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Suzuki Swift

Suzuki Swift 1.2 Dualjet SHVS Hybrid - Essai détaillé - Une petite qui joue de sa légèreté

suzuki swift 1.2 dualjet shvs hybrid - essai détaillé - une petite qui joue de sa légèreté


Ses points forts LégèretéRapport habitabilité/surface au sol Prix abordable
Consommation
Ses points faibles Système hybride light Pas d’accoudoir central
Qualité de certains plastiques

Historique et présentation

suzuki swift 1.2 dualjet shvs hybrid - essai détaillé - une petite qui joue de sa légèreté


Où vont les petites voitures ? La question mérite d’être posée, parce que si on regarde les dernières Volkswagen Polo, ou la Renault Clio, elles ont toutes deux franchies la barre des 4 mètres. Et avec des prestations revues à la hausse, il faut soigneusement choisir sa version pour garder le tarif sous les 20 000 €. La Suzuki Swift par contre, qui est la Suzuki la plus vendue dans le monde, même dans cette dernière génération toute moderne, a su rester raisonnable dans ses dimensions comme ses tarifs. Ce qui ne l’empêche pas d’être hybride, système SHVS (Smart Hybrid Vehicle by Suzuki) et cela méritait bien un essai.

La technologie

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On a 2 surprises en soulevant le capot. La première est qu’il y a de la place. On le souligne parce que c’est rare. Il y a tellement d’autos aujourd’hui, où on soulève le capot et c’est ultra plein. Tout se touche, et pour démonter une chose, il faut en démonter 10. La Swift n’est pas comme cela. Elle a un petit 4 cylindres 1,2 litres sans turbo, mais on imagine facilement qu’il serait possible de le remplacer par un V6 de 2 litres. Ce serait rigolo à défaut d’être écolo, mais c’est bien ce second choix qu’ont fait les motoristes nippons. C’est pour cela que la Suzuki Swift est une hybride. C’est une hybride. C’est une hybride. Nous l’écrivons 2 fois pour témoigner de notre perplexité. Nous avons vu le logo l’indiquant à l’arrière, mais en regardant sous le capot, nous sommes bien en peine de le voir ce fameux système hybride.
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La raison est simple, nous avons affaire ici à un système basique, c’est un alterno-démarreur. Qui fonctionne en 12V. Il n’y a donc aucun câble haute tension qui serait facile à distinguer sous le capot. Et comme cet alterno-démarreur, de 2,3 kW de puissance, se situe en arrière du moteur, où il est entrainé par une courroie, rien n’est visible. La batterie ensuite est toute petite, comme en témoigne la fiche technique, puisqu’il n’y a que 10 kg de différence, entre la Swift hybride et celle qui ne l’est pas. Mais le moteur essence nous semble très intéressant, avec un taux de compression de 12 à 1, une valeur très élevée pour une mécanique qui n’est pas sportive avec, autre particularité intéressante, 2 injecteurs par cylindre pour garantir une excellente combustion. Le meilleur maintenant est dans la plateforme Heartect, puisque dans sa version de base, la Swift ne pèse que 840 kg à vide. Ce qui fait d’elle, l’une des voitures les plus légères du marché.

Intérieur et équipement

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S’il y en a qui pensent que petite voiture signifie habitacle étriqué, la Swift vient leur prouver le contraire. 4 personnes tiennent aisément à son bord, et l’espace pour les jambes des passagers arrières est plus que suffisant. Même le coffre est satisfaisant, tout comme le design de la planche de bord. En tant que petite hybride, on est tenté de comparer la Swift hybride avec la Toyota Yaris hybride, et la comparaison tourne court, tant la technologie hybride de Toyota est supérieure (bien plus chère aussi), mais à bord, la Suzuki s’affiche plus moderne. Contraintes de coût obligent, la qualité des matériaux n’est pas des plus appétissantes, mais elle reste acceptable. Nous aurons plus regretté l’absence d’accoudoir central, mais nous avons grandement apprécié l’indicateur de puissance et de couple au tableau de bord.

Performances et tenue de route

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Si le système hybride est basique, Suzuki a fait le maximum pour en montrer le fonctionnement. On freine et le tableau de bord indique qu’on recharge la batterie, et si on accélère, il indique que le moteur électrique assiste le moteur essence. Mais la petitesse du système est vite apparente. Nous avons été incapables de percevoir la moindre différence entre l’accélération batterie chargée, avec assistance de l’électrique, ou batterie déchargée, sans celle-ci. Et quand il y a 5 barrettes pour indiquer le niveau de charge de la batterie, il est possible de passer de 2 à 4 avec un seul gros et fort freinage, de 110 à 50 km/h. Voilà qui est révélateur… On déplorera aussi que le système ne fonctionne qu’en prise, c’est à dire qu’il ne fonctionne pas lorsqu’on change de vitesse. Car précisons-le bien, cette hybride a une très conventionnelle boite mécanique à 5 rapports. Mais en dépit de toutes ces limitations, ce système hybride marche bien, et comme on s’y attend.
suzuki swift 1.2 dualjet shvs hybrid - essai détaillé - une petite qui joue de sa légèreté


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On se demande pourquoi toutes les voitures n’ont pas pareil équipement. Si Suzuki peut le faire, pourquoi pas les autres ? Mais ce que notre essai nous aura permis de comprendre, est que plutôt que ce système hybride, l’atout principal de la Swift est dans l’emploi de la nouvelle plateforme Heartech, qui se distingue par sa légèreté. Nous avons ressenti plusieurs fois ce sentiment de peu de poids au volant, et pour en avoir le coeur net, nous sommes sortis de l’auto, et avons tenté de la pousser. Ce que nous fîmes sans aucune difficulté… D’une seule main. Et la seule contrepartie négative que nous ayons constaté, est que la Swift est un peu plus bruyante que la moyenne des voitures du segment B, en ayant moins de matériaux insonorisants. Mais ce n’est que sur l’autoroute que l’on s’en rend compte. Dommage tout de même qu’il n’y ait pas plus de 90 ch sous le capot. On voudrait pouvoir profiter de la faible masse pour s’amuser, mais c’est difficile avec aussi peu de puissance.

Consommation, efficacité énergétique

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Nous n’attendions pas de miracle. Avec juste un Stop & Start et un alterno-démarreur, la Swift hybride ne pouvait consommer aussi peu qu’une Toyota Yaris hybride, mais elle fait jeu égal avec une Volkswagen Polo TDI, et c’est déjà formidable. Sur un parcours routier tranquille, nous avons en effet relevé une consommation de 4,1 l/100 km, soit exactement la même valeur que lors de notre essai de la VW Polo TDI. Sur l’autoroute, nous avons ensuite mesuré 6,3 l/100 km, et en ville, il faut compter entre 5,0 et 5,5 l/100 km. Tous ces chiffres sont très bons.

Conclusion

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Pour résumer, la Swift est une petite auto qui est restée fidèle à elle-même, c’est à dire qu’elle ne cherche pas à être autre chose qu’une petite voiture. Et c’est bien. Une VW Polo diesel, plus grande et plus luxueuse, coûte aujourd’hui plus de 20 000 €. Avec une technologie bien plus sophistiquée, une Toyota Yaris hybride en finition de base est à 20 150 €. La future Renault Clio hybride sera encore bien plus chère, alors qu’une Suzuki Swift 1.2 Dualjet Hybrid SHVS Pack n’est qu’à 16 890 €. Il faut vraiment féliciter les ingénieurs Suzuki pour être parvenu à développer un système hybride à bas coût. Parce qu’on y prend goût. C’est agréable à chaque fois qu’on freine de voir qu’on récupère de l’énergie, on est vite accro. Laurent J. Masson

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