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CES 2023 : pourquoi le salon de Las Vegas parie sur les voitures électriques, la santé et… l’écologie

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Longtemps temple de l’électronique grand public, le salon CES évolue en suivant les grandes tendances de l’industrie.

C’est le temps d’un « come-back » à l’américaine pour une légende de 55 ans. Après deux éditions perturbées par la pandémie, le plus grand salon « Tech » du monde doit se réinventer afin de maintenir son intérêt et sa légitimité. Le CES édition 2023, qui ouvre ses portes officiellement ce jeudi à Las Vegas, dirige donc les projecteurs sur des innovations très à la mode autour de l’industrie de la mobilité, de la santé connectée et du développement durable. Un pivot qui se retrouve dans les moindres détails comme l’abandon de l’historique nom de Consumer Electronic Show, très marqué électronique et électroménager depuis 1967, pour « CES », une marque plus englobante et tournée vers l’avenir. Les 3 200 exposants attendus présentent bien cette année les dernières TV ou des prototypes plus ou moins loufoques mais de nombreuses entreprises, notamment des start-up, sont venus afin d’utiliser la caisse de résonance du salon pour dévoiler de sérieuses inventions et des technologies révolutionnaires dans des marchés convertis récemment à la high-tech. Le salon de l’automobile du futur Présentes depuis quelques éditions, les entreprises de l’automobile débarquent en masse avec 300 exposants et un grand hall entièrement dédié aux voitures électriques de série comme aux concept cars. « Ce salon est devenu le plus grand événement automobile du monde car les voitures électriques sont devenues des produits de grande consommation comparables à des smartphones avec leurs mises à jour et tous leurs écrans », souligne Florent Roulier, analyste de l’innovation du cabinet de conseil Niji. Le groupe européen Stellantis lèvera, par exemple, le voile sur un véhicule au design audacieux qui préfigurera sans doute les prochains modèles du quotidien. Le géant japonais de l’électronique Sony a prévu de montrer sa toute première voiture conçue avec Honda. La mobilité du quotidien se retrouve aussi chez les jeunes pousses françaises comme AtmosGear et ses improbables rollers à assistance électrique. Forte d’une délégation de 200 exposants, la French Tech s’est aussi solidement positionnée sur un autre thème central d’un CES post-Covid : la santé connectée et ses solutions innovantes au-delà du simple gadget. « Il y a eu une vraie évolution du salon qui suit les tendances de l’industrie et du marché avec des outils de mesures médicales qui étaient considérés comme des objets connectés ou de bien-être cachés dans les petits stands à un secteur à part qui a désormais le droit de côtoyer les géants de la Tech comme Google ou Microsoft dans le hall d’exposition principal », note Mathieu Letombe, le patron de Withings. La jeune pousse parisienne présente U-Scan, le premier laboratoire d’analyse d’urine connecté à installer soi-même dans ses toilettes et couronné d’un prestigieux CES Innovation Award. Le virage vert de l’industrie de l’électronique Enfin, les organisateurs ont aussi misé sur le thème de l’écologie et de la crise climatique car l’industrie des nouvelles technologies cherche à afficher un visage plus éco-responsable avec une surenchère de la part des poids lourds du secteur en initiatives écologiques comme la neutralité carbone de leurs produits à un horizon plus ou moins proche. « Tout l’écosystème parle de développement durable car les dirigeants dans notre industrie tiennent aussi à trouver des solutions pérennes pour leurs enfants et petits enfants et donner de l’optimisme dans l’avenir », justifie Gary Shapiro, le patron du CTA, l’organisateur du salon. La keynote d’ouverture donnera d’ailleurs la parole à John May, le PDG du fabricant de tracteur John Deer dont le tout premier tracteur autonome vise à doper la productivité agricole et assurer la sécurité alimentaire. Malgré l’absence de grandes délégations comme la Chine et un contexte économique morose, le CES table sur 100 000 visiteurs, loin des années folles aux 200 000 intéressés, mais suffisamment pour redonner de l’oxygène et du crédit à un modèle, les grands raouts mondiaux, dont l’attractivité et l’impact environnemental sont de plus en plus remis en question.

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