Kia

Kia Sportage

Essai Kia Sportage - Le gendre parfait ?

Nous l'avons essayé dans sa version hybride de 230 chevaux.

essai kia sportage - le gendre parfait ?

Les nouveautés s’enchaînent et ne se ressemblent pas chez Kia. Alors que l’EV6 100 % électrique arrive sur le marché, c’est au tour du Sportage de se renouveler entièrement. Une nouvelle et (déjà) cinquième génération particulièrement importante pour le constructeur coréen qui a vendu dans le monde pas moins de 6 millions d’exemplaires des générations précédentes.

Pour autant, le Sportage n’est pas le modèle le plus vendu chez nous, puisqu’en 2021, c’est le e-Niro, électrique donc, qui a le plus séduit dans la gamme Kia, laquelle ne cesse de grappiller des parts de marchés dans l’Hexagone : 3,7 %, et même 4,3 % chez les constructeurs généralistes électrifiés. L’électrification est donc un axe de développement essentiel pour Kia, et ce nouveau Sportage en est la parfaite incarnation : il est proposé en essence et en diesel à hybridation douce (MHEV), mais aussi en hybride rechargeable et en “full” hybride. C’est cette dernière version que nous avons pu essayer.

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De la personnalité

Le moins que l’on puisse dire, c’est que d’extérieur, le nouveau Kia Sportage n’a rien à voir avec la précédente génération qui remonte à 2016. Et d’ailleurs, le SUV compact affiche une vraie singularité dans son style avec les autres acteurs du segment. De la même manière que son cousin direct, le Hyundai Tucson, avec qui il partage sa plateforme.

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Face à ce Sportage, le regard est happé non pas par les phares, qui constituent souvent le “regard” d’une voiture, mais par ses feux de jours, proéminents, en forme de boomerang. Une audace stylistique au creux de laquelle se cachent les “vrais” feux à LED matriciels, et qui apporte une certaine agressivité au modèle. La calandre à nid d’abeille d’une largeur rarement vue y participe également.

De profil, le Sportage est plus classique, quoi que non sans un certain dynamisme, notamment avec la baguette du bas de la surface vitrée qui affiche un décroché sur les piliers arrière, alors qu’il n’y a même pas de vitre de custode. La ceinture de caisse est très haute et donne une certaine robustesse visuelle. L’arrière est lui plus conventionnel que l’avant mais avec une arrête qui lie les feux (à LED) qui n’est pas sans rappeler l’électrique EV6.

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Les dimensions aussi évoluent puisque cette nouvelle génération est 3 cm plus longue que la précédente, tandis que l’empattement s’allonge aussi.

Numérique mais pratique

La révolution stylistique du Sportage se poursuit à l’intérieur avec un habitacle qui apparaît immédiatement moderne et fonctionnel. Le regard se pose immédiatement sur la gigantesque dalle qui prend presque les 2/3 de la planche de bord, et divisée en deux écrans de 12,3 pouces. Voilà qui rappelle là encore l’EV6, même si l’ambiance du Sportage reste plus sage.

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Il ne cède pas au tout numérique en conservant une barre de commande plutôt originale : en partie digitale, elle peut servir soit pour des raccourcis dans l’écran central (carte, navigation, média, radio…), soit pour les fonctions de climatisation. Deux molettes physiques sont toujours là. On aime également quelques astuces comme les appuie-tête qui servent de porte-manteaux à l’arrière, ou encore les prises USB-C pour les passagers arrière, directement intégrées dans les sièges avant.

De manière générale, les matériaux sont de bonne facture, du moins sur notre finition haut de gamme GT-Line Premium, un traitement flatteur qu’il faut ajouter à l’espace intérieur qui se fait également légèrement plus grand que par le passé.

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En revanche là où le Sportage se révèle plus étonnant, c’est quand on parle de volume de coffre : en effet, il y a autant de volumes de coffre que de motorisations différentes ! De 526 litres pour le diesel à 587 l pour notre version hybride (jusqu’à 1776 litres quand deuxième rangée rabattue), en passant par l’essence et ses 562 l ou encore l’hybride rechargeable et ses 540 litres. À noter que la banquette arrière permet d’incliner le dossier (2/3-1/3).

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Tout en douceur

Place à la conduite et à nos premières sensations pour ce galop d’essai au volant du Sportage full hybrid de 230 chevaux. Plus précisément celui qui répond au doux nom de Sportage 1.6 T-GDi HEV 230 AT6 GT-Line Premium 4×2 au catalogue. Celui-là même qui devrait être parmi les plus vendus chez nous.

Très rapidement on peut se rendre compte de l’agrément de cette version hybride qui associe un moteur à essence 4 cylindres 1.6 T-GDi de 180 ch à un bloc électrique de 60 ch. Sans oublier la batterie Lithium-ion polymère de 1,49 kWh. On démarre par défaut en mode Eco, et il faut bien avouer que le passage entre thermique et électrique, et inversement, se fait de manière la plus imperceptible possible. Apportant une certaine douceur de fonctionnement.

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Un calme qui est rompu quand il s’agit d’accélérer un peu et d’adopter une conduite moins coulée. Là le moteur se fait beaucoup plus présent à l’oreille. Il monte dans les tours, et y reste. Une gestion perfectible qui n’empêche pas de belles accélérations, suffisantes même sans avoir à opter pour le mode Sport, pour offrir de la reprise.

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Le Sportage se montre également relaxant en termes d’absorption de la suspension et d’acoustique. Mais aussi parce que le calibrage des assistants de sécurité ADAS, tels que le maintien actif de la trajectoire et le système d’alerte pour les angles morts latéraux, est bien pensé. Ce dernier, en particulier, dispose également de la fameuse fonction qui reproduit la vue des caméras arrière dans l’instrumentation lorsque l’on met les clignotants. Adieu l’angle mort !

Côté consommation, si le trajet débutant sur de l’autoroute a vite fait monter les chiffres, sur l’ensemble de notre parcours, mélangeant autoroute/urbain/périurbain, le Sportage s’est montré relativement sobre avec une moyenne de 6,4 litres aux 100 kilomètres. La version 4 roues motrices brulera forcément un peu plus d’essence.

Conclusion

La nouveau Kia Sportage est un peu le gendre parfait des SUV : discret mais avec du caractère, versatile et qui s’adapte avec ses multiples motorisations, rassurant avec son plein d’aides à la conduite, et qui se comporte en bon père de famille sur la route. En d’autres termes, rien de très excitant, mais pas vraiment de défauts non plus !

D’autant que quand on regarde la fiche de prix, là encore le Sportage marque des points en débutant sous la barre des 30 000 €. À ce prix là vous avre le moteur 1.6 essence T-GDi de 150 ch à hybridation douce (MHEV), en finition Motion. En diesel CRDi 136 ch MHEV, comptez 33 790 €.

Quant à notre Sportage Hybride, il débute à 37 490 € (+ 2000 € en 4×4), et s’affiche à 44 990 € dans notre finition GT-line Premium. Un haut de gamme qui est très richement doté niveau finition, bien plus que certains concurrents comme le Peugeot 3008, pourtant légèrement plus chers, et qui bénéficie comme tous les autres modèles de la gamme de 7 ans de garantie ou 150 000 km. Difficile à battre !

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