Carlos Ghosn, l’ancien patron de Renault-Nissan, réclame 1 milliard de dollars de dommages et intérêts au constructeur japonais.
L’ex-patron de l’alliance Renault-Nissan, Carlos Ghosn, a déposé un recours devant la justice libanaise contre Nissan, réclamant au groupe japonais 1 milliard de dollars de dommages et intérêts, a déclaré ce mardi une source judiciaire à l’AFP.
Carlos Ghosn a été arrêté fin 2018 au Japon où il devait être jugé pour des malversations financières présumées quand il était à la tête du groupe nippon.
Selon la source judiciaire, Carlos Ghosn a déposé un recours en mai devant la Cour de cassation au Liban contre Nissan et certains de ses employés. Il estime qu’ils “avaient inventé des accusations à son égard au Japon, ce qui a entraîné son arrestation et les poursuites à son encontre”.
Carlos Ghosn réclame “un milliard de dollars de compensation”. La date de l’audience a été fixée à la mi-septembre, selon la source judiciaire.
Il dénonce un “complot”
Déjà visé par une notice rouge Interpol à la demande de Tokyo, Carlos Ghosn fait l’objet depuis avril 2022 d’un deuxième mandat d’arrêt, cette fois français, dans le cadre d’une enquête pour abus de biens sociaux, abus de confiance, blanchiment en bande organisée et corruption passive.
Arrêté à Tokyo en novembre 2018, Carlos Ghosn, qui clame son innocence, avait justifié son évasion en assurant avoir voulu “échapper à l’injustice”.
Il dénonce un “complot” ourdi, selon lui, par Nissan avec l’appui du gouvernement japonais, pour le faire tomber et éviter ainsi une union plus étroite avec Renault.
En raison de la notice rouge d’Interpol, la justice libanaise lui a interdit de sortir du pays. Le Liban n’extrade pas ses ressortissants.