Aussi exclusive que radicale, la Mercedes-AMG One n’est pas seule sur son segment. Elle marque l’arrivée d’une nouvelle génération d’hypercars électrifiées dont le développement s’appuie largement sur la compétition, avec en chef de file l’Aston Martin Valkyrie.
- AMG One, la F1 de route
- Aston Martin Valkyrie, l’hypercar qui devait être au Mans
- Les hypercars qui manquent le départ
- Des supercars face aux hypercars
- Les hypercars électrifiées à venir
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La Mercedes-AMG One fait partie d’une nouvelle génération d’hypercars.
Mercedes
En 2013, la « sainte trinité » composée des McLaren P1, Porsche 918 Spyder et Ferrari LaFerrari voyait le jour, faisant entrer les supercars dans une nouvelle ère, celle de l’électrification puisque ces trois voitures à très hautes performances produites en série ultra-limitée étaient hybrides. En 2022, une nouvelle étape est franchie avec l’arrivée d’une nouvelle génération de sportives que l’on qualifie désormais d’hypercars, à l’hybridation plus poussée que leurs devancières. Surtout, elles sont étroitement dérivées de la compétition. Le lancement en cours de la Mercedes-AMG One fait suite à celui de l’Aston Martin Valkyrie, des autos de plus de 1 000 ch aussi spartiates que des voitures de course, à l’opposé de l’opulence d’une Bugatti par exemple.
AMG One, la F1 de route
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Mercedes-AMG One (2022)
Mercedes
La Mercedes-AMG One emprunte directement une partie de sa motorisation hybride rechargeable aux monoplaces de Formule 1 de la marque. Son V6 1.6 l turbo central-arrière peut prendre 11 000 tr/min. Il est associé à quatre moteurs électriques, à savoir un MGU-H utilisant la chaleur de l’échappement pour entraîner le turbo, un MGU-K mettant à profit l’énergie cinétique des freinages en renfort du bloc thermique et deux électro-moteurs associés aux roues avant. L’ensemble développe 1 063 ch. De quoi propulser cette machine faite de carbone et d’aluminium de 0 à 300 km/h en 15,6 s vers une vitesse de pointe de 352 km/h. En tout, 275 exemplaires doivent être produits, et tous ont déjà été réservés. Il faut dire que la One fut annoncée dès 2017 puis reportée à plusieurs reprises en raison des difficultés à homologuer pour la route son moteur de F1 notamment.
Aston Martin Valkyrie, l’hypercar qui devait être au Mans
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Aston Martin Valkyrie (2022)
Aston Martin
La principale rivale de la Mercedes-AMG One, c’est l’Aston Martin Valkyrie. Elle aussi fut annoncée dès 2017 et connut un développement mouvementé avant que les premiers exemplaires destinés aux clients n’entrent en production en novembre 2021. Elle a été conçue avec Red Bull mais, plus que vers la F1, ses origines sont à chercher du côté de l’endurance. Aston Martin comptait initialement rejoindre la classe Hypercar du championnat WEC avec une Valkyrie de compétition. Ce projet fut abandonné en cours de route au profit de l’engagement de la marque en Formule 1, mais le modèle routier a survécu. Son capot arrière abrite un V12 6.5 l atmosphérique signé Cosworth, cœur d’une motorisation hybride non rechargeable envoyant 1 155 ch aux seules roues arrière. Le 0 à 100 km/h est annoncé en 2,5 s environ ; la vitesse maximale à plus de 350 km/h. L’Aston Martin Valkyrie standard doit être produite à 150 unités. À cela s’ajouteront 85 Valkyrie Spider découvrables et 42 Valkyrie AMR Pro 100 % thermiques encore plus extrêmes réservées à un usage sur circuit, en comptant les prototypes. Là encore, le carnet de commandes est annoncé complet.
Les hypercars qui manquent le départ
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Toyota GR Super Sport Concept (2018)
Toyota
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Porsche 919 Street Concept (2017)
Porsche
Porsche aurait également pu lancer son hypercar hybride. Le constructeur a travaillé pendant un temps sur une version « client » de sa 919 Hybrid d’endurance, retirée des circuits après la saison 2017. Son V4 turbo et son moteur électrique devaient fournir 900 ch et une transmission intégrale. L’auto aurait été réservée à un usage sur piste, mais son utilisation trop pointue (45 minutes pour la démarrer) a eu raison du projet.
Des supercars face aux hypercars
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Koenigsegg Regera (2017)
Certaines supercars électrifiées, bien que (tout juste) moins extrêmes dans leur conception, peuvent en remontrer aux Mercedes-AMG One et Aston Martin Valkyrie. La Koenigsegg Regera est de celles-ci. Son V8 5.0 l biturbo et ses trois moteurs électriques envoient ensemble « plus de » 1 500 ch et 2 000 Nm aux quatre roues. De quoi établir en 2017 le record du 0-400-0 km/h effectué en 31,49 s. La production de cette hybride rechargeable au toit amovible est officiellement limitée à 80 exemplaires.
Chez Ferrari aussi on s’est mis à l’hybride rechargeable avec une puissance à quatre chiffres. La SF90 Stradale, dont le nom évoque celui de la F1 engagée par la Scuderia en 2019, a récemment rejoint la gamme régulière du constructeur. Son V8 4.0 l biturbo central-arrière est associé à trois moteurs électriques, dont deux sur les roues avant, pour offrir 1 000 ch. Une variante Spider figure également au catalogue.
Les hypercars électrifiées à venir
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Delage D12 (2022)
Delage
D’autres constructeurs, pour certains très confidentiels, développent actuellement des hypercars électrifiées. L’un d’eux est français puisqu’il s’agit de Delage, qui fera son retour avec la D12. Cette biplace en tandem hybride rechargeable doit tirer plus de 1 100 ch de son V12 7.6 l atmosphérique combiné à un moteur électrique. Trente exemplaires sont prévus ; les premières livraisons étant annoncées pour fin 2023. Le jeune constructeur américain Czinger prépare de son côté la 21C, autre coupé biplace en tandem combinant un petit V8 2.88 l à deux moteurs électriques pour une puissance combinée de 1 250 ch.
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Czinger 21C (2020)
Czinger
En parallèle de ces hybrides, certains constructeurs ont pris de l’avance sur le futur en passant au tout-électrique. Rimac Nevera, Lotus Evija, Pininfarina Battista et autre Aspark Owl s’affrontent déjà sur le marché avec des puissances tournant autour de 2 000 ch. Elles seront bientôt rejointes par des hypercars électriques de plus grands constructeurs, comme Ferrari, qui a annoncé son premier modèle « zéro émission » pour 2025.
