La nouvelle Volkswagen Passat B9 n’est proposée qu’en break, s’allonge nettement et gagne de nouvelles motorisations électrifiées. Sa présentation intérieure et son système d’info-divertissement font eux aussi peau neuve. Cette rivale de la Peugeot 508 SW sera lancée début 2024.
- Nouveau style pour la Passat
- Table rase et écran plat
- Un break très spacieux
- Plusieurs niveaux d’hybridation
- Un comportement retravaillé
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L’argus vous présente la Volkswagen Passat B9 de nouvelle génération.
Laurent Lacoste – L’argus
Volkswagen renouvelle la Passat, deuxième modèle le plus vendu de son histoire derrière la Golf et devant la Coccinelle. La Passat, c’est 50 ans d’histoire, plus de 30 millions d’exemplaires écoulés depuis 1973 et désormais neuf générations. Pourtant, ce best-seller doit se réinventer. Le marché des berlines ne cesse de décliner face aux SUV, l’évolution des réglementations environnementales et sécuritaires en Europe impose de nouvelles contraintes aux constructeurs, et Volkswagen doit faire de la place pour sa gamme électrique ID. La routière de Wolfsburg doit donc repartir sur de nouvelles bases.
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La nouvelle Passat n'est plus proposée qu'en break. Le lancement de l'ID.7 électrique a condamné la variante berline.
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Le changement le plus notable de cette neuvième itération est la disparition de la berline, remplacée par la Volkswagen ID.7 électrique. La nouvelle Passat (type B9) n’est donc proposée qu’en break, une version appelée SW en France mais Variant ou Estate sur d’autres marchés. Cette proche cousine technique de la prochaine Skoda Superb a été développée en étroite collaboration avec le constructeur tchèque. Les deux modèles partagent une nouvelle évolution de la plate-forme MQB, qui a permis de nombreuses avancées techniques et technologiques. Ils seront assemblés côte à côte à Bratislava (Slovaquie). La Passat B8 était produite à Emden (Allemagne).
Nouveau style pour la Passat
Extérieurement déjà, la Volkswagen Passat SW change nettement. Le break s’allonge de 14 cm, dont 5 cm par son empattement qui atteint 2,84 m, pour s’étendre sur 4,92 m désormais. Il gagne 2 cm en largeur avec 1,85 m annoncé, tandis que sa hauteur diminue d’un centimètre pour atteindre 1,51 m. Ses nouvelles proportions s’accompagnent d’un style entièrement revu. De la silhouette aux arêtes, les formes se font plus douces. L’auto adopte le nouveau langage esthétique de Volkswagen, qui rapproche visuellement ses modèles thermiques de ses électriques. La calandre disparaît au profit d’un fin bandeau noir en arc de cercle dont la partie supérieure comporte le jonc lumineux qui relie les feux avant, affinés. L’aération de la baie moteur est assurée par l’imposante prise d’air qui occupe le bouclier, à laquelle les designers ont voulu donner une forme de sourire. Les quatre lames horizontales chromées qui la parcourent soulignent la largeur de la voiture et cachent un volet actif. Aux extrémités du pare-choc se trouvent des guides d’air dirigeant le flux vers les passages de roues. Le capot, discrètement renflé auparavant, est ici subtilement creusé ici et davantage plongeant.
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La prise d'air géante du bouclier avant compense l'absence de grille de calandre.
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La nouvelle Passat SW mesure 4,92 m de long, soit 14 cm de plus que sa devancière.
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Les montants arrière plus inclinés et le pli de la ceinture de caisse toujours aligné avec les poignées de porte confèrent un peu de dynamisme au profil. La poupe arbore un becquet de toit descendant le long des côtés du hayon, des feux horizontaux liés par leur partie supérieure, et un bandeau inférieur noir accentuant l’assise du véhicule. En finition R-Line, ledit bandeau est parcouru d’un faux grillage tandis que la prise d’air avant est noir laqué. Une bonne partie de ces choix de design ont été dictés par la recherche de performance aérodynamique. Le coefficient de traînée de la Passat SW a diminué d’environ 20 % pour atteindre 0,25, contre 0,31 pour la précédente génération, ce qui réduit la consommation comme les bruits d’air. Le diamètre des jantes peut atteindre 19 pouces.
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Les montants arrière inclinés et le becquet de toit témoignent du travail effectué sur l'aérodynamique.
Laurent Lacoste – L'argus
Table rase et écran plat
Dans l’habitacle, le changement est tout aussi net. Le fin bandeau d’aérateurs a disparu mais l’accent est toujours mis sur l’horizontalité. Hormis les commandes de démarrage et du frein de parking électrique, plus aucun bouton ne se trouve sur la console centrale. A l’image de sa cousine, la nouvelle Skoda Superb, le sélecteur de la transmission, automatique à double embrayage, de série, a migré vers un commodo au volant. Au-dessus des aérateurs centraux trône un grand écran tactile, de 12,9″ ou 15″ de diagonale suivant le niveau de finition. Ce moniteur donne accès au nouveau système d’info-divertissement MIB4, développé en tenant compte des critiques émises à l’encontre du MIB3 selon Volkswagen. La taille de l’écran permet d’afficher en permanence une barre supérieure personnalisable et une barre inférieure qui ne l’est pas. La première permet de créer des raccourcis vers les applications de son choix, ce qui pourrait plaire aux conducteurs de véhicules de société, les flottes représentant une part importante de la clientèle de la Passat. Le bandeau inférieur est dédié à la ventilation. Les commandes de température et de volume audio passent par un bandeau capacitif rétroéclairé situé dessous, le constructeur n’étant pas revenu aux sélecteurs rotatifs. Le système comprend un nouvel assistant vocal baptisé IDA.
La Passat reçoit le nouveau système d'info-divertissement MIB4. Laurent Lacoste – L'argus
Les barres du haut et du bas sont affichées en permanence ; la première est personnalisable. Laurent Lacoste – L'argus
Le déplacement de la commande de transmission au volant libère la console centrale. Laurent Lacoste – L'argus
La présentation intérieure de la nouvelle Passat n'a plus rien à voir avec celle de sa devancière ci-dessus. Volkswagen
Un combiné d’instrumentation numérique de 10,25″ fait face au conducteur. Quatre modes d’affichage sont proposés pour celui-ci dont un dédié à la navigation. Dénué de casquette, cet écran est néanmoins intégré à la planche de bord et non « posé » dessus comme dans une Volkswagen ID.3 ou ID.4 par exemple. Le volant comporte de nombreux boutons à poussoir.
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La Passat VIII affichait un style plus incisif.
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La précédente Passat affichait un Cx nettement supérieur à celui de sa remplaçante.
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Un break très spacieux
L’allongement de la Passat SW a permis de dégager 5 cm d’espace aux jambes supplémentaires pour les passagers arrière qui disposent désormais de 95 cm d’amplitude aux genoux, de quoi donner l’impression de voyager en limousine ! Le volume du coffre fait également un bond, offrant 690 l banquette en place et 1 920 l une fois celle-ci rabattue. C’est respectivement 40 l et 140 l de plus qu’auparavant. L’allemande creuse un peu plus l’écart avec la Peugeot 508 SW (de 530 à 1 780 l), sans surprise puisque celle-ci mesure peu ou prou la même longueur que « l’ancienne » Passat, soit 4,78 m. Volkswagen promet, en outre, un confort sonore amélioré grâce au traitement acoustique du pare-brise et des vitres latérales dès l’entrée de gamme, et annonce en option des sièges massants ErgoActive de nouvelle génération.
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Laurent Lacoste – L'argus
A finition équivalente, Volkswagen promet un niveau d’équipement revu à la hausse. Dès sa configuration de base, simplement nommée Passat, la voiture sera dotée de nombreuses aides à la conduite améliorées grâce à l’emploi de la nouvelle plate-forme. Connectivité Car2X, régulateur de vitesse adaptatif, aide au maintien et au changement de voie, caméra de recul et radars de stationnement avant et arrière feront partie de sa dotation tout comme les feux avant et arrière à LED, entre autres. En option ou dans les finitions supérieures nommées Business, Elegance et R-Line, il sera possible de profiter d’une climatisation automatique à trois zones, d’un affichage tête-haute, d’un stationnement semi-autonome piloté à distance, de projecteurs intelligents ou encore, évidemment, d’un hayon motorisé. De nouveaux sièges massants seront installés de série dès le second niveau de finition.
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Le coffre offre 690 l banquette en place.
Laurent Lacoste – L'argus
Plusieurs niveaux d’hybridation
Les transformations de la Volkswagen Passat se poursuivent sous son capot à travers une électrification plus conséquente de sa gamme, qui s’articule en partie autour du nouveau quatre-cylindres 1.5 TSI Evo2 avec cycle Miller, turbocompresseur à géométrie variable et désactivation de cylindres. Ce bloc sera disponible en configuration micro-hybride eTSI de 150 ch, mais aussi au sein de deux groupes motopropulseurs hybrides rechargeable (PHEV) en remplacement du 1.4 TSI. Jusque-là, la version GTE était la seule Passat à se brancher ; elle offrait 218 ch et embarquait une batterie de 10,6 kWh nets. Le catalogue en 2024 comportera deux variantes PHEV, toutes deux équipées d’un moteur électrique de 115 ch et d’une batterie de 19,7 kWh nets, de quoi atteindre une autonomie WLTP d’environ 100 km en mode électrique contre 50 à 80 km précédemment. Dans la Passat eHybrid, le moteur thermique développe toujours 150 ch et contribue à une puissance combinée de 204 ch. A bord de la nouvelle Passat GTE , ses 177 ch participent d’un maximum utilisable de 272 ch, pour un couple de 400 Nm. Ces deux variantes acceptent une puissance de charge de 11 kW en courant alternatif, contre 3,6 kW auparavant, et peuvent désormais profiter de la recahrge rapide en courant continu à hauteur de 50 kW. Le volume de chargement des Passat hybrides rechargeables, dont la batterie se trouve devant l’essieu arrière, n’a pas encore été précisé. Des mécaniques 100 % thermiques essence (TSI) et diesel (TDI) sont également au menu, de même qu’une transmission intégrale pour certaines d’entre elles.
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La Passat R-Line se reconnaît à ses détails extérieurs noir brillant.
Laurent Lacoste – L'argus
La gamme de motorisations en détail
| Motorisations Volkswagen Passat SW B9 |
| Essence micro-hybride |
| 1.5 eTSI 150 ch DSG7 |
| Essence |
| 2.0 TSI 204 ch DSG7 |
| 2.0 TSI 265 ch DSG7 4Motion |
| Essence hybride rechargeable |
| 1.5 eHybrid 204 ch DSG6 |
| 1.5 GTE 272 ch DSG6 |
| Diesel |
| 2.0 TDI 122 ch DSG7 |
| 2.0 TDI 150 ch DSG7 |
| 2.0 TDI 193 ch DSG7 4Motion |
Un comportement retravaillé
Ces motorisations sont servies par un châssis revu. D’un point de vue purement mécanique déjà, par une nouvelle géométrie du train arrière multibras pour un comportement plus dynamique selon Volkswagen, des modifications qui empêchent l’auto de recevoir des roues de moins de 16 pouces. Côté électronique également, avec l’arrivée d’un simulateur de blocage de différentiel par les freins (XDS) et d’une nouvelle suspension pilotée (DCC Pro) avec amortisseurs à doubles chambres en option. La Volkswagen Passat neuvième du nom sera l’une des stars du salon de Munich 2023 qui se tiendra du 5 au 10 septembre. Elle sera commercialisée en février 2024. Son prix de base a déjà été fixé à 39 995 € pour le marché allemand. Il faudra vraisemblablement compter un peu plus en France.
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La première Volkswagen Passat a 50 ans en 2023. Sa version break remonte à 1974.
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