Le site d’ACC, premier constructeur de batteries automobiles sur le sol français, le 30 mai 2023
« Pour la première fois depuis Airbus, la France et l’Europe créent une nouvelle filière industrielle », s’est enthousiasmé Bruno Le Maire, saluant en ACC « un succès franco-allemand ». Le locataire de Bercy a appelé l’Europe à « montrer ses muscles industriels » face à Pékin, qui représente plus de 80 % de la production mondiale de batteries électriques. « La Chine ne nous fera aucun cadeau », a-t-il affirmé.
Trois autres usines prévues en France, une cinquantaine en Europe
Pour le ministre allemand des Transports, Volker Wissing, qui a lui aussi assisté à l’inauguration, « cette usine, avec les deux autres d’ACC prévues en Allemagne et en Italie, contribue à ce que l’Europe soit encore demain à la pointe du progrès mondial ». Les PDG de Stellantis, Carlos Tavares, de Total, Patrick Pouyanné, et de Mercedes, Ola Kallenius, étaient également présents sur le site. « C’est un pari de créer une filière de batteries en Europe », soulignant que « la batterie produite ici émettra 40% moins de CO2 au mégawatt heure que la même batterie produite en Chine ».
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La concurrence de la Chine, mais également des États-Unis, risque néanmoins d’être rude pour ACC. Les constructeurs de batteries chinois et américains peuvent en effet compter sur des prix de l’énergie bien moindre qu’en France, ainsi que sur d’importantes subventions publiques. L’usine du Pas-de-Calais, elle, a pu compter sur 1,2 milliard d’euros de fonds publics, dont 845 millions d’euros d’aides françaises.