- Pas un exemple de praticité
- Mini Mini Countryman
- Plus craquant à bord
- Puissante, mais peu endurante
- Future concurrente de l’Alfa Romeo Junior Veloce
- Quel prix pour le nouveau Mini Aceman ?
Au salon de Pékin, Mini dévoile son micro-SUV dont la production démarrera en Chine avant d’être répatriée en Angleterre courant 2026.
On cherchait désespérément un concurrent au Jeep Avenger, soit un baroudeur de poche dépassant à peine les 4 mètres de long, un brin premium et recourant à l’électricité pour se mouvoir. Voici l’Aceman, un modèle qui n’en remplace aucun autre directement, dans la gamme britannique, et qui se révèle extrêmement fidèle aux lignes du concept-car éponyme apparu à l’été 2022. En s’allongeant sur 4,07 m, il ne rend qu’un centimètre à l’Américain, mais lui concède 55 l de volume de coffre en limitant le sien à seulement 300 l. C’est vraiment très peu, surtout en comparaison avec d’autres véhicules électriques bien plus compacts. A titre d’exemple, la nouvelle Renault 5 E-Tech, longue de seulement 3,92 m, jouit de 326 l.
Pas un exemple de praticité
Dommage, car sa pseudo-silhouette de break ambitionnait de se substituer, dans une certaine mesure, au Clubman qui désertera prochainement les showrooms. Encore eut-il fallu qu’il dispose d’un seuil de chargement de niveau acceptable, le sien apparaissant désespérément haut perché pour prétendre embrasser une carrière de déménageur. Mais rappelons que les coffres des Mini de tout bord n’ont jamais excellé dans ce domaine. Encore une fois, le design a primé sur les aspects pratiques, comme probablement réclamé par les panélistes ayant contribué à sa genèse.
Mini Mini Countryman
Plus craquant à bord
Des synergies sont également observées à bord où l’on retrouve le cockpit de la récente Mini Cooper électrique, agrémenté de quelques parements spécifiques, tout comme les ambiances. Mais la pièce maîtresse de cet habitacle réside une fois de plus dans son étonnant écran central tactile circulaire de 24 cm de diamètre à technologie OLED, personnalisable à l’envi, à défaut de garantir une ergonomie exemplaire, comme récemment constaté lors de nos essais des modèles en disposant déjà.
Puissante, mais peu endurante
Très vaillant sur le papier, le premier niveau de gamme, dénommé Aceman E, peut s’enorgueillir de 184 ch, soit 28 ch de mieux que le Jeep Avenger électrique ne disposant, pour le moment, que d’une seule motorisation de ce type. Mais ce dernier garde l’avantage d’une batterie de 54 kWh procurant 408 km d’autonomie WLTP, contre seulement 42,5 kWh pour le britannique qui peine à dépasser les 310 km WLTP. Ses concepteurs n’auraient-ils pas eu les yeux plus gros que le ventre en l’affublant d’une cavalerie si puissance eu égard à son faible niveau de polyvalence qui le cantonnera à des trajets quasi exclusivement urbains ?
Future concurrente de l’Alfa Romeo Junior Veloce
Pour s’en extirper tout en allégeant sa charge mentale, mieux vaudra opter pour l’Aceman SE doué d’une batterie de 54,2 kWh élevant son autonomie à 406 km si l’on prend soin de ne pas cravacher ses 218 ch. Un caractère encore plus sportif qui laisse assez dubitatif quant à la pertinence de l’engin escomptant peut-être se frotter, dans sa robe John Cooper Works, au futur Alfa Romeo Junior Veloce qui revendiquera 240 ch, ou encore à la Lancia Ypsilon HF de puissance équivalente, attendue courant 2025.
Quel prix pour le nouveau Mini Aceman ?
L’année suivante, la production de l’Aceman aura probablement été relocalisée à Oxford, en Angleterre, après une profonde modernisation du site. En attendant, elle débutera cet été en Chine, privant ainsi ses potentiels futurs acquéreurs français de tout bonus écologique, alors qu’on prix de base démarrera aux alentours de 36 000 €.