Les usines automobiles Stellantis de Poissy, Hordain et Luton (Angleterre) sont à l’arrêt en raison d’une longue grève à MA France, un sous-traitant qui fabrique des pièces de carrosserie et de châssis. REUTERS/Gonzalo Fuentes.
Pas moins de 2 500 salariés sont au chômage technique. Stellantis a confirmé ce jeudi l’arrêt des trois sites et « suit activement la situation avec MA France », a indiqué un porte-parole.
Les salariés de MA France sont en grève depuis le 17 avril à l’appel d’une intersyndicale CGT-CFDT-FO « afin d’obtenir des garanties sur l’avenir de leur emploi et la pérennité du site industriel », selon la CGT qui évoque que la direction de MA France a évoqué un possible dépôt de bilan « en cas d’échec de négociations relativement obscures avec son principal partenaire Stellantis ». La marque automobile a répondu qu’aucune négociation n’était en cours. Le constructeur avait retiré des productions à l’usine en 2021.
« Un coup de maître » selon un syndicaliste
La direction évoque une reprise progressive pour le 2 mai
Les intéressés réclament une prime « supra légale » d’une journée de travail, le financement de formations et des reclassements en CDI pour tous, ainsi que le financement de préretraites.
Si les salariés de Stellantis, qui restent chez eux hormis les personnels administratifs, sont payés à 84 % (selon Brahim Ait Athmane, du syndicat FO métallurgiste Val de Seine) durant la période de chômage technique, les 80 intérimaires, eux, vont perdre « environ 1 000 euros sur leur prochaine feuille de paye », précise Jean-Pierre Mercier.
Ce jeudi matin, lors d’un CSE ordinaire, la direction a annoncé une reprise progressive du travail pas avant le 2 mai.