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Poissy : 2 500 salariés de Stellantis au chômage technique

poissy : 2 500 salariés de stellantis au chômage technique

Les usines automobiles Stellantis de Poissy, Hordain et Luton (Angleterre) sont à l’arrêt en raison d’une longue grève à MA France, un sous-traitant qui fabrique des pièces de carrosserie et de châssis. REUTERS/Gonzalo Fuentes.

La grève chez MA France (Magnetto), sous-traitant de Stellantis basé à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), touche fortement trois usines du groupe automobile (ex-PSA). À Poissy, c’est toute la chaîne de production qui est à l’arrêt depuis lundi 22 avril.

Pas moins de 2 500 salariés sont au chômage technique. Stellantis a confirmé ce jeudi l’arrêt des trois sites et « suit activement la situation avec MA France », a indiqué un porte-parole.

Les salariés de MA France sont en grève depuis le 17 avril à l’appel d’une intersyndicale CGT-CFDT-FO « afin d’obtenir des garanties sur l’avenir de leur emploi et la pérennité du site industriel », selon la CGT qui évoque que la direction de MA France a évoqué un possible dépôt de bilan « en cas d’échec de négociations relativement obscures avec son principal partenaire Stellantis ». La marque automobile a répondu qu’aucune négociation n’était en cours. Le constructeur avait retiré des productions à l’usine en 2021.

« Un coup de maître » selon un syndicaliste

Dans un tract, les syndicats de Stellantis Poissy se disent, eux, solidaires de leurs collègues d’Aulnay. « Nous dénonçons la politique de Stellantis qui consiste à imposer sa dictature à ses sous-traitants avec des fermetures d’usine et des licenciements, gronde Jean-Pierre Mercier, responsable Sud aux côtés de ses camarades en Seine-Saint-Denis ce jeudi après-midi. 80 % de la production (pièces de ferrage de carrosserie et de châssis) de Magnetto est destinée à nos trois usines et ce sont les seuls à les réaliser. C’est un coup de maître de la part de Magnetto. La direction de Stellantis a voulu mettre un genou à terre à l’un de ses principaux sous-traitants, elle récolte ce qu’elle a semé. Elle perd des dizaines de millions d’euros par jour et elle doit satisfaire au plus vite à leurs revendications. »

La direction évoque une reprise progressive pour le 2 mai

Les intéressés réclament une prime « supra légale » d’une journée de travail, le financement de formations et des reclassements en CDI pour tous, ainsi que le financement de préretraites.

Si les salariés de Stellantis, qui restent chez eux hormis les personnels administratifs, sont payés à 84 % (selon Brahim Ait Athmane, du syndicat FO métallurgiste Val de Seine) durant la période de chômage technique, les 80 intérimaires, eux, vont perdre « environ 1 000 euros sur leur prochaine feuille de paye », précise Jean-Pierre Mercier.

Ce jeudi matin, lors d’un CSE ordinaire, la direction a annoncé une reprise progressive du travail pas avant le 2 mai.

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