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Essai Nissan ARIYA e-4ORCE : je t’aime, moi non plus

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ARIYA e-4ORCE : De l’avance, ou du retard… ?

Avant de partir tout de go à bord de ce Nissan ARIYA e-4ORCE Evolve, il est important de comprendre son histoire et celle de Nissan. Car oui, Nissan était l’un des pionniers de la voiture électrique grâce à l’impulsion d’un certain Carlos Ghosn. Si l’emblématique patron de groupe poussait les ingénieurs français et japonais à développer cette nouvelle automobile zéro émission de gaz, il leur a également mis un coup de bambou avec son arrestation. Et, oui, l’ARIYA, qui use de la même plateforme que la Renault Megane E-Tech et du prochain Scenic E-Tech, a pris énormément de retard dans sa conception.

Ce SUV électrique devait lancer sa carrière en 2020… autant vous dire que le Covid-19 a stoppé toute velléité de commercialisation. Malgré la crise des semi-conducteurs qui secouait l’industrie automobile mondiale, Nissan a tout de même pu ouvrir les commandes de son SUV électrique durant cette période. Mais pour ses débuts, il devait se contenter d’un modèle à propulsion disposant soit d’une batterie de 63 kWh ou, pour les gros rouleurs, d’une autre de 87 kWh net.

C’est cette dernière qui équipe les ARIYA e-4ORCE. Elle produit assez de jus pour libérer les 306 chevaux et 600 Nm de couple. Une cavalerie qui lui ouvre les portes du super chrono de 5,7 secondes pour exécuter le TOP. La vitesse maximale est limitée à 200 km/h, tout de même. Avec ses gros accus, Nissan annonce une autonomie de plus de 510 km.

Pour recharger son ARIYA, Nissan l’équipe d’un chargeur combo CCS encaissant théoriquement jusqu’à 130 kW en DC, permettant de passer de presque vide à 80 % de charge en une demi-heure. Et sachez qu’ils n’ont pas menti, les Japs. J’ai en effet pu atteindre la pointe des 130 kW lors de mes recharges. Mais le plus intéressant, c’est que ma moyenne de charge entre 15 et 80 % s’établit à un bon 115 kW. Il faut donc un peu moins de 30 minutes pour récupérer les électrons nécessaires pour faire un peu plus de 200 km. Cela étant dit, si l’ARIYA est correct sur le courant continu, il est un roi sur la recharge en courant alternatif. Ici, nous avons droit à une capacité de 22 kW. Une chose rare parmi les concurrents, qui vous servira très régulièrement lors de vos déplacements à la campagne. C’est, pour moi, un atout majeur… tout comme son intérieur.

essai nissan ariya e-4orce : je t’aime, moi non plus

ARIYA e-4ORCE : Un intérieur paisible, spacieux et raffiné…

En passant dans l’habitacle du Nissan ARIYA, sachez que vous allez pénétrer dans un temple zen. Cette nippone offre une atmosphère raffinée et paisible, ce qui n’est vraiment pas coutumier des marques japonaises.

Le tableau de bord s’offre 2 écrans. L’un pour l’instrumentation et l’autre pour le système multimédia. Celui-ci intègre des fonctionnalités Google telles que les cartes et un assistant vocal. Si quelques boutons physiques subsistent, sous la bande d’aération courant le long de la planche de bord, ce sont les boutons tactiles avec retour haptique intégré dans le mobilier en bois qui donnent un sentiment de raffinement extrême. Les matériaux de qualité, comme le revêtement doux au toucher semblable à l’Alcantara, sont agréables, et il y a beaucoup d’espaces de rangement. La technologie s’invite même dans l’accoudoir central, qui peut aller de l’avant à l’arrière via une simple impulsion sur la commande. Cela libère l’espace entre les passagers avant, qui peuvent profiter du plancher plat.
Les sièges sont agréables au toucher et assez confortables. La lumière pénètre aisément l’habitacle via les grandes vitres et le toit panoramique en option. À l’arrière, la banquette est confortable et l’espace y est grand. Ce qui est moins vrai du coffre, qui se contente d’un médiocre 418 l de capacité. Heureusement, le plancher de chargement est plat et il y a de l’espace pour ranger les câbles de recharge sur le côté. Cependant, il n’y a pas de « frunk ». Et ça, c’est un défaut notable, car un frunk reste la solution la plus pratique pour avoir un accès facile aux câbles.

ARIYA e-4ORCE : 306 chevaux pour une douce conduite

Prendre le volant du Nissan ARIYA va vous surprendre. Cet engin, qui en impose par son allure de « gros vaisseau spatial », est d’une prise en main extrêmement aisée. La position de conduite est facile à trouver et on dispose d’une mémoire au cas où vous oseriez le prêter. Car c’est bien cela qui m’a le plus surpris. Si les canassons sont bien là et les 600 Nm de couple vous plaquent au siège à la moindre pichenette de la pédale de droite, l’ARIYA vous pousse à la conduite zen. Confortable et très silencieux, avec une direction précise, ce Nissan vous donne littéralement envie de conduire. Et je vous dis cela après plus de 1 300 km à son bord en à peine plus d’une semaine d’usage.

En même temps, il vaut mieux le jouer en douceur, car l’ARIYA n’est pas des plus économes en électrons. Sur autoroute, à une vitesse constante de 126 km/h, il vous faudra compter sur une moyenne entre 23 et 27 kWh. Ce qui vous obligera à passer sur une borne tous les 230 km, en vous contentant de l’usage des 20 à 80 % des accumulateurs.
Bon, en même temps, on demande surtout à une voiture électrique d’être super efficiente en ville… Malheureusement, c’est pas non plus son point fort.
L’ARIYA vous demandera en moyenne 20 kWh aux 100 km. Que vous soyez en mode « ECO », avec ou non l’e-Pedal, rien n’y fera. Le Nissan restera dans cette moyenne pas très avantageuse par rapport à la concurrence. Par contre, sur un parcours périurbain, il dévoile ses vraies compétences. La roue libre étant parfaitement maîtrisée, à tel point qu’il semble toujours rouler sur une route descendante, j’ai pu naviguer au gré des lignes droites de la nationale 7 et des virolos des départementales seine-et-marnaises avec une moyenne oscillant entre 15 et 16 kWh.
Ce qui est un très bon score !

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