La Ford Corcel brésilienne n’est autre qu’une Renault 12 techniquement. Pourtant, elle est apparue un an auparavant. Voici pourquoi.
Oui, il y a un badge Ford, mais techniquement, cette Corcel, lancée en 1968, est une Renault 12.
Le marché sud-américain fait saliver les constructeurs occidentaux depuis bien longtemps. Dès 1952, l’américain Willys-Overland s’implante au Brésil pour produire des Jeep puis, avec l’élévation du niveau de vie local, des berlines, dont l’Aero. Celle-ci, motorisée par un gourmand 6-cylindres, ne convient guère à la clientèle locale, peu argentée.
On devine la R12 sous les traits de la Ford Corcel : proportions mais aussi jantes.
La Renault 12 apparaît un an après la Ford Corcel, en 1969, mais se montre nettement plus au point.
En 1977, la Ford Corcel reçoit une toute nouvelle carrosserie mais conserve ses dessous de R12.
Cette berline moyenne bénéficie du moteur Cléon Fonte de 1 289 cm3 adapté à l’essence locale. Après des soucis de fiabilité, dus à une mise au point précipitée, la Corcel rencontre le succès, se déclinant en 4 portes, puis en break 3 portes et en coupé 2 portes. Il y aura même une variante GT à deux carbus développant 80 ch. Restylée en 1973, elle accueille une variante 1 372 cm3 du Cléon, et ressemble nettement à une mini pony-car américaine.
La Del Rey, version luxe de la Corcel, durera jusqu’en 1991. Ici, après le restylage de 1985.
En 1977, la Corcel se voit entièrement redessinée dans un look très Ford Europe mais conserve sa base de R12, même si le moteur est porté à 1,5 l. Diverses carrosseries s’ajoutent à la gamme, dont un pick-up, sans oublier une variante plus chic Del Rey. Modernisée en 1985, la Corcel durera jusqu’en 1991 sous l’appellation Del Rey. Bien plus longtemps que la R12 et ses dérivées en France !