Midi Pile

Plan CO2 2030: ce que ça va changer pour l'automobiliste

La lutte contre le réchauffement climatique passe plus que jamais par l’automobile, sommée de se verdir rapidement pour répondre aux objectifs des pouvoirs publics. La première ministre Elisabeth Borne en a détaillé les premiers contour

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Si vous aviez prévu d’acquérir une voiture neuve lourde et polluante dans les mois à venir, vous délestant au passage d’un malus représentant 50% du prix TTC du véhicule (dans la limite de 50 000 €), ne tardez pas trop.Les pouvoirs publics, engagés dans un vaste plan de lutte contre les gaz à effet de serre, préparent en effet de nouveaux tour de vis à l’encontre des amateurs des motorisations les plus gloutonnes en carburant.Interrogé ce mardi matin par RTL, le ministre de l’économie Bruno Le Maire (lui-même amateur de belles autos) a averti : « quand je propose, dans la loi Industrie verte que nous examinerons dans quelques semaines, d’alourdir la fiscalité sur les véhicules les plus lourds, d’abaisser le seuil de 1,8 tonne à 1,7 ou 1,6 tonne, de déplafonner le malus qui aujourd’hui est plafonné à hauteur de 50% de la valeur du véhicule sur les modèles les plus polluants, on verdit la fiscalité. Vous prenez l’argent de ceux qui polluent, c’est plus intelligent que de prendre l’argent sur le contribuable. »
En d’autres termes, le ciel s’obscurcit fortement pour les amateurs de ce qu’on appelait hier de « belles mécaniques », désormais considérées comme des scandales climatiques sur roues.

Objectif: 15% d’électriques dans le parc

Cette déclaration intervient au lendemain de la présentation, par la première ministre Elisabeth Borne, d’un plan d’action visant à réduire les émissions de CO2 de la France à l’horizon 2030. Celui-ci a été dévoilé devant le Conseil national de la transition écologique, organe consultatif réunissant ONG, syndicats, patronat, parlementaires et représentants de la société civile. Il s’agissait de donner une idée, secteur par secteur, des mesures qui allaient prochainement se voir mises en place.Le domaine des transports, qui intéresse particulièrement Caradisiac, doit ainsi passer de 129 à 92 millions de tonnes de CO2 annuelles. Pour y parvenir, les automobilistes sont instamment priés de covoiturer davantage et, surtout, de passer à l’électrique. Le gouvernement espère que les modèles « zéro émission » représenteront 15% du parc roulant en 2030, contre 1% aujourd’hui. Les entreprises seront bien sûr mises à contribution à travers des incitations qui restent à définir, sachant que les modèles destinés aux professionnels alimentent ensuite massivement le marché de l’occasion.L’autre grande partie du travail sera effectué par les particuliers, incités à électrifier leurs déplacements grâce à des aides à l’achat favorisants les modèles à batterie, et la mise en place du fameux “crédit-à-100-euros-par-mois”, qui peine encore à voir le jour.Reste que la bonne nouvelle est que les modèles 100% électriques ont représenté 21% des voitures neuves achetées par ces mêmes particuliers au premier trimestre, ainsi que Caradisiac le soulignait récemment. 
On peut donc être raisonnablement optimiste pour que ce seuil de 15% soit atteint, sachant que les constructeurs vont multiplier les modèles électriques dans leurs catalogues dans les mois et années à venir. Et même s’il ne l’est pas atteint, au moins aura-t-il le mérite d’avoir lancé une dynamique.

En parallèle, les bornes électriques doivent encore se multiplier, alors que la France vient juste de franchir le cap des 100 000 equipements disponibles. Elisabeth Borne en est consciente, qui déclarait hier que la fin des moteurs thermiques, programmée en 2035 par les autorités européennes, “nécessite d’installer des bornes électriques sur tout le territoire et de rendre accessibles ces véhicules à tous.”

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