BYD étoffe sa gamme d'un 6e modèle. Son nom : Seal U. Il s'agit de son 3e SUV après son modèle compact Atto 3 et son 7 places, Tang. Ce nouveau venu, rival du Model Y, fera sa première apparition en public au Salon de Munich, mais L'argus a déjà pu prendre son volant en Chine.
- Un SUV redessiné par un ancien d'Audi
- Une qualité de finition soignée
- Un comportement routier à perfectionner
- Une bonne habitabilité
- Une gamme et des prix qui restent à définir
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L’argus s’est rendu en Chine pour découvrir le Seal U, le 3e SUV 100 % électrique de BYD pour l’Europe.
BYD
Le constructeur chinois BYD accélère son développement en Europe et en France où il étoffe doucement mais sûrement son réseau de concessionnaires. Il devrait atteindre une quinzaine de points de vente d’ici à la fin de l’année 2023. Dans les showrooms français de la marque, trois modèles 100 % électriques sont déjà commercialisés : la Han (berline), l’Atto 3 (SUV compact) et le Tang (SUV 7 places). La berline compacte Dolphin, rivale de la MG4, s’est invitée au catalogue en juillet et sera suivie en septembre de la Seal, une élégante berline concurrente de la Tesla Model 3. A l’occasion du Salon de Munich, BYD annonce la commercialisation d’un 6e modèle “zéro émission à l’échappement” : le Seal U. Une nouveauté qui n’en est en réalité pas vraiment une, puisqu’il s’agit de la version restylée d’un modèle dénommé Song Plus* et commercialisé depuis 2020 au sein de l’Empire du Milieu. L’argus a déjà pu prendre place à bord de ce SUV familial et même faire quelques tours à son volant.
Un SUV redessiné par un ancien d'Audi
Pour séduire la clientèle européenne, BYD a su mettre tous les atouts de son côté. Depuis 2017, le constructeur collabore avec le designer Wolfgang Egger qui a notamment officié chez Alfa Romeo et Audi. La Dolphin, la Seal et désormais la Seal U ont toutes pour point commun d’être inspirées par le monde de l’océan. L’imposant pare-chocs, légèrement pointu, forme comme un museau ou plutôt devrait-on dire d’un rostre de dauphin. C’est ce qui caractérise la face avant du véhicule qui est dépourvu de calandre, comme bon nombre de modèles électriques désormais. Seul inconvénient de ce dessin : le moindre accroc en stationnement revient à faire changer l’intégralité du bouclier. Forcément plus coûteux, d’autant que la caméra destinée aux aides à la conduite y est logée !
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Le Seal U sera affiché à un prix inférieur à 50 000 € au moins dans sa version d'entrée de gamme afin de profiter du bonus écologique.
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Le bouclier avant avant du Seal U est très exposé aux chocs et aux rayures.
Géraldine Gaudy – L'argus
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Le BYD Seal U sera commercialisé en France en novembre 2023.
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Les optiques, étirées pour former comme des yeux, sont à LED de série. Les feux de jour se traduisent par trois bandes lumineuses : l’une sous le phare, les deux autres au niveau de fausses prises d’air. A l’arrière, sous certains angles, les feux rappellent ceux de certains SUV BMW. Un bandeau lumineux parcourt le hayon. Le becquet dans le prolongement du pavillon, ainsi que les deux pièces en plastique de part et d’autre, permettent d’optimiser l’aérodynamique. L’une des clés pour améliorer l’autonomie d’un véhicule électrique. Pour sublimer le style du Seal U, la marque chinoise a greffé des barres de toit et des contours de vitres façon alu. Serait-ce une coquetterie de la chic version Design ? A vérifier avec le détail des équipements dont BYD communiquera la liste en septembre.
Une qualité de finition soignée
L'habitacle du Seal U nous a fait bonne impression. BYD
La planche de bord reprend subtilement le dessin d'une vague. L'écran central peut adopter deux positions. BYD
L'écran de 15,6 pouces peut pivoter à la verticale pour optimiser l'affichage de certaines applications notamment la navigation. BYD
Le toit panoramique est ouvrant sur la partie avant. BYD
Le levier de vitesses transparent évoque la mer. Des commandes physiques restent facilement accessibles notamment pour régler le volume de la radio. BYD
L'éclairage de la planche de bord reprend ceux de l'océan avec des tons bleu et turquoise. BYD
Cette tablette XXL a la particularité de pouvoir pivoter à la verticale. Une astuce pas si gadget ! En mode portrait, la lisibilité de la cartographie du GPS est améliorée. De nombreuses fonctionnalités se pilotent via l’écran, mais quelques raccourcis restent accessibles sur la console centrale comme ceux de la climatisation, du volume de la radio ou des modes de conduite. Ces derniers, au nombre de trois (eco, normal et sport), permettent d’ajuster la consistance de la direction ou le réglage des suspensions. Au volant, cela donne quoi ?
Un comportement routier à perfectionner
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L'argus a pu prendre le volant du Seal U sur un petit circuit situé dans la province de Shenzhen, en Chine.
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C’est dans la province de Shenzhen, en Chine, où est installé BYD que nous avons pu prendre le volant du SUV sur un circuit plutôt lisse, mais court et assez pauvre en virages. Le Seal U reçoit un moteur électrique de 160 kW (218 ch) entraînant seulement les roues avant. D’après nos informations, une version 4 roues motrices est bien au programme. Officiellement, le constructeur propose deux packs de batterie, une par niveau de finition. La capacité est de 71,8 kWh avec la version Comfort et 87 kWh sur notre haut de gamme suréquipé Design avec une autonomie de respectivement 420 km et 500 km (WLTP en cycle mixte).
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Les qualités dynamiques du Seal U n'ont rien d'exceptionnelles. Le SUV est basé sur une vieille plate-forme contrairement aux autres modèles récents de la gamme.
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A ce stade, impossible de jauger de la consommation, nos tours de manèges n’ayant pour but que de tester rapidement l’accélération, le freinage et la tenue de route. Soyons clairs, le Seal U ne nous a pas bluffé. La direction est flottante, et guère plus précise avec le mode sport enclenché. Le SUV se laisse facilement embarquer dans les virages et se montre lourd. Malgré un couple présent instantanément (320 Nm selon les informations du modèle chinois), l’accélération du SUV n’est pas fulgurante. BYD annonce un 0 à 100 km/h en 9,6 s sur notre finition Design (0,3 s de moins pour la déclinaison Comfort). Le poids n’a pas été communiqué à ce stade. Le constructeur veut conserver “quelques billes” pour le Salon de Munich.
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Le Seal U embarque une blade-batterie d'une capacité de 87 kW sur notre haut de gamme. Le moteur développe une puissance de 160 kW (218 ch).
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On sait seulement que le Seal U embarque un accumulateur dont le poids flirte avec les 600 kg. Cette batterie de type Blade, du nom de la technologie utilisée par le constructeur et qui consiste à associer des cellules LFP par pack, est directement intégrée au châssis. C’est d’ailleurs là où le bât blesse. Contrairement à la Seal, la Dolphin ou l’Atto 3 qui utilisent la plate-forme 3.0 de la marque, le Seal U n’a le droit qu’à la 2.0. Une différence de traitement qui se ressent. Pourquoi ce choix ? Comme expliqué en préambule, le SUV n’est qu’une version restylé d’un modèle vieillissant. Sur ce point, le BYD Seal U a du souci à se faire face à une concurrence plus affûtée, notamment le Tesla Model Y, son rival tout trouvé. Côté recharge, le Seal U dispose de série d’un chargeur embarqué de 11 kW (AC). Sur une prise rapide (DC) de 140 kW, il lui faut 29 mn pour passer de 30 à 80 %, soit presque deux fois plus que le modèle américain.
Une bonne habitabilité
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L'habitabilité aux places arrière est bonne. Des passagers de plus d'1,80 m très bien logés aussi.
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Comparé au SUV Tesla, le Seal U est un peu plus haut (+ 5 cm) et un peu plus grand (+ 4 cm). En revanche, le Model Y est plus large et profite d’un empattement plus généreux (+ 12 cm). Avec une distance de 2,77 m entre les roues, le Seal U n’est cependant pas à plaindre. L’habitabilité est très correcte avec un bel espace aux jambes. Trois passagers peuvent facilement prendre place sur la banquette d’autant qu’aucun tunnel de transmission ne vient perturber la linéarité du plancher. La garde au toit est bonne, mais se trouve un peu réduite sur les côtés par la présence du velum associé au toit ouvrant panoramique. Un équipement soit dit en passant qui est de série sur notre finition Design. Au dos de la console centrale, les passagers profitent d’aérateurs dédiés et deux prises USB-C (comme à l’avant).
| BYD Seal U | Tesla Model Y | BMW iX3 | MG Marvel R | Skoda Enyaq iV | |
| Longueur | 4,79 m | 4,75 m | 4,73 m | 4,68 m | 4,65 m |
| Largeur | 1,89 m | 1,92 m | 1,89 m | 1,92 m | 1,88 m |
| Hauteur | 1,69 m | 1,62 m | 1,67 m | 1,62 m | 1,62 m |
| Empattement | 2,77 m | 2,89 m | 2,86 m | 2,80 m | 2,77 m |
| Volume de coffre | 570 – 1449 L | 854 – 2158 L | 510 – 1560 L | 380 L | 588 L |
Le volume de coffre est loin d’offrir la capacité d’un Model Y avec seulement 570 L banquette en place, mais fait mieux que d’autres modèle 100 % électriques du segment. La capacité maximale d’emport est et 1449 L une fois les sièges rabattus. Dommage qu’il faille passer par les portes passagers, et tirer sur des languettes (à l’ancienne), pour pouvoir abaisser les dossiers. La surface de chargement devient parfaitement plane grâce au plancher de coffre, modulable sur deux hauteurs. En revanche, même sur cette version traction avec son seul moteur avant, il n’y a pas d’espace de rangement dédié aux câbles de chargement sous le plancher.
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Le coffre offre une volume de 570 L banquette arrière relevée.
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Une fois les dossiers rabattus, la capacité de chargement est de 1449 L.
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Le plancher de coffre est modulable sur deux hauteurs. Il permet d'obtenir un plancher parfaitement plat lorsque les dossiers sont rabattus.
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Sous le plancher de coffre, quelques rangements sont proposés. Mais ils ne sont pas suffisamment profonds pour accueillir le câble de recharge, seulement la multiprise du V2L.
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Une gamme et des prix qui restent à définir
Deux niveaux de finition seront proposés avec un “excellent niveau d’équipements”, nous assure-t-on. Outre le toit ouvrant panoramique, notre version haut de gamme était équipée de deux chargeurs à induction ainsi que d’une sellerie en cuir. Quelque soit la finition, le Seal U chausse des jantes de 19”, profite d’une pompe à chaleur et de la fonction V2L. Grâce à cette prise extérieure, il est possible de brancher un équipement électrique hors du véhicule.
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La fonction V2L, ce “chargeur inversé”, permet de brancher des appareils électriques en utilisant la batterie de la voiture. Ce ventilateur pourrait tourner 300 h ainsi branché selon BYD.
Géraldine Gaudy – L'argus
Lors de notre essai, par 40 °C et avec un taux d’humidité très élevé, nous n’avons pas boudé notre plaisir devant le ventilateur industriel lorsqu’il a fallu patienter pour tester le véhicule. Le constructeur chinois assure que l’appareil peut rester branché 300 h en puisant directement ses ressources dans la batterie du véhicule. Quant au prix ? Il débutera sous la barre des 50 000 € pour, selon nos informations, être éligible au bonus écologique du moins dans sa version de base.
* le Song Plus est aussi proposé en version hybride rechargeable (PHEV) en Chine
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