Concept Hongqi E-HS9 120 kWh
Dessiné sous l’égide de Giles Taylor – qui officiait à la tête du style Rolls-Royce jusqu’en 2018 – le Hongqi E-HS9 ne peut nier un air de famille avec le Rolls-Royce Cullinan. Outre ses proportions générales, la ressemblance tient surtout à sa «calandre» aussi monumentale que factice enchâssée entre deux traits LED verticaux qui viennent ensuite surligner les optiques avant horizontales. Cependant, plus «compact» que le SUV de luxe britannique, c’est davantage à un Mercedes EQS SUV qu’il faudrait le comparer avec ses 5209 mm de long pour 2010 mm de large et 1731 mm de haut. Toutefois, s’il est près de 8 cm plus long, son empattement s’avère plus court d’une dizaine de centimètres (3110 mm tout de même). En sus, son profil marqué par un capot aussi long qu’horizontal tranche avec l’aspect de galet sur roues de son concurrent allemand. Dans l’habitacle, la différence est tout aussi nette. Par le style davantage que par la qualité des matériaux ou la précision des assemblages, de très bonne facture au demeurant. On retrouve certes un trio d’écrans qui s’étirent sur toute la largeur de la planche de bord dont les proportions ne sont pas sans rappeler un certain Cullinan. Même son de cloche pour le volant. Mais là où le SUV britannique tente de masquer sa technologie embarquée, le E-HS9 l’affiche ostensiblement. Autre culture, autre mœurs.
Globalement bien amorti, bien insonorisé et bien maintenu, le E-HS9 affiche un bilan plutôt positif, bien servi par une habitabilité généreuse.
Conduite Hongqi E-HS9 120 kWh
Si le Hongqi E-HS9 affiche un format XXL par ses dimensions, parfois difficiles à cerner en ville ou dans les parkings étroits, il en va de même pour sa batterie. Du moins dans la variante President Long Range de notre essai équipée d’un pack d’une capacité de 120kWh bruts, 112 kWh utiles pour alimenter ses deux moteurs électriques. Ces derniers développent 551 ch et 750 Nm et permettent au SUV de près de 2,8 tonnes d’atteindre 200 km/h en vitesse de pointe après être passé de 0 à 100 km/h en 4,9 s. Dans les faits, les accélérations se révèlent franches mais jamais brutales tandis que les reprises se font avec une assurance très sécurisante. En ligne droite, le poids ne se ressent pas.
En virages par contre, le E-HS9 ne peut masquer son inertie et pêche par une certaine lourdeur du train avant qui le rend pataud, quel que soit le mode de conduite utilisé. Mais telle n’est pas la vocation de ce type de véhicules orientés vers le confort et les voyages en toute sérénité. Évitez alors les itinéraires trop longs car la consommation gargantuesque – 31,2 kWh/100 km sur autoroute, 25,4 en milieu urbain avec un œuf sous le pied, 28,3 en moyenne – et la capacité de recharge rapide limitée – 130 kW en théorie, mais rarement plus de 85 kW en réalité – vous imposeront des pauses fréquentes et longues. Comptez près d’une heure pour passer de 10 à 80 % de charge. Pourtant, avec un tarif débutant à 69.995 € – petite batterie de 84 kWh et 436 ch – mais atteignant déjà 102.995 € pour notre modèle d’essai, le Hongqi E-HS9 serait presque bon marché face à un Mercedes EQS SUV équivalent facturé près de 25.000 € de plus.
Verdict Hongqi E-HS9 120 kWh
Pour qui fait abstraction du blason, le Hongqi E-HS9 constitue assurément une option à prendre en considération. Confortable, très bien équipé et doté d’une forte personnalité esthétique dedans comme dehors, il n’a pas à rougir de ses prestations globales. Mais à ce niveau de gamme, ce sont les détails qui font la différence et le grand SUV électrique chinois bute encore sur certains écueils qui limitent la ressemblance avec le Rolls-Royce Cullinan à son seul physique.