La vente à "prix coûtant" démarre dès ce vendredi chez Carrefour et Leclerc. Est-ce une si bonne nouvelle pour le pouvoir d'achat et les porte-monnaie ? Au mieux, cela ne fera guère plus de quelques euros gagnés par plein !
- Quand la baisse des prix sera-t-elle effective ?
- Se prolongeront-elles en 2024 ?
- De combien ces réductions seront-elles ?
- Qu’en est-il des distributeurs indépendants ?
Difficile équation pour le gouvernement : celui-ci assure vouloir baisser les dépenses publiques, mais dans le même temps, se voit contraint par l’inflation sur les carburants de venir en aide aux Français qui en ont le plus besoin.
Il cherche donc surtout à ce que ce soit les entreprises qui supportent l’effort.
Il maintient ainsi la pression sur les distributeurs, après que ces derniers ont refusé sa proposition de les autoriser à vendre à perte.
«Â Toute la distribution a parlé comme un seul homme ou comme une seule femme pour se mettre à prix coûtant, ou en tout cas démultiplier les opérations à prix coûtant », a déclaré Michel-Edouard Leclerc, au sortir de la réunion avec la Première ministre, Élisabeth Borne, mardi à Matignon avec tous les acteurs de la filière.
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«Â On n’a pas hésité », a renchéri Alexandre Bompart, le patron de Carrefour, « on a décidé de lancer la plus grande opération » de l’histoire de l’enseigne.
Quand la baisse des prix sera-t-elle effective ?
Dans les autres supermarchés, les opérations seront plus ponctuelles.
Casino, Intermarché et Cora envisagent de s’y soumettre au moins deux week-ends par mois, et au moins un week-end par mois chez Système U et Auchan.
Au total, jusqu’à la fin de l’année 120 000 opérations seront organisées dans 4 000 stations-service.
Se prolongeront-elles en 2024 ?
De combien ces réductions seront-elles ?
Quand on arrive comme aujourd’hui à près de 2 euros le litre, il faut compter 100 euros pour faire un plein d’essence.
Avec cette vente à prix coûtant, inutile de rêver, il ne s’agira que de quelques euros de moins pour finir… au mieux !
60 % des carburants en France sont achetés par les grandes surfaces, et leurs marges oscillent entre 2 et 5 centimes grand maximum.
Résultat, dans l’exemple du plein (de 50 litres) cité précédemment, la ristourne oscillera entre 1 et 2,50 euros.
Qu’en est-il des distributeurs indépendants ?
Les grandes surfaces s’adossent à un magasin de 5 000 ou même 10 000 m2, les indépendants ne devraient pas pouvoir suivre. Et forcément, ils vont perdre des clients au passage.
Par ailleurs, la Première ministre a annoncé une mission sur les coûts et les marges de la filière. Les conclusions sont attendues pour décembre.