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Renault a redressé ses marges en 2022, et renoue avec le versement des dividendes

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Le siège du groupe Renault à Boulogne Billancourt.

46,4 milliards d’euros. Voilà le chiffre d’affaires réalisé par Renault en 2022. Une hausse de 11,4 % par rapport à 2021 : «Je pense à début 2021, quand nous avions perdu 8 milliards d’euros et que pas grand monde ne nous voyait rebondir. Je peux dire aujourd’hui que nous avons réussi», s’est réjoui le directeur général du groupe, Luca de Meo, lors de la présentation de ces résultats dépassant légèrement les prévisions, au siège de Boulogne-Billancourt. Signe de la bonne dynamique pour le constructeur : pour la première fois depuis 2019, la direction de Renault va proposer le versement d’un dividende symbolique, à hauteur de 0,25 euro par action.

Après deux années dans le rouge, Renault semble enfin s’approcher de l’équilibre. Le groupe a enregistré une perte nette de 338 millions d’euros en 2022, notamment causée par sa cession du fabricant russe des Lada, Avtovaz, décidée après le déclenchement de la guerre en Ukraine.

Vendre plus chic et plus cher

Pourtant, sur un marché automobile déprimé, les ventes du groupe automobile français ont connu une quatrième année consécutive de baisse en 2022, plongeant de 5,9 % l’an dernier hors Russie. Le groupe a vendu à peine plus de deux millions de véhicules, dont un quart sous la marque Dacia. Et en l’espace de quatre ans, les ventes du groupe ont été presque divisées par deux. Si Renault a pu redresser ses marges, c’est parce qu’il a vendu ses voitures plus cher, en limitant les rabais, et en se repositionnant clairement sur le haut de gamme avec ses derniers modèles, à l’image du SUV Arkana ou de la Mégane électrique, vendue 46 000 euros.

L’idée est de revenir à un taux de distribution de 35 % du résultat net «à moyen terme». Mais il faudra pour cela que Renault, qui reste encore loin des performances d’autres constructeurs, regagne les faveurs des agences de notation, précise le groupe. «Les fondamentaux du groupe ont été assainis en profondeur et nous ne reviendrons pas en arrière. Les perspectives financières 2023 et le retour d’un dividende en sont la démonstration», a déclaré le directeur général du groupe Luca de Meo.

La production s’est améliorée au second semestre 2022, affectée toutefois par des problèmes de transport des véhicules neufs. Et le portefeuille de commandes du groupe en Europe reste ainsi à un niveau «record» de 3,5 mois de ventes, au 31 décembre 2022.

Miser sur une stabilisation à venir

Comptant sur une stabilisation du prix des matières premières, et une logistique encore compliquée, Renault vise pour 2023 une marge opérationnelle supérieure ou égale à 6 % du chiffre d’affaires. Le groupe s’est lancé à la chasse aux partenaires pour sortir la tête haute d’une transition électrisante mais risquée pour l’automobile : il va lancer ses voitures électriques en Bourse, coopérer avec le chinois Geely pour ses moteurs traditionnels, mais aussi accélérer avec sa marque premium Alpine.

A l’international, le groupe français a revu début février sa relation avec son partenaire Nissan. Après 24 ans de mariage et des rumeurs de divorce, ils ont annoncé une nouvelle alliance basée sur des participations «rééquilibrées» et de nouveaux projets industriels, dans l’électrique et dans de nouveaux pays. «2022 a été un tournant, estime Luca de Meo. Les gens de Renault ont une nouvelle énergie maintenant.»

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