Nouvelle Suzuki Swift Allgrip (2024) - Que vaut la dernière citadine 4x4 du marché ? (Essai)

Note

de la rédaction

13,6/20

En bref :

Transmission 4×4

Surcoût de 1 500 €

microhybride essence

À partir de 21 690 €

Quête du gramme oblige, les énergivores transmissions intégrales se font de plus en plus rares sur notre marché, en particulier chez les citadines (qu’elles soient SUV ou à ras du sol), la dernière en date à avoir tiré sa révérence étant la Fiat Panda Cross 4×4 0.9 Twinair qui, avec 156 g/km de C02, aurait écopé d’un malus de 3 331 € en 2024. 

Mais Suzuki, spécialiste du genre, ne se voit pas laisser les budgets modestes s’enliser et reconduit la transmission intégrale sur sa nouvelle Swift, qu’elle facture 1 500 € seulement, en imposant au minimum le deuxième niveau de finition Privilège, toutefois. Un juste milieu intéressant pour ceux qui jugeraient l’Ignis trop étriquée, et le Vitara trop cher et encombrant. Une bonne surprise n’arrivant jamais seule, le nouveau 3 cylindres microhybride de 82 ch émet ici 110 g/km seulement, contre 121 g/km pour le quatre pattes de puissance équivalente qu’il remplace (également épaulé par la fée électricité sur l’ancien modèle). De quoi éviter tout malus…

Esthétiquement, difficile de distinguer cette version Allgrip au premier coup d’œil. Hormis une garde au sol relevée de 25 mm, rien ne la différencie des autres versions. Même constat à l’intérieur, où l’on retrouve exactement la même ambiance. Les plastiques durs typiquement japonais sont partout, mais le mobilier solidement arrimé respire le sérieux.

Mieux, ta teinte écrue sur les parties basses ainsi que l’orientation de l’écran central et de la console de chauffage ne sont pas sans rappeler certains modèles prémiums allemands, en particulier de BMW. Dommage que l’ergonomie ne s’en soit pas totalement inspirée, l’ordinateur de bord se manipulant toujours via de frêles boutons sous la casquette du tableau de bord…

Planche de bord biton et orientée vers le conducteur rappellent certaines BMW. L’écran tactile de 9” est équipé des connectivités Android/Carplay sans fil et du GPS. À défaut d’être performant et réactif, il est simple d’utilisation…

Malgré une longueur contenue, la Swift offre un espace suffisant à l’arrière, du moins pour deux adultes, mais la banquette manque de maintien. Si la présence d’un différentiel arrière n’empiète pas sur le coffre, qui peut toujours accueillir une roue galette en option, le volume de chargement apparaît un peu juste avec 265 litres. 

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La banquette est plate mais l’habitabilité suffisante.

Avec 265 litres, le coffre demeure juste.

Au volant : de bonnes aptitudes hors piste, mais des limites…

Au volant, on retrouve donc le moteur 3 cylindres microhybride, sonore à l’accélération mais peu vibrant et qui répond présent dès 2 500 tr/mn, ainsi qu’une boîte aux débattements courts et bien guidée mais tirant long sur les derniers rapports : la Swift Allgrip demande ainsi 21,5s pour passer de 80 à 120 km/h, selon nos mesures.

Cela va beaucoup mieux en quatrième puisque l’exercice est alors exécuté en 13s environ, mais on sera souvent tenté de rétrograder encore pour relancer efficacement, notamment lors des dépassements, sur les voies d’insertions ou dans les montées. D’un autre côté, cet étagement long permet de contenir l’appétit à moins de 6 l/100 km. Difficile de trouver 4×4 plus efficient…

Bien que surélevée de 2,5 mm par rapport aux autres, la Swift Allgrip a tendance à frotter rapidement dans les chemins. Par ailleurs, elle mériterait des pneus adaptés aux sols meubles.

Enfin 4×4, c’est vite dit. Car la transmission n’est pas intégrale en permanence, le viscocoupleur situé au centre ne mobilisant les roues arrière qu’en cas de patinage de leurs homologues avant. Ceci dit, avec seulement 110 Nm de couple, pas besoin de quatre roues motrices sur le sec ni même sous la pluie : seuls ceux qui empruntent régulièrement des chemins boueux ou des routes enneigées trouveront un intérêt à cette version.

Par ailleurs, l’antipatinage a du boulot, toutes les roues ayant tendance à s’emballer sur revêtement très glissant. La faute à des pneus typés route (Yokohama BluEarth). Cela posé, le poids contenu à la tonne (88 kg de plus qu’une 4×2 manuelle) permet de décoller sans trop de difficultés, du moins sur un faux plat montant. À vérifier sur des pentes abruptes lors d’un essai plus poussé…

Pour le reste, pas de changements par rapport aux tractions : de retour sur la terre ferme, la Swift demeure maniable en ville (3,86 m de long et 9,6 m pour faire demi-tour), sereine au freinage mais également en virage avec une bonne volonté et une stabilité rassurantes, même si l’auto prend du roulis faute de réglage de suspension spécifique. D’un autre côté, il valait mieux ne pas affermir davantage plutôt que de chercher à compenser les effets d’une hauteur de caisse majorée, la Swift étant initialement peu prévenante sur les bosses (mais jamais insupportable). Dernière déconvenue enfin : cette transmission Allgrip n’est pas compatible avec la boîte auto CVT. 

La déclinaison Allgrip n’est proposée qu’avec les deux niveaux de finitions les plus hauts. Comme toutes les Swift, elle dispose du régulateur de vitesse adaptatif, de l’alerte au franchissement de ligne, des capteurs de stationnement arrière, de l’allumage automatique des phares avec gestion auto des feux de route, des rétroviseurs extérieurs réglables électriquement avec détecteurs d’angles morts, de la caméra de recul, de l’accès mains libres, de l’air conditionné manuel avec affichage digital, des quatre vitres électriques, de prises USB, et du système multimédia tactile 9 pouces à commande vocale avec GPS et connexion sans fil Apple CarPlay et Android auto.

Mais en s’associant au minimum à la finition Privilège, elle offre d’emblée jantes alliage 16 pouces, planche de bord bicolore, vitres arrière surteintées, sièges avant chauffants, prises avant supplémentaires type-A et C, et volant 3 branches cuir.

Pour 900 € de plus, le haut de gamme Pack ici en photo ajoute jantes 16 pouces polies, rétroviseurs extérieurs rabattables électriquement avec répétiteurs de clignotants, clim auto, réglage de la hauteur des ceintures de sécurité avant, ornement de la planche de bord, du levier de vitesses et des contre-portes en gris foncé satiné.

Equipements et options

Version : V 1.2 SHVS 12V 82 ALLGRIP PACK BVM5

Options disponibles

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La concurrence : inexistante !

Si les Swift classiques entrent en concurrence avec des citadines de petite taille et bon marché telles que les Mitsubishi Space Star, Kia Picanto et Hyundai i10 entre autres, cette version Allgrip n’a pas de rivale directe, et pour cause : aucune autre puce des villes ne propose de transmission intégrale. À moins de regarder du côté des Panda 4×4 d’occasion, ceux qui recherchent une citadine à transmission intégrale n’auront pas d’autre choix que de se diriger vers un des 220 points de ventes de la marque en France.

Qu’on se le dise : cette Swift Allgrip n’est pas irréprochable. Non seulement sa garde au sol limitée complique l’évolution dans les chemins mais les pneus typés route sapent quelque peu le travail du viscocoupleur sur la boue. On regrettera également l’absence de toute protection de carrosserie. D’un autre côté, elle reste la seule proposition du genre sur le marché. Quoi qu’il en soit, à 1 500 € seulement, cette transmission demeure intéressante, d’autant qu’elle n’entraîne qu’une hausse anecdotique de la consommation. La remise de 1 200 € au lancement la rend même très bon marché : à partir de 20 490 € pour la finition Privilège. Et rien n’empêche de la chausser correctement pour améliorer la motricité sur revêtement meuble…

Caradisiac a aimé :

• Seule 4×4 du segment
• Sobriété préservée
• Moteur à mi-régime
• Présentation
• Encombrement
• Équipement

Caradisiac n’a pas aimé :

• Garde au sol juste
• Carrosserie exposée
• Pneus typés route
• Reprises mollassonnes
• Insonorisation légère
• Volume de coffre

Les prix

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La Suzuki Swift 1.2 Hybrid Allgrip (82 ch, à partir de 21 690 € hors remise) n’a pas de rivale directe, mais doit cependant être évaluée selon nos critères habituels. Dans l’absolu, elle doit donc se montrer facile à vivre, apte à voyager, et bien équipée, sans faire exploser le budget à tous niveaux…

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Les chiffres clés

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