Une réponse aux mesures annoncées par le gouvernement américain cet été.
Le ministre de l’Économie Bruno Lemaire a confirmé une baisse du bonus écologique à partir de janvier 2023, avec des critères d’attribution également plus stricts.
Jusqu’à cette année, le bonus écologique, destiné à encourager l’achat de véhicule dit “zéro émission”, était plafonné à 6’000 euros pour une voiture neuve à moins de 47’000 euros (un montant passant à 2’000 euros pour des véhicules neufs de 47’000 à 60’000 euros).
Ce plafond devait être initialement ramené à 5’000 euros dès le 1er juillet dernier, mais cette mesure a fait l’objet d’un report, dans le contexte d’un plan de relance après une période économique rendue compliquée par la crise sanitaire apparue en 2020.
Mais le ministre a introduit une nouveauté puisque des critères plus précis rentreront en compte à partir de l’an prochain pour l’attribution même du bonus écologique.
Ainsi, devraient être éligibles uniquement les véhicules produits en Europe. Un projet qui fait suite au plan annoncé cet été par le gouvernement des Etats-Unis, réservant des crédits d’impôts uniquement aux véhicules produits sur le sol américain.
La Dacia Spring dans le collimateur ?
S’il répond aux mesures émises par les autorités américaines, ce projet visera également un certain nombre de marques chinoises prêtes à aborder le marché français dans les années à venir.
Mais cette mesure, si elle est définitivement adoptée, pourrait impacter, paradoxalement, des entités comme le groupe Stellantis, dont la Dacia Spring 100% électrique (photo) connaît un succès retentissant… mais qui est produite au Japon.
Cet axe de réflexion sur les bonus écologiques se place dans le cadre d’un investissement de 29,6 milliards d’euros pour les transitions écologique et énergétique annoncé par le ministère du travail, soit une hausse de 15% par rapport à 2022.