il y avait des robots tout court à la soirée de Tesla : les fameux androïdes Optimus. «C’est juste un robot avec des bras et des jambes à la place d’un robot avec des roues», a présenté Elon Musk. Une façon de rassurer les investisseurs sur les synergies entre les activités automobiles et les projets robotiques. Elon Musk a répété son intention de vendre cette technologie à 20 000 ou 30 000 dollars à terme pour en faire un produit de masse et pas seulement un robot qui interviendrait sur des sites industriels.

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«Vous pourriez avoir votre propre R2D2 ou C3PO», assure Elon Musk, en référence aux androïdes sympathiques et habiles de la saga Star Wars. Selon Tesla, Optimus sera capable d’assurer un grand nombre de tâches ingrates : arroser les plantes, faire le ménage, tondre le gazon, décharger les courses de la voiture… Ou garder les enfants. Mais côté calendrier, le dirigeant est resté flou. Autant pour le Robovan que le déploiement des androïdes Optimus. Des imprécisions qui ont refroidi les investisseurs, car ce vendredi 11 octobre l’action de Tesla affichait une baisse de 6% avant l’ouverture des marchés… Par ailleurs, l’événement s’est tenu dans les studios de la célèbre Warner Bros. Tout cela ne serait-il que du cinéma ?

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