La muscle-car a été inventée aux Etats-Unis, et elle n’a existé nulle part ailleurs. Des gros coupés. Même s’ils étaient considérés comme des moyennes aux Etats-Unis. La première fut la Pontiac GTO en 1963, et Dodge vint lui faire concurrence en 1966 avec la Charger. Le modèle allait entrer dans la légende deux ans plus tard, quand dans une version redessinée, la Dodge Charger fut l’une des vedettes du film Bullit, avec Steve McQueen. La vraie Charger disparut au milieu des années 1970, mais le constructeur reprit le nom en 2006, pour une berline sportive dérivée de la Chrysler 300. Avec 4 portes, ce n’était plus une vraie Charger aux yeux des puristes, même si elle avait conservée l’âme de toutes les Charger : un gros moteur V8.
C’est bien sûr la version électrique qui intéresse nos lecteurs, et Dodge aussi, puisque le constructeur lui a donné la priorité. Les versions essence ne seront disponibles que 6 mois plus tard, en même temps que les versions 4 portes. Les premières nouvelles Dodge Charger seront donc des 2 portes électriques.
Comme toujours, ce sont des grosses voitures. 5,25 m de long et 2,03 m de large. Elles sont pensées pour l’Amérique ! Le point important est qu’elles inaugurent la nouvelle architecture STLA Large, après la Peugeot 3008 qui avait lancé la STLA Medium. Et là, on peut commencer par une déception, puisque les autos sont en 400 volts. Elles auraient été asiatiques, il est certain qu’elles seraient bâties sur une architecture en 800 volts…
Au niveau de la recharge, la Charger est doté d’un chargeur embarqué de 11 kW, et pour aller plus vite, l’auto accepte un courant continu jusqu’à 183 kW. Ce qui est bien, même si les asiatiques font mieux. Selon les normes américaines, qui sont plus difficiles que les européennes, l’autonomie de la Charger R/T de 489 ch est de 510 km, et de 418 km pour la Charger Daytona de 661 ch.
Les performances enfin, avec l’accélération de 0 à 96 km/h (60 mph, voiture américaine oblige) : 4,7 s pour la Charger R/T et 3,3 s pour la Charger Daytona. Au 400 m départ arrêté, les temps sont de 13,1 s et de 11,5 s. Dodge a déjà annoncé une version encore plus performante pour l’année prochaine.
La Dodge Charger électrique pèse 2645 kg, et son architecture STLA Large servira à beaucoup d’autres modèles dans le groupe, à priori tous plus chers. Personne ne devrait être déçu, la Dodge Charger électrique répond à toutes les attentes qui étaient placées en elle, mais… Sans plus. Les autos seront fabriquées au Canada, il n’y a encore aucune information quant à une éventuelle exportation vers l’Europe.