Le Tesla Cybertruck, malgré son succès aux États-Unis, pourrait ne jamais voir le jour sur les routes européennes. Entre son poids excessif, des normes de charge incompatibles et des obstacles réglementaires, la perspective de conduire ce monstre électrique en France reste incertaine.
Le dévoilement du Tesla Cybertruck a suscité une résonance remarquable dans les médias et sur les réseaux sociaux. Tel que seul Tesla sait le faire, le constructeur a taquiné avec brio ses concurrents, concoctant des vidéos parfois virales. La récente humiliation de la Porsche 911 lors d’une course de dragster en est un exemple parfait : même ceux peu intéressés par l’actualité automobile, parmi vos amis ou votre famille, ont probablement visionné et partagé cette vidéo avec vous.
Beats a Porsche 911 while towing a 911
pic.twitter.com/4YdS1tKQse— Elon Musk (@elonmusk) November 30, 2023
Beats an F-350 Diesel in truck pull
pic.twitter.com/yXfYWf4Odx— Elon Musk (@elonmusk) November 30, 2023
À noter également que le Cybertruck est équipé d’un port NACS, une norme que Tesla est en train de généraliser en Amérique du Nord. Malheureusement, ce port n’est pas compatible en Europe, qui a opté pour la prise CCS2. Ainsi, si un jour le Cybertruck prend racine en Europe, Tesla devra inévitablement adapter le type de prise de son pick-up.
Une autre raison de poids, évoquée par Lars Maravy, vice-président de l’ingénierie automobile chez Tesla dans une interview avec Top Gear, pourrait également barrer la route du Cybertruck sur le sol européen. Il a clairement expliqué que la réglementation européenne impose un arrondi d’au moins 3.2 mm sur les parties saillantes de la carrosserie. Or, “il est impossible de réaliser un arrondi de 3.2 mm sur une tôle d’acier inoxydable de 1.4 mm”, souligne-t-il. Selon lui, un autre obstacle réside dans la taille du marché des pick-ups aux États-Unis, nettement supérieure à celle du marché européen. Ainsi, homologuer le modèle en Europe serait pour Tesla une entreprise peu fructueuse, voire insignifiante.