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Suzuki Swift

Review Suzuki Swift (2024) - La Mini Japonaise

Ceux qui sont en âge de savoir n’ont pas besoin qu’on leur dise quel bouleversement la quatrième génération de Swift a apporté en 2004. Pour la première fois, même le commun des mortels pouvait s’offrir une hipster. Car la Swift partageait sa joie de vivre stylistique avec l’icône de l’époque, la Mini, mais pour une fraction du prix.

En outre, la petite japonaise s’est avérée plus agréable à conduire, bien construite et, outre son design séduisant, elle offrait un bon rapport qualité-prix pour la somme relativement modeste réclamée par Suzuki. Bien entendu, cette formule à succès a été copiée pour les générations suivantes, pourquoi changer une équipe qui gagne, n’est-ce pas ?

Parce que l’équipe ne gagne plus en 2024 ? Le fait est qu’avec le numéro sept, Swift suit de toute façon une voie légèrement différente. Avec un look légèrement différent, des motorisations légèrement différentes et une légère mise à jour électronique.

Design, carrosserie et dimensions Suzuki Swift

Fier de son œuvre, le designer italien de Suzuki se gargarise de sa dernière réalisation, estimant que ce ravalement de façade était la meilleure chose qui pouvait arriver à la Swift.

Pour le reste, cela dépend un peu de la façon dont on s’identifie. En effet, la plupart de nos collègues masculins ont partagé notre avis, à savoir que les phares plus petits et le capot plutôt étrangement “flottant” (il a un peu l’air d’un PT Cruiser) dont la ligne de contour continue sur tout le flanc paraissent moins puissants que le style plus direct de ses prédécesseurs.

Tout est un peu plus mignon, un peu plus élégant, un peu plus… féminin. Les Japonais n’ont pas voulu le dire aussi ouvertement, mais ce n’est pas une coïncidence. En effet, la Swift est surtout censée stimuler l’appétence de la gente féminine. Ce qui explique aussi les nouvelles couleurs pastel dans lesquelles vous pouvez peindre votre carrosse.

Les dimensions n’ont pratiquement pas changé. Quelques millimètres à gauche et à droite, principalement dus aux pare-chocs et aux spoilers de style différent, c’est tout. Il en va de même pour l’empattement qui, avec 2,45 m, est identique à celui de son prédécesseur. Cela signifie également que l’Allgrip – la version 4X4 que la Swift propose traditionnellement – est légèrement plus haute sur ses roues que les variantes aux seules roues avant motrices.

review suzuki swift (2024) - la mini japonaise

>> Longueur : 3860 mm, largeur : 1735 mm, hauteur : 1595 mm (4WD: 1520 mm), empattement : 2450 mm

Habitacle et coffre Suzuki Swift

Les Japonais ont essayé. Vraiment. Mais même à l’intérieur, toutes les notes jouées ne sont pas pures. La palme revient au tableau de bord bicolore, où quelques touches de gris clair viennent troubler le noir traditionnel. Le nouvel écran tactile de 9 pouces est lui aussi tout à fait d’actualité, tandis que nous nous sommes assis très confortablement dans les sièges cossus.

Même si la beauté apparente s’arrête un peu là. Nous n’allons pas minimiser la qualité de construction. Bien qu’il s’agisse principalement de plastiques durs, nous sommes convaincus que cette Swift, comme la plupart de ses prédécesseurs, connaîtra plusieurs carrières étalées sur plusieurs décennies. Même si – à la lumière de cette longue carrière – Suzuki aurait pu laisser les années 1990 derrière elle pour de bon.

Des cadrans analogiques, un ordinateur de bord que l’on manipule avec des baguettes, un écran d’infodivertissement aussi rétro que la Playstation 1, c’est un mystère pour nous de savoir comment les Japonais pensent pouvoir arracher des clients à des concurrents qui proposent un véritable écran large aux graphismes modernes. Ou un accoudoir, car c’est apparemment un luxe que l’on ne trouve pas dans la Swift.

La banquette arrière ne nous réjouit pas non plus. Étroite bien que suffisante pour les voyageurs adultes, elle contraste fortement avec certaines de ses concurrentes. Toutefois, nous sommes moins préoccupés par cette question, car nous ne nous attendons pas à ce qu’un citadin puisse transporter l’équipe de basket locale.

Il en va de même pour le volume du coffre. Avec 265 l, il est plutôt modeste, mais la pratique montre qu’il est suffisant pour les courses de la semaine. Il est d’ailleurs possible d’augmenter cette capacité jusqu’à 980 l. Toutefois, même dans ce cas, il faut charger par paliers. En effet, il n’y a pas de plancher de chargement plat. Il n’y a pas non plus de finition digne de ce nom sur le couvercle du coffre. Même Dacia ne résisterait pas à un tel cache-bagages muni de boutons en plastique.

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>> Volume du coffre : 265-980 litres

Moteurs, spécifications et performances Suzuki Swift

Pour l’instant (c’est-à-dire jusqu’à ce que la Swift Sport soit ajoutée au catalogue), il n’y a pas de choix. Sous le capot se trouve toujours un moteur de 1,2 l. Mais plus le même. Au 4 cylindres succède un trois cylindres cubant lui aussi1,2 l. Une amputation qui, toutefois, ne nuit (presque) en rien aux performances. Avec 82 ch et 111 Nm, vous pouvez vous attendre à des sprints similaires (0-100 km/h en 12,5 s). Le tout soutenu par le rugissement caractéristique du trois cylindres.

Le petit bloc peut en outre compter sur une légère électrification. Par le biais d’un alterno-démarreur de 3 ch et 50 Nm alimenté par une batterie supplémentaire de 12 volts pour donner un petit coup de pouce à l’accélération. Un soutien négligeable, en d’autres termes, qui rend, selon nous, l’emblème “Hybrid” collé sur le couvercle du coffre arrière quelque peu déplacé.

Cela dit, nous ne pouvons pas ignorer le fait que le nouveau moteur agit de manière particulièrement efficace. Suzuki a poussé le rendement thermique jusqu’à 40 %, ce qui signifie qu’une grande partie de l’Euro 95 injecté sert réellement à alimenter la Swift. À tel point que – sur un parcours d’essai varié avec des autoroutes et des nationales rapides et sans adapter notre style de conduite – nous n’avons pas consommé plus de 4,2 l/100 km. Ce qui est mieux que les 4,4 l/100 km (98-99 g/km de CO2) spécifiés par la norme WLTP.

Un résultat surprenant qui doit beaucoup aux mesures d’allègement. À vide, la Swift affiche moins d’une tonne sur la balance. Et ce, malgré tous les systèmes de sécurité et l’électronique de confort ajoutés.

Pour être complet, précisons que ces chiffres doivent être revus à la hausse si vous optez pour la CVT au lieu de la boîte manuelle à cinq rapports (cette dernière passe les vitesses de manière étonnamment légère et agréable, soit dit en passant), comme c’est le cas si vous optez pour l’AllGrip.

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Conduite Suzuki Swift

Lors de la conférence de presse, les Japonais nous ont abreuvés de graphiques. La Swift y est régulièrement comparée à la Volkswagen Polo. Ce qui, d’une certaine manière, est logique.

On sent en effet une certaine influence germanique au volant. Le réglage des MacPherson à l’avant et de l’essieu de torsion à l’arrière garantit un confort plutôt teuton (dur sans être inconfortable).

La Swift est également assez douce, sans être vraiment engageante. Suzuki vient d’y remédier. Une barre stabilisatrice avant un peu plus ferme, des joints universels de plus grand diamètre, des plaques de téflon sur la fixation des barres stabilisatrices qui devraient augmenter la rigidité en roulis, tout cela pour minimiser les mouvements de caisse et donc permettre plus de plaisir dans les virages.

Malheureusement, la direction semble un peu trop légère. Ce qui fait que l’on manque de confiance pour attaquer le point de corde des virages. Sûre et stable, la Swift est confiante et équilibrée. La petite Suzuki se conduit donc bien. Mais sans plus… à l’instar de la Polo.

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Prix en Belgique Suzuki Swift

Astara, l’importateur belge, est toujours en pleine négociation de prix avec Hamamatsu. Les prix définitifs devraient suivre à la mi-avril, mais on suppose prudemment que la version de base de la Swift – toujours appelée GL – passera juste sous la barre des 20.000 €.

Que cette limite psychologique soit atteinte ou non, le fait est que la Swift nécessite de toute façon un investissement important. Un investissement qui, selon nous, dépasse les sommes similaires exigées par la concurrence. Après tout, Suzuki vous offre moins d’équipements – ou du moins des équipements plus anciens et moins performants – pour cette somme. En revanche, vous bénéficiez d’une garantie de 7 ans (ou 150.000 km) et d’une assistance routière à vie (si vous faites réviser la Swift chez un concessionnaire Suzuki)

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>> Aperçu des prix de la Suzuki Swift en Belgique

Verdict Suzuki Swift

Aussi mignonne soit-elle, la Swift ne nous a pas vraiment rendu heureux. Elle est un peu trop sage, un peu trop prudente, de sorte que son aspect lisse ne se traduit pas par une suite électronique ou mécanique appropriée. En revanche, le nouveau trois-cylindres s’est avéré extrêmement efficace. Et c’est bien sûr le portefeuille qui s’en réjouit.

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