Également utilisée par Volvo, Polestar et Lotus, la plateforme SEA de la nouvelle smart est équipée d'une batterie de 66 kWh.
Quand vous pensez à smart, vous pensez à la célèbre citadine super compacte à deux places qui, depuis des années, se faufile avec agilité dans le trafic de nos centres-villes. Les choses ont toutefois changé. Et si jusqu’à présent le nom smart correspondait à un modèle (la fortwo) ou presque, désormais la marque va élargir son offre avec un nombre croissant de modèles. Tous électriques bien sûr.
Le renouvellement de la gamme découle d’une réorganisation plus profonde de l’entreprise qui voit le groupe allemand Mercedes et le groupe chinois Geely unir leurs forces à parts égales pour s’attaquer à un avenir commun. Le point de départ de cette nouvelle phase s’appelle smart #1 et est un SUV de 4,30 mètres de long aux caractéristiques très intéressantes.
Style allemand, plateforme chinoise
Dans le cadre de la répartition des tâches, Mercedes et Geely seront respectivement responsables de la conception des nouvelles voitures et du groupe motopropulseur. Côté mécanique, la smart #1 est basée sur la plateforme SEA (acronyme de Sustainable Experience Architecture) : présentée en 2021, elle est modulaire et dispose d’un empattement compris entre 2,75 et 3,02 mètres.
Il existe trois versions pour répondre aux besoins des voitures des segments C, D et E, mais aussi une version “SEA-S” pour les voitures de sport et une version SEA-C pour les véhicules commerciaux pesant entre 3,5 et 5,5 tonnes. La plateforme a fait ses débuts sur la Zeekr 001 et s’étend aux modèles des marques appartenant également à Geely, comme Volvo, Polestar et même Lotus.
Les dimensions de la smart #1 :
- Longueur : 4,27 mètres (Brabus 4,30 mètres)
- Largeur : 1,82 mètre
- Hauteur : 1,64 mètre
- Empattement : 2,75 mètres
- Poids à vide : 1 788 à 1 900 kg
Batterie de 66 kWh et autonomie jusqu’à 440 km
En ce qui concerne la plate-forme, le #1 adopte la version la plus compacte, celle dont l’empattement n’est que de 2,75 mètres. Le nouveau SUV de smart y associe un pack de batteries de 66 kWh composé de cellules prismatiques avec une chimie nickel-manganèse-cobalt et dispose d’une autonomie allant jusqu’à 440 km.
En ce qui concerne ce dernier point, il est intéressant de noter que sur les trois versions à propulsion de la gamme (il existe également une quatrième variante Brabus à quatre roues motrices, plus puissante, dont nous parlerons dans un instant), il y en a deux qui, à puissance et motorisation égales, garantissent 20 km d’autonomie de plus que le modèle Pro+ de base.
Il s’agit des éditions Premium et Launch et elles obtiennent le meilleur résultat grâce à l’adoption de puces en carbure de silicium pour le variateur et le moteur. Ces dernières, plus performantes que les puces classiques et assurant une meilleure gestion de la température, permettent d’atteindre une valeur d’homologation WLTP plus élevée.
| VERSIONS | AUTONOMIE WLTP |
|---|---|
| smart #1 Pro+ | 420 km |
| smart #1 Premium | 440 km |
| smart #1 Launch Edition | 440 km |
| smart #1 Brabus | 400 km |
L’avantage de la charge en courant alternatif jusqu’à 22 kW
Parmi les caractéristiques particulières de la smart #1, on trouve le chargeur embarqué de 22 kW. Il est proposé comme alternative au chargeur standard de 7,4 kW et permet une recharge en courant alternatif à une vitesse deux fois supérieure à celle généralement constatée sur le marché, la plupart des voitures électriques du marché ne dépassant pas 11 kW.
Smart #1 Brabus (2023)
Cette technologie nécessite un certain nombre de précautions supplémentaires pour dissiper la chaleur générée pendant la charge. Par exemple, certains composants du moteur doivent également être impliqués afin de mieux gérer les températures, mais elle offre également un avantage en termes de temps de recharge lorsqu’on n’utilise pas de station de recharge à courant continu. Dans ce dernier cas, le smart #1 est compatible avec des vitesses allant jusqu’à 150 kW et se recharge de 10% à 80% en moins de 30 minutes.
| PUISSANCE DE RECHARGE | TEMPS DE 10 À 80 % |
|---|---|
| 7,4 kW (AC) | < 7,5 heures |
| 22 kW (AC) | < 3 heures |
| 150 kW (DC) | < 30 minutes |
Brabus est synonyme d’audace
Le moteur monté à l’arrière, qui est le même que celui des autres #1 en vente, est ainsi rejoint par un second moteur monté à l’avant et développant 156 ch. La smart #1 Brabus dispose ainsi d’une puissance totale de 428 ch et d’un couple de 343 Nm, ce qui lui permet d’accélérer de 0 à 100 km/h en seulement 3″9 (les autres mettent 6″7).
Sur le plan technique, pour l’instant, la smart #1 Brabus ne se distingue des autres que par sa puissance accrue et la présence d’un second moteur électrique, mais à l’avenir, elle devrait également recevoir un set-up dédié et d’autres modifications pour renforcer encore son caractère sportif.
| smart #1 Pro+ | smart #1 Performance | smart #1 Launch Edition | smart #1 Brabus | |
|---|---|---|---|---|
| Traction | Arrière | Arrière | Arrière | Intégrale |
| Puissance max | 272 ch | 272 ch | 272 ch | 428 ch |
| Couple max | 343 Nm | 343 Nm | 343 Nm | 343 Nm |
| 0 à 100 km/h | 6″7 | 6″7 | 6″7 | 3″9 |
| Vitesse max | 180 km/h | 180 km/h | 180 km/h | 180 km/h |
Intégration matérielle et logicielle maximale
Dans un monde où la voiture devient de plus en plus numérique et connectée, le composant logiciel devient de plus en plus important. C’est pourquoi Geely a fondé sa propre société informatique, appelée ECARX. Il s’agit d’une entreprise fondée en 2017 qui s’occupe d’infodivertissement, d’instrumentation numérique, d’affichage tête haute et aussi de dispositifs plus complexes impliquant des systèmes d’exploitation et la gestion de tous les dispositifs électroniques dédiés à la sécurité active.
On compte déjà plus de 3,7 millions de véhicules adoptant ces technologies : ce sont ceux des marques gravitant autour de Geely, smart comprise. Sur la #1, par exemple, le système de divertissement construit avec la même logique qu’une tablette moderne est impressionnant. Il dispose d’un assistant vocal avancé et d’une connectivité maximale avec les appareils externes, ainsi que d’une interface moderne et intuitive.
Mais les avantages d’une plateforme numérique intégrée au reste du véhicule vont bien au-delà de l’infodivertissement. Il permet un dialogue dense entre les différents composants au nom d’une efficacité globale qui pourra également être améliorée à l’avenir grâce à la diffusion de mises à jour à distance susceptibles de modifier de nombreux aspects de la gestion du groupe motopropulseur.
Galerie: smart #1
