Depuis leur conversion à la traction, les compactes de chez BMW continuent de connaître le même succès. Que ce soit le monospace Série 2 Active Tourer et la berline Série 1. Deux modèles aussi proches que différents que nous avons voulu opposer dans un match fratricide.
UKL, trois lettres aussi méconnues que fondamentales dans l’histoire de BMW. Trois lettres qui font crier les puristes parce qu’elles sont synonymes d’un changement radical dans la conception des voitures de la marque bavaroise.
Et pour cause, UKL n’est autre que le nom de la plateforme modulaire permettant d’accueillir des véhicules traction (et 4 roues motrices), autrement dit des BMW avec des moteurs placés en position transversale avant et emmenant les roues avant ! Une plateforme qui a donc donné naissance à un inattendu monospace compact, le Série 2 Active Tourer en 2014 et qui a surtout provoqué l’abandon de la propulsion pour la Série 1 en 2019.
Monospace (ou) compact(e)
Deux modèles complètement différents donc, aux philosophies opposées mais partageant le même squelette. Au premier coup d’œil, la dissemblance est notable. Plus long (+ 7 cm), plus haut (+ 15 cm) et plus large (+ 2 cm) que la Série 1, l’Active Tourer de seconde génération assume son côté crossover, délaissant sa ligne très monospace. Il arbore aussi une face avant avec les derniers gimmicks de la marque et l’immanquable grosse calandre à double haricot.
Tout l’inverse de la Série 1 qui conserve le museau plus étroit des anciennes BMW. Jusqu’à vraisemblablement son prochain restylage. La berline compacte fait bien plus ramassée, notamment vue de l’arrière avec sa poupe bien campée sur ses roues
De quoi faire enrager les amateurs de commandes physiques qui se rattraperont du côté de la Série 1 et son environnement plus ancien avec ses nombreux boutons et ses écrans plus petits. Que les années passent vite dans le monde de l’automobile !
Deux salles, deux ambiances
N’en déplaise aux inconditionnels de la propulsion, le passage à la traction a permis à la Série 1 de grappiller quelques centimètres d’habitabilité. Du progrès donc, même si trois adultes se retrouveront à l’étroit, le tunnel central proéminent étant particulièrement gênant pour le malchanceux du milieu.
Elle pourra aussi profiter d’un coffre offrant 415 litres dans sa version hybride 48V (et 470 dans sa version thermique normale) contre 380 litres pour la Série 1. L’arrière plus vertical de l’Active Tourer pourra aller jusqu’à 1.405 litres de volume de chargement en rabattant la banquette arrière 40/20/40 au dossier inclinable. Dommage que dans les deux voitures, aucune manette dans le coffre ne permette de rabattre la banquette facilement.
Pas si éloignés sur la route
Finalement, et c’est plutôt paradoxal, le gros point commun entre les deux voitures réside dans leur amortissement. Ferme, à l’allemande ! Rien de bien étonnant pour la Série 1 dont l’expérience de conduite privilégiant le dynamisme était attendue, et ce malgré son passage à la traction. Train avant précis, arrière rivé au sol et direction très (trop) directe, font d’elle une des meilleures de sa catégorie.
Même constat pour l’Active Tourer qui se montre agréable à conduire pour un véhicule de cette catégorie. Sa bonne tenue de cap en courbe et ses reprises d’appuis plutôt dynamiques font oublier sa tendance au sous-virage et le manque de remontées d’informations de sa direction.
Le plus étonnant reste donc sa suspension très dure. Rabaissée de 15 mm, la SelectDrive M est sensée régler automatiquement l’amortissement en fonction de la conduite. Malheureusement, ce système mécanique ne porte ses fruits qu’à haute vitesse et a beaucoup de mal à filtrer les mauvais revêtements à allure contenue. De quoi rendre certains voyages pénibles pour les lombaires du conducteur et ses passagers.
BMW Série 1 | BMW Série 2 Active Tourer | |
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Dimensions (Longueur, largeur et hauteur) | 4,319 / 2,081 / 1,434 m | 4,386 / 2,102 / 1,576 m |
Empattement | 2,670 m | 2,670 m |
Volume du coffre | 380-1.200 l | 415-1.455 l |
Tarifs à partir de | 32.350 euros | 34.650 euros |