La Morris Mini Minor a donné le signal de départ d’une mode, d’une tendance, d’un art de vivre. Elle a inspiré la mini-jupe à la créatrice Mary Quant qui s’est éteinte il y a quelques jours.
Marie Quant au volant d’une Mini qu’elle a réaménagée.
Le 13 avril dernier, la styliste britannique Barbara Mini Quant s’est éteinte à l’âge de quatre-vingt-treize ans. Son nom est indissociable de la minijupe qu’elle a imposée au cours des années 1960 en se référant à la Morris Mini-Minor.
Brigitte Bardot accompagne l’image de la Mini-Jupe et de la Mini-Minor.
C’est sans doute la Morris Mini-Minor qui inspire le nom de la minijupe (miniskirt dans le texte). Elle est apparue en juillet 1959 conjointement avec l’Austin Seven. Les deux seront baptisées « Mini » tout court (c’est le cas de le dire) que plusieurs années après.
Jusque-là, les Britanniques fabriquaient des anachronismes en grande série et les voilà qui pondent la voiture la plus moderne, la plus visionnaire, la plus prémonitoire de son temps, la plus révolutionnaire du monde. Quatre personnes tiennent dans cette capsule qui ne mesure que 3,05 mètres. L’étude et le développement du projet « ADO15 », qui devait déboucher sur l’Austin Seven et la Morris Mini Minor, ont été menés par l’ingénieur Alec Issigonis, d’origine grecque, directeur technique de British Motor Corporation.
La Morris Mini-Minor originale en 1959.
Tout ce qui prenait de la place a été compacté : le moteur et la boîte de vitesses sont casés en travers, les roues remplacées par des roulettes, l’arbre de transmission supprimé grâce à la « traction avant », les éléments de suspension éludés…
Au fil des années, sa personnalité se dédouble. La citadine se transforme en break en 1961 (Mini Traveller), en fourgonnette (Mini-Van), en jeep (Mini-Moke) ou en bombe sportive (Mini-Cooper).
Un Mini-Van dans la gamme des Morris Mini !
Les femmes s’accaparent son image, de Brigitte Bardot à Marianne Faithful en passant par Nina Hagen…