L’ancien PDG de Nissan et Renault, exilé au Liban depuis sa fuite en 2019, porte plainte contre Nissan devant la justice libanaise. Il réclame plus d’un milliard de dollars de dommages et intérêts.
Après son arrestation en 2018 au Japon et sa fuite spectaculaire au Liban fin 2019, l’ancien président de Nissan et Renault, Carlos Ghosn, a lancé des poursuites visant son ancien employeur devant la justice libanaise. L’agence Reuters a pu voir la plainte, déposée le 18 mai auprès du procureur général du Liban. La plainte déposée par Ghosn et ses avocats vise principalement Nissan, lui réclamant plus d’un milliard de dollars de compensation, estimant un préjudice de 588 millions de dollars et un droit à 500 millions de dollars de dommages et intérêts.
En plus de Nissan, la plainte vise aussi deux autres sociétés et douze personnes ayant participé de près aux enquêtes internes menées par le constructeur en 2018, avant l’arrestation. Plusieurs crimes sont avancés : diffamation, calomnie, fabrication de preuves matérielles, association de malfaiteurs en bande organisée, faux témoignage, violation de domicile, vol et recel de documents, dénigrement…
Une audience mi-septembre
L’homme d’affaires, aujourd’hui âgé de 69 ans, est en exil au Liban, son pays d’origine. Il ne peut pas être extradé du pays, mais doit y rester en raison de la notice rouge d’Interpol et du mandat d’arrêt français qui le visent. Pour le moment, Nissan se refuse à tout commentaire. L’audience devrait avoir lieu à la mi-septembre selon une source judiciaire citée par Bloomberg.
Photos : DR.
