ESSAI - Malgré les injonctions de nos politiques et les taxes surréalistes qui les touchent, les petites berlines sportives n’ont pas totalement disparu des showrooms. Ainsi, Volkswagen profite du récent restylage de sa Golf pour mettre à jour la plus puissante des versions de sa compacte : la R. Reste à savoir si les évolutions promises par la marque se ressentent réellement volant en mains.
- 1. Une nouvelle R pour la Volkswagen Golf
- La plus puissante, mais pas la plus sportive
- Une Golf ? Oui ! Sportive ? Aussi !
- Equipements et options
- Esthétique / Carrosserie
- Autres équipements
- Options disponibles
- La concurrence : une autre époque
- À retenir : une perle rare
1. Une nouvelle R pour la Volkswagen Golf
Note
de la rédaction
14/20
Note
des propriétaires
16,9/20
EN BREF
Version la plus puissante de la Golf
333 ch
À partir de 56 460 €
Si Volkswagen semble beaucoup, pour ne pas dire tout, miser sur l’électrique, la marque allemande n’en oublie pas pour autant de rester fidèle aux modèles qui lui ont permis de se construire une image de marque enviable. Parmi ceux-ci, on trouve indubitablement la Golf. Et, au sein de cette lignée qui fête cette année son cinquantenaire, les versions sportives ont toujours tenu un rôle de premier rang.
Loin de renoncer à cette tradition, l’actuelle et huitième génération, qui a été restylée il y a tout juste quelques mois, n’en propose actuellement pas moins que quatre. Par ordre croissant de puissance, on trouve l’inévitable GTI (265 ch), l’écolo et hybride rechargeable GTE (272 ch), la radicale GTI Clubsport (300 ch) et la plus puissante de toutes, à savoir celle qui nous intéresse aujourd’hui : la R et sa nouvelle variante de 333 ch.
4 sorties d’échappement ? Il faut bien cela pour laisser respirer les 333 ch du 2.0 TSI.
Le bouclier avant est l’un des rares éléments visibles qui distinguent l’extérieur de la version R de celui des Golf les plus sages.
À cause d’un régime fiscal particulièrement mal ficelé, ces variantes ne font désormais plus que de la figuration sur le marché français. Malgré cela, la filiale française persiste à importer l’ensemble de cette offre. Preuve que ces versions sont indissociables du mythe Golf.
La plus puissante, mais pas la plus sportive
Seule déclinaison sportive de la Golf à disposer de la transmission intégrale 4Motion, la R est également, avec la GTD aujourd’hui disparue, la seule a pouvoir être commandée en version break. Son positionnement est donc clairement celui d’une Grand Tourisme, plus à l’aise sur les Autobahnnen allemandes que sur une route de montagne. Pourtant, selon la marque, les évolutions de cet opus 8.1 ont largement changé ceci.
Ces jantes de 19” font partir du pack R-Performance (2 180 €).
Sur le papier, les modifications semblent toutefois mesurées. Le 2.0 TSI passe tout de même à 333 ch, contre 320 précédemment. Le couple maximal reste, pour sa part, de 420 Nm et il est toujours disponible en totalité de 2 100 à 5 500 tr/mn. Avec sa boîte DSG à 7 rapports, cette Golf atteint ainsi les 100 km/h depuis l’arrêt en 4,6 s. Soit la même valeur qu’une Ferrari F40 ! Quant au 4Motion, il reçoit un dispositif de répartition vectorielle du couple censé améliorer l’agilité.
R pour Réussite ? La réponse à la fin de cet essai.
Depuis le restylage, la Golf peut recevoir un emblème de calandre éclairé.
En option (2 180 € en France), Volkswagen propose également un pack R-Performance qui fait gagner des jantes spécifiques de 19″, un becquet arrière plus imposant et deux modes de conduite supplémentaires : Drift (sans commentaire) et Special qui intègre les données de la Nordschleife du Nurburgring afin que la suspension pilotée s’adapte au profil de ce circuit. En prime, la vitesse maximale, toujours limitée électroniquement, passe ici de 250 à 270 km/h. Volkswagen assure que ce pack ne modifie pas les performances et le comportement de la voiture. Il nous paraît toutefois important que l’exemplaire essayé en était équipé.
Une Golf ? Oui ! Sportive ? Aussi !
Comme à son habitude, la Golf R se distingue visuellement assez peu des versions les plus sages. Extérieurement, un œil avisé repérera toutefois les boucliers spécifiques, les lisérés bleus, les coques de rétroviseurs Chrome mat et, bien sûr, les R disséminés un peu partout. La même remarque s’applique à bord : la Golf R est avant tout une Golf. La présentation est donc sobre et sérieuse mais néanmoins moderne avec deux écrans haute définition. À noter que, contrairement aux autres versions, le volant conserve ici les commandes sensitives décriées par leur manque de praticité. Les sièges baquets, livrés de série, sont habillés de tissu et d’une copie d’Alcantara. Contre supplément (2 745 €), ils peuvent être vêtus de cuir Nappa. Ils deviennent alors chauffants, climatisés et, en ce qui concerne celui du conducteur, entièrement électrique. Lorsque l’on s’installe aux places avant, c’est surtout leur maintien parfait qui marque.
La Golf R est principalement conçue pour avaler le ruban autoroutier à haute vitesse, mais elle ne craint pas non plus quelques escapades sur circuit.
Les ingénieurs sont parvenus à apporter à cette Golf l’agilité qui lui manquait. Mais la véritable pistarde de la gamme, cela reste la GTI Clubsport.
Et du maintien, il en faut lorsque l’on mène la Golf R au rythme pour lequel elle a été développée. Car même si la mécanique est plutôt discrète à l’oreille (un système d’échappement R-Performance en titane, fourni par Akrapovic mais facturé 4 085 €, améliore quelque peu les choses sur ce point), elle est tout sauf fainéante. Pour peu que le pied se fasse ferme sur la pédale de droite, on se retrouve instantanément plaqué contre les sièges. De quoi assurer des dépassements éclair ou, lorsque l’on parcourt une portion à vitesse illimitée d’une autoroute allemande, reprendre très rapidement un rythme de croisière élevé.
Afin d’arrêter dans les meilleures conditions ce missile sol-sol, le système de freinage a spécifiquement été développé.
Si la Golf R se trouve sur une Autobahn comme un poisson dans l’eau, il nous tardait toutefois de la mettre à l’épreuve sur des axes plus tourmentés. Cela tombe bien, la région du sud de Berlin, où se déroulait notre essai, en regorge. Les enchaînements de S, plus ou moins fermés, permettent de confirmer que la voiture enchaîne les séances d’accélération/freinage avec un entrain inépuisable. La précision du train avant et de la direction permet à cet exercice de se dérouler dans de parfaites conditions de sécurité. Quant à la réparation électronique du couple, elle assure à ce nouvel opus de pouvoir pivoter avec beaucoup moins de lourdeur qu’auparavant. Certes, on regrette par moments que le comportement paraisse un peu trop policé, mais la gamme Golf comprend d’autres déclinaisons, notamment la GTI Clubsport, plus joueuses. À moins de faire preuve de beaucoup trop d’optimisme, la Golf R se révèle en permanence collée au bitume.
Les sièges baquets assurent un maintien parfait, y compris lorsque le rythme est très élevé.
Tout aussi bluffant, le niveau de confort reste très honorable en toutes circonstances, et quel que soit le mode de conduite engagé. Il n’y a qu’en matière de consommation que la pilule sera difficile à avaler. À des allures compatibles avec la législation tricolore, comptez sur une moyenne comprise entre 9 et 10 l/100 km. Mais, dans notre cas, l’ordinateur de bord affichait largement plus de 15 l/100 km.
Chez certains de nos voisins, la Golf R existe aussi en version break.
Empattement plus long, porte-à-faux arrière XXL… la Golf Variant R perd en agilité ce qu’elle gagne en volume de chargement.
En complément de notre essai de la berline, nous avons pu parcourir quelques dizaines de kilomètres au volant de la version break SW (Variant chez nos voisins allemands) qui ne sera toujours pas distribuée sur notre rive du Rhin. Sa capacité d’emport a pourtant, sur le papier, de quoi séduire. Mais si, sur autoroute, elle s’est révélée être un GT tout aussi redoutable que la berline, ce n’a pas été le cas sur le réseau secondaire. En cause, son empattement supérieur (2,67 m contre 2,63 m), son poids plus important (1 621 kg contre 1 548 kg) et, surtout, son porte-à-faux arrière plus long de 31 cm !
Chiffres clés *
- Longueur : 4,29 m
- Largeur : 1,78 m
- Hauteur : 1,45 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 341 l / 1 197 l
- Boite de vitesse : Auto. à 7 rapports
- Carburant : Essence
- Taux d’émission de CO2 : 184 g/km
- Malus : 30624 €
- Date de commercialisation du modèle : Janvier 2021
* pour la version VIII (2) 2.0 TSI EVO4 333 4MOTION R DSG7.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l’article.
2. Volkswagen Golf R (2024) – Équipement : une offre française limitée
Dans l’Hexagone, les perspectives commerciales de la Golf R sont des plus limitées, principalement à cause d’un malus écologique qui va faire gonfler son prix de plus de 50 %. La filiale française de la marque a donc décidé de limiter les possibilités d’équipement. La dotation de série est toutefois solide puisqu’elle intègre les vitres arrière surteintées, le blocage de différentiel XDS, la clé mains libres Keyless Access, les projecteurs IQ. Light – Matrix LED, l’amortissement piloté DCC, la direction progressive et les jantes alliage de 18″.
La liste des options comprend, par ailleurs et entre autres réjouissances, le pack R-Performance (2 180 €), l’échappement R-Performance (4 085 €), la sellerie cuir Nappa (2 745 €) ou encore le toit ouvrant (1 065 €). Mais certains suppléments, tels que le pack Design Black Style, sont refusés à notre marché.
Equipements et options
Version : VIII (2) 2.0 TSI EVO4 333 4MOTION R DSG7
Esthétique / Carrosserie
-
Sellerie sport spécifique en microfibre/tissu
-
Peinture unie
-
Jantes en alliage léger 18 Jerez avec pneumatiques sport 225/40 R18
-
Sellerie tissu “Sardegna” et microfleece “ArtVelours”
Autres équipements
-
Ecrous antivol
-
Kit de dépannage : compresseur 12 V et produit d'étanchéité de pneu
Options disponibles
-
Extension de garantie 3 ans (2 ans + 1 an supplémentaire) ou 60000 kms
240 €
-
Extension de garantie 3 ans (2 ans + 1 an supplémentaire) ou 90000 kms
310 €
-
Extension de garantie 4 ans (2 ans + 2 ans supplémentaires) ou 40000 kms
335 €
-
Extension de garantie 4 ans (2 ans + 2 ans supplémentaires) ou 80000 kms
475 €
-
660 €
-
Extension de garantie 5 ans (2 ans + 3 ans supplémentaires) ou 50000 kms
675 €
-
Extension de garantie 5 ans (2 ans + 3 ans supplémentaires) ou 100000 kms
765 €
-
Extension de garantie 5 ans (2 ans + 3 ans supplémentaires) ou 150000 kms
1160 €
-
Extension de garantie 3 ans (2 ans + 1 an supplémentaire) ou 30000 kms
180 €
-
Système d’échappement “R-Performance” en titane Akrapovic
4085 €
-
Système audio Harman Kardon
715 €
-
Jantes en alliage léger 19” ‘Estoril’ Pneumatiques 235/35 R19
0 €
-
Jantes en alliage léger 19” ‘Estoril’ noires Pneumatiques 235/35 R19
0 €
-
Jantes en alliage forgé 19” ‘Warmenau’ avec pneumatiques 235/35 R19
535 €
-
Jantes en alliage forgé 19” ‘Warmenau’ noires avec pneumatiques 235/35 R19
535 €
-
Applications décoratives en carbone véritable
900 €
-
Sellerie Cuir “Nappa”
2745 €
-
Dispositif d’attelage escamotable à déverouillage électrique
840 €
-
Caméra 360° “Area View”
415 €
-
Airbags latéraux pour sièges AR extérieurs
400 €
-
Affichage tête haute
-
Toit ouvrant panoramique avec velum occultant et 2 lampes de lecture à l’AR
1065 €
-
Peinture métallisée Bleu Lapiz
900 €
-
Peinture métallisée Noir Grenadilla
700 €
-
Peinture unie avec Toit noir Blanc Pur/Toit Noir
600 €
-
Peinture métallisée avec Toit noir Bleu Lapiz/Toit Noir
1200 €
3. Volkswagen Golf R (2024) – La concurrence, le bilan global, tous les prix
La concurrence : une autre époque
Jadis florissante, la niche des berlines compactes sportives est, du moins dans notre pays, totalement tombée en désuétude. En effet, avec l’application de malus écologiques toujours plus conséquents, le prix de ces bombinettes atteint des sommets. Seul le groupe Volkswagen semble résister massivement puisque, aux côtés de la Golf essayée ici, on trouve les Audi S3 Sportback, clone technique de la Volkswagen, et Cupra Leon 2.0 TSI 300 ch. En parallèle, seuls BMW, avec sa nouvelle M135 xDrive, et Mercedes, avec l’A 35 AMG 4Matic, sont en mesure de rivaliser.
À retenir : une perle rare
Bien que les évolutions apportées à cette Golf semblent, de prime abord, des plus légères, elles suffisent à rendre cette compacte encore plus véloce et plus agile que jamais. Sans jamais sacrifier les qualités qui ont fait le succès de cette Volkswagen. Si elle est encore plus désirable que les 5 générations qui l’ont précédée, on devrait toutefois rarement la croiser sur nos routes. En effet, malus écologique compris, la facture d’achat sera, au minimum, de 87 084 € !
Caradisiac a aimé
-
L’agilité améliorée
-
Les performances toujours plus élevées
-
La facilité de prise en mains
-
Le comportement routier sécurisant en toutes circonstances
-
La qualité de fabrication
Caradisiac n’a pas aimé
-
Sonorité moteur trop discrète
-
Malus écologique décourageant
Les prix
Version | Co2 (en g/km) | Prix | Bonus / Malus |
---|---|---|---|
VIII (2) 2.0 TSI EVO4 333 4MOTION R DSG7 | 184 (wltp) | 56 460 € | 30624 € |
4. Volkswagen Golf R (2024) – L’évaluation dans la catégorie : 37 critères analysés et notés
La Volkswagen Golf R (333 ch, à partir de 56 460 €) est évaluée dans la catégorie des berlines compactes sportives de 300 ch et plus, qui comprend notamment :
L’Audi S3 Sportback (333 ch, à partir de 63 000 €)
La BMW M135 xDrive (300 ch, à partir de 57 200 €)
La Cupra Leon 2.0 TSI (300 ch, à partir de 47 425 €)
La Mercedes A 35 AMG 4Matic (320 ch, à partir de 63 650 €)
Volkswagen Golf R | ||
---|---|---|
Budget | 5.38 |
|
Coût d’achat | 7 | |
Bonus/malus | 2 | |
Consommation : données constructeur | 6 | |
Consommation : relevés Caradisiac | 4 | |
Courroie de distribution/chaîne | 8 | |
Cote attendue | 7 | |
Durée de la garantie | 4 | |
Fiabilité attendue/coût de réparations | 5 | |
Pratique | 6.56 |
|
Qualité de la finition | 8 | |
Rangements | 7 | |
Modularité | 6 | |
Coffre (volume, seuil, facilité de chargement) | 5 | |
Longueur maxi de chargement | 7 | |
Places AR : longueur aux jambes | 7 | |
Places AR : largeur aux coudes | 8 | |
Places AR : garde au toit | 8 | |
Plancher plat | 3 | |
Rapport prix/équipements | 7.5 |
|
Aides à la conduite | 8 | |
Conduite (liaisons au sol) | 8 | |
Confort | 7 | |
Multimédia | 8 | |
Style intérieur | 7 | |
Style extérieur | 7 | |
Sur la route | 7.78 |
|
Agrément moteur | 8 | |
Agrément boîte | 7 | |
Amortissement | 7 | |
Dynamisme | 9 | |
Emissions polluantes à l’usage | 5 | |
Insonorisation | 9 | |
Maniabilité | 8 | |
Performance | 9 | |
Position de conduite | 8 | |
Sécurité | 7.8 |
|
Crash-test (Euro Ncap) | 10 | |
Degré maximal d’autonomie | 4 | |
Freinage | 9 | |
Systèmes de sécurité | 8 | |
Visibilité périphérique | 8 | |
Note globale : | 14 /20 |
5. Volkswagen Golf R (2024) – La fiche technique
Les chiffres clés
Volkswagen Golf 8 R VIII (2) 2.0 TSI EVO4 333 4MOTION R DSG7 | |
---|---|
Généralités | |
Finition | R |
Date de commercialisation | 04/07/2024 |
Garantie pièce et main d’œuvre : en km | Kilométrage illimité |
Garantie pièces et main d’œuvre : en mois | 24 mois |
Dimensions | |
Longueur | 4,29 m |
Largeur sans rétros | 1,78 m |
Hauteur | 1,45 m |
Empattement | 2,62 m |
Volume de coffre mini | 341 L |
Volume de coffre maxi | 1 197 L |
Nombre de portes | 5 |
Nombre de places assises | 5 |
Poids à vide | 1 548 Kg |
Caractéristiques moteur | |
Motorisation | Essence |
Puissance fiscale | 22 CV |
Moteur | 4 cylindres , |
Cylindrée | 1 984 cm3 |
Puissance | 333 ch |
Couple | 420 Nm à 2 100 trs/min |
Boîte de vitesses | Automatique |
Nombre de rapports | 7 |
Roues motrices | 4×4 |
Performances / consommation | |
Vitesse maximum | 250 km/h |
Accélération de 0 à 100 km/h | 4.6 s |
Volume du réservoir | 55 L |
Emissions de CO2 | 184 g/km (wltp) |
Malus écologique | 30624 |