Au volant de la nouvelle Ferrari Roma Spider : l’élégance italienne redéfinie à ciel ouvert. © Ferrari
La Ferrari Roma Spider. © Ferrari
La Ferrari Roma Spide renoue avec la toile. © Ferrari
La Ferrari Roma Spider est plus élégante que la Portofino. © Ferrari
La Ferrari Roma Spider incarne la belle GT. © Ferrari
La Ferrari Roma Spider sait aussi être performante. © Ferrari
Intérieur de la Ferrari Roma Spider © Ferrari
La Ferrari Roma Spider distille un plaisir de conduite de tous les instants. © Ferrari
La Ferrari Roma Spider découle du coupé Roma. © Ferrari
Elégante et raffinée comme un costume italien, la seyante et facile à vivre Roma Spider est la plus désirable des Ferrari du moment. Même si, époque oblige, elle impose des aides à la conduite… pas plus pertinentes qu’ailleurs.
Les plus
- Facilité de conduite
- Polyvalence
- Ensemble moteur/boîte
- Electronique bien calibrée
Les moins
- Ergonomie tactile trop poussée
- Sonorité mécanique assez quelconque
- Direction trop isolante
Sardaigne, la fin de l’été. La douceur légendaire de l’île invite à s’installer à bord de la nouvelle Ferrari Roma Spider, une compagne de rêve pour baguenauder le long de la côte sud aux décors de carte postale, le coude à la portière. Née en coupé, la belle italienne aura patienté trois ans avant de se décliner en roadster, pour le plus grand bonheur des amateurs (fortunés) de conduite à ciel ouvert. Une clientèle chouchoutée par le Cheval cabré puisqu’à l’exception du SUV Purosangue, toutes les Ferrari proposent leur pendant découvrable. Toutefois, la nouvelle Roma Spider est la seule à exhiber une toile grand format en guise de couvre-chef.
La Ferrari Roma Spider.© Ferrari
Conduite pour tous
Me voilà aux premières loges pour apprécier la conduite d’une Roma dont la personnalité respire la dolce vita, mâtinée des bonnes manières d’un majordome anglais. Car, à l’opposé de certaines Ferrari, dont le style agressif et la conduite virile peuvent rebuter certains clients, la nouvelle venue se veut accessible, sans réclamer de brevet de pilote. Ceinture sanglée, une pression sur le volant pour réveiller le V8, une autre sur la palette à droite – de belle taille et en carbone sur notre version d’essai – pour enclencher la première, et la route s’offre à vous.
Charmé par l’ambiance, j’en oublie que la Roma Spider est une Ferrari des temps modernes, avec les garde-fous imposés par la Commission européenne. Très vite, de stressants bips envahissent l’habitacle. Petit moment de panique… avant de réaliser que c’est à cause du compteur, qui indique 32 km/h, alors que la limitation est à 30 km/h. Et pas question de retirer ces aides à la conduite en roulant, car la manœuvre se fait via des touches tactiles peu pratiques situées sur le volant. Une fois l’alerte de survitesse et l’aide au maintien dans la voie désactivées, le voyage commence vraiment.
Souple et vive
La Ferrari Roma Spider développe 620 ch.© Ferrari
La Roma Spider fait partie de ces machines d’exception qui ont l’art de transformer le moindre trajet en moment rare. Au rythme de sénateur requis pour goûter aux lacets entourant le cap Malfatano, tout au sud de l’île sarde, l’italienne s’apprécie autant par ses suspensions civilisées en mode Comfort que pour la douceur de sa boîte automatique à double embrayage. Celle-ci n’hésite pas à égrener rapidement les 8 vitesses, quitte à ce que le V8 tourne à peine à plus de 1 000 tr/mn. Sans que le 4 l biturbo n’y trouve à redire, d’ailleurs, affichant une souplesse de coureur de fond.
Toutefois, quand, plus loin sur le trajet, le pied droit se fait plus insistant, le 3 855 cm3 démontre qu’il a aussi la vivacité d’un sprinteur. Les 620 ch accélèrent furieusement le tempo, dans une sonorité sympa sans être envoûtante, mais sans que l’italienne n’en perde son flegme. Même en tournant le Manettino sur Race, le dernier mode de conduite avant de basculer en “ESC off” (guère raisonnable au vu des 760 Nm de couple !), la Roma n’a rien d’un cheval sauvage. Au contraire, derrière l’amortissement rigoureux qui limite les mouvements de caisse, l’électronique réussit la magie de laisser le conducteur en plein contrôle, sans le frustrer par des interventions castratrices ni l’effrayer par un train arrière volage. Un compromis qui ravira la majorité des conducteurs, même si la direction mérite moins d’éloges. Celle-ci, en effet, filtre trop ce qui se passe sous les roues avant pour que l’on se sente pleinement en confiance sur ces routes pas toujours parfaitement revêtues.
La Ferrari Roma Spider découle du coupé Roma.© Ferrari
Un tout petit nuage dans le ciel de cette très belle expérience, conclue capote en place, où ce roadster démontre une insonorisation presque aussi convaincante que celle du coupé, confirmant son statut de “Ferrari à tout faire”. Si les 246 254 € demandés hors personnalisations et copieux malus, soit 30 422 € de plus que le coupé, ne vous effraient pas, cette Roma Spider enchantera votre quotidien.