Cinquante quatre ans après la 365 GTS, Ferrari relance un cabriolet à capote souple. Cette découvrable, pourvue d’un V8 biturbo, se nomme Roma Spider. La rédaction de L’argus était présente lors de son passage à Paris. Elle nous a été présentée par Emanuele Carando, le directeur produit de la firme.
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L’argus est allé découvrir la Roma Spider avec Emanuel Carando, le directeur marketing et produit de Ferrari.
Matthieu Méheust – L’argus
Ferrari est de retour sur le segment des cabriolets à capote souple. Une configuration que le constructeur n’avait plus utilisé depuis 1969 et la 365 GTS4, aussi dénommée Daytona Spider. « C’est la 55e découvrable de l’histoire de Ferrari » nous assure Emanuele Carando, le directeur marketing et produit de la firme qui nous a convié dans le temple de Ferrari en France pour la découvrir. C’est en effet dans la (grandiose) concession Charles Pozzi de 16 000 m², installée à Levallois-Perret (92), que le constructeur nous l’a présentée.
Un charme fou
Si vous aimez la Roma, vous adorerez la Roma Spider. Les deux modèles partagent tout… ou presque ! La calandre en « nez de requin », le long capot et les phares effilés caractérisent toujours la face avant. Et à l’arrière ? Les designers ont tout fait pour ne pas dénaturer le fuselage fastback de la 2+ originelle. « Afin de conserver la faible traînée de la Ferrari Roma, la ligne du toit et sa courbure sur la section frontale ont fait l’objet d’une analyse numérique approfondie » explique le constructeur. Les proportions et la silhouette sont conservées en intégrant notamment la lunette arrière dans le toit souple. Ce qui n’a pas été une mince affaire. La capote, personnalisable à souhait, est faite d’un tissu sur-mesure à 5 épaisseurs. Ferrari assure qu’il offre un confort acoustique comparable à un toit rétractable. Ce que nous ne manquerons pas de vérifier lors des premiers essais programmés au mois de septembre. Il faut 13,5 s pour passer d’un habitacle fermé à ouvert ( et vice-versa). Une opération réalisable jusqu’à une vitesse de 60 km/h. Notez que les modifications apportées à la carrosserie ont également imposé aux ingénieurs de revoir la géométrie de l’aileron mobile. Il se déploie selon trois positions, « spécifiquement calibrées pour la conduite avec toit ouvert » assure la marque.
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Emanuele Carando nous parle de l'aileron arrière mobile qui a été retravaillé sur le Spider.
Matthieu Méheust – L'argus
Des astuces pour réduire les turbulences
A bord de la Roma Spider, il n’y a aucune différence avec le coupé. L’environnement est toujours aussi chic et soigné avec des écrans numériques derrière le volant et une tablette multimédia de 8,4’’ au centre. En option, le passager peut, lui aussi, avoir droit à sa petite réglette numérique pour accéder à quelques fonctionnalités du cabriolet (radio ou GPS). La position de conduite est sportive avec des fesses positionnées assez bas et un plancher légèrement relevé. « C’est un peu comme dans une F1 » s’amuse Emanuele Carando.
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La position de conduite est excellente. Elle se rapproche de celle d'une F1 si l'on en croit le directeur marketing de Ferrari !
Pour permettre aux occupants de s’offrir des virées cheveux au vent sans finir sourd ou avec un accroc à leur brushing, Ferrari a développé un innovant déflecteur d’air. Depuis la console centrale, un bouton permet de relever un panneau situé entre les strapontins arrière. Son utilisation condamne de fait les assises. Une fois en position, Ferrari promet une réduction d’environ 30 % des turbulences. La Roma Spider offre un coffre d’une capacité de 255 l lorsque le toit est en place. La firme assure qu’il est possible de charger deux valises cabines une fois le toit abaissé. N’imaginez pas glisser un bagage plus gros. La fente de chargement n’est pas plus large que celle d’une boîte aux lettres. La présence d’une trappe à ski permet d’embarquer des objets longs et plus précisément un sac de golf. « Un critère très important pour les acheteurs » assure le directeur marketing et produit.
Ce volet entre les sièges est un déflecteur d'air. Il permet de réduire les turbulences. Matthieu Méheust – L'argus
Le coffre offre une capacité maximale de 255 l. Matthieu Méheust – L'argus
Lorsque le toit est replié, le coffre est capable d'accueillir deux valises cabines. Matthieu Méheust – L'argus
Un sac un peu bombé a du mal à rentrer lorsque le toit est abaissé. Matthieu Méheust – L'argus
Un V8 biturbo sous le capot
Entre le coupé et le cabriolet, la prise de poids est limitée : 84 kg séparent les deux modèles. Ferrari annonce toujours un rapport poids/puissance de 2,5 kg/ch, grâce à la présence sous le capot avant du V8 biturbo de 620 ch. Le bloc élu en 2018 « meilleur moteur des 20 dernières années » développe un couple maximum de 760 Nm. Celui-ci est disponible à hauteur de 80 % dès 1 900 tr/min.La boîte de vitesses est inchangée. Il s’agit de la transmission F1 DCT à 8 vitesses introduite sur la SF90 Stradale.Le sélecteur prend la forme des anciennes grilles en H. Un clin d’œil au passé de la marque.
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Le V8 biturbo de 620 ch sous le capot avant est une pièce d'orfèvrerie.
Matthieu Méheust – L'argus
Le constructeur italien annonce un 0 à 100 km/h en 3,4 sec et une vitesse maximum de 320 km/h. Les premières livraisons de la Ferrari Roma Spider doivent intervenir d’ici la fin de l’année. Les essais du cabriolet auront lieu à la rentrée. Nous ne manquerons pas de vous livrer nos impressions à cette date. Le prix de la Spider est fixé à 296 000 € hors malus (50 000 €) et hors option. Ce qui chez Ferrari peut vite faire grimper la note.
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