Essai Golf GTi Clubsport : dernière parade au volant d’une GTi thermique ! © Volkswagen
La Golf GTi Clubsport. © Volkswagen
La Golf GTi Clubsport n’est pas là pour amuser la galerie. © Volkswagen
La Golf GTi Clubsport embarque quelques équipements spécifiques. © Volkswagen
La Golf GTi Clubsport développe 300 ch. © Volkswagen
La Golf GTi Clubsport en version 45eme anniversaire. © Volkswagen
La Golf GTi Clubsport est sans doute la dernière GTi thermique. © Volkswagen
La Golf GTi Clubsport est plus puissante que la GTi standard. © Volkswagen
Boîte auto obligatoire sur la Golf GTi Clubsport. © Volkswagen
Essai Golf GTi Clubsport : dernière parade au volant d’une GTi thermique ! © Volkswagen
Sans rien dire à personne, la Golf 8 GTi se dirige vers sa retraite. Sans rappeler, non plus, qu’il s’agit sans doute de la dernière GTi à moteur thermique ! Une excellente occasion pour reprendre le volant de la Clubsport, soit la plus puissante des Golf GTi depuis 50 ans.
Les plus
- Performances générales
- Sonorité moteur
- Compromis sportivité / facilité au quotidien
Les moins
- Ergonomie toujours délicate
- Manque d’ambiance à l’intérieur
- Boîte DSG jamais dans le tempo
Il y a trois façons pour un sportif d’annoncer sa retraite. S’y prendre bien à l’avance et donner rendez-vous à ses fans en rêvant d’un dernier exploit, partir sur un coup de tête à la surprise générale ou refuser de se prononcer jusqu’au dernier moment même si tout le monde a déjà compris l’issue. La Golf GTi est bien de cette dernière catégorie. Car après un demi-siècle à enchanter le quotidien de nombreux automobilistes, l’avenir des trois lettres emblématiques semble scellé. Pour l’heure, rien d’officiel bien sûr, mais les récentes déclarations du patron de VW ne laissent que peu de doute : la Golf “9”, si elle existe, ne carburera pas au sans-plomb. La GTi, telle qu’on la connait depuis 1973, traverse en ce moment sa dernière ligne droite.
Une Golf dans l’âme
Intérieur de la Golf GTi Clubsport.© Volkswagen
Les premiers tours de roues donnent tout de suite la couleur, cette Golf jonglant en permanence entre la facilité et la sportivité. Direction consistante et très directe, fermeté de suspension, pas de doute, on est bien dans une petite sportive. Mais grâce à son amortissement piloté, la Clubsport sait aussi être tolérante pour les vertèbres. Très bien calé dans les sièges sport, on circule dans cette GTi comme dans n’importe quelle autre version et l’on s’agace toujours d’une ergonomie où tout passe par l’écran tactile donnant accès à un multimédia compliqué. Mieux vaut donc se concentrer sur l’agrément de conduite de cette Clubsport. D’autant qu’à la première portion de route plus dégagée et sinueuse, celui-ci est tout de suite perceptible !
Les performances sont bien là
D’abord, la santé du 2.0 turbo épate. Plus linéaire qu’explosif, ce moteur déploie tout de même 400 Nm de couple dès 2000 tr/mn et les sorties de courbe sont du genre rapide. Seul à faire passer les 300 ch au sol, le train avant a du pain sur la planche et s’en sort avec les honneurs. Passé les 2 premiers rapports, on entend d’ailleurs plus trop parler de l’antipatinage. Il faut dire que l’allemande peut compter sur un efficace différentiel à glissement limité pour juguler cette fougue. Quelle que soit le revêtement, la Clubsport affiche une belle efficacité…pour peu que l’amortissement piloté soit bien réglé !
La Golf GTi Clubsport.© Volkswagen
Plus précisément autour du milieu sur les 16 (!) positions disponibles. Car compte tenu des débattements très courts des suspensions, on a tôt fait de sautiller et de perdre la motricité sur revêtement dégradé si l’amortissement est trop dur. Mais une fois le bon réglage trouvé, on est en confiance au volant d’une compacte rigoureuse, aidé par une direction bien calibrée ainsi qu’un freinage impérial. Les plus téméraires parviendront même à jouer avec un train arrière moins verrouillé qu’une GTi standard même si le sérieux de l’ADN VW transparait toujours.
Satanée DSG
Finalement, on ne peste que sur boîte auto jamais dans le tempo en conduite enlevée. Trop éco en mode drive, elle devient trop sportive au mode sport. On pourrait éventuellement s’en remettre aux palettes si elles n’étaient pas si petites et solidaires du volant. Mais ce reproche, fait aux VW à vocation sportive depuis des années, ne semble pas trouver écho à Wolfsburg. C’est d’autant plus regrettable qu’il ne serait pas compliqué de développer un mode sport plus réactif et qui s’adapte à la conduite. Cela dit, on ne boude pas son plaisir au volant de cette GTi qui, sans être joueuse, distille des performances de haut vol et un agrément de conduite de tous les instants. Le tout en s’affranchissant du quotidien sans broncher. Pour ce qui ressemble bien à sa dernière parade, la dernière Golf GTi thermique n’a pas raté son coup en réalisant une nouvelle fois une excellente synthèse entre sport et vie de tous les jours. Elle le fait aussi payer, avec un ticket d’entrée fixé à plus de 50 000 €…avant malus CO2.
Fiches techniques
| Appellation commerciale | Volkswagen Golf 2.0 TSI 300ch GTI Clubsport DSG7 |
| Moteur | Quatre cylindres en ligne, 16 S, 1984 cm3 |
| Puissance | 300 ch |
| Couple | 400 Nm |
| Transmission | Traction |
| Type de boîte | Automatique |
| La fiche technique |
