Nouveau Duster
Il ne nous serait pas venu en tête un ou deux ans en arrière de questionner les choix décrétés par le constructeur d’origine roumaine en France au vu de ses résultats commerciaux, toujours aussi impressionnants. Pourtant, ces derniers mois, il a pris des décisions qui pourraient potentiellement lui porter préjudice. Regardons cela de plus près.
Une Spring premier prix trop chère
Le premier exemple qui nous vient en tête a été largement commenté par la presse spécialisée, dont nous, et pour cause. Si Dacia se vante toujours d’avoir avec la Spring la voiture électrique la moins chère du marché français, elle n’a plus vraiment un avantage décisif comme cela pouvait être le cas il y a encore quelques mois lorsqu’elle était encore éligible au bonus écologique (ce n’est plus le cas car elle est produite en Chine). Alors oui, les prix ont été revus à la baisse, mais c’est oublier qu’une Citroën ë-C3 coûte à peine plus cher avec le bonus déduit (à partir de 19 300 € contre 18 900 € pour la Spring d’entrée de gamme). Et on parle d’un véhicule de la catégorie supérieure bien plus puissant (113 ch contre 65 ch pour la roumaine) et, sans l’avoir encore essayée, qu’on imagine bien plus polyvalente du fait de cette appartenance au segment du dessus (espace, comportement routier, etc.).
On nous rétorquera certainement chez Dacia France que cette motorisation ne se vendait plus vraiment depuis que celle de 65 ch est arrivée au catalogue et que les Français privilégient les finitions hautes. Soit. Jusqu’alors, le constructeur roumain pouvait se targuer d’être le seul sur le marché à proposer des voitures ayant un rapport prix-équipements-prestations imbattable. Or, la marque aux Chevrons vient de prouver qu’elle était en mesure de faire la même chose. Chose qui s’est confirmée à la lecture des tarifs de la C3 thermique, tout simplement bluffants, dignes d’une Sandero. En outre, nous terminerons sur ce point, les voitures à bas prix se faisant de plus en plus rares, et le pouvoir d’achat des Français étant toujours aussi durement touché, nul doute qu’ils pourraient finir par se contenter du strict minimum à force d’être contraints sur le plan budgétaire.
Et un Duster 4×4 désormais uniquement essence
L’autre exemple que nous souhaitions évoquer, c’est celui du Duster diesel. Car oui, la toute nouvelle génération est bien toujours proposée avec une telle motorisation… mais pas chez nous. La particularité de cette dernière, c’est qu’elle permettait d’accéder à la transmission 4×4 sur l’ancienne mouture. Aujourd’hui, si vous voulez un Duster 4×4, il faudra vous rabattre sur le moteur essence TCe de 130 ch. Si nous tiquons sur ce point, c’est qu’une mécanique carburant au gazole est bien davantage appropriée à un tel véhicule avec son couple disponible dès les plus bas régimes, idéal en tout-terrain, et ses consommations plus basses.
Là aussi, Dacia pourra dire que le diesel est en déroute en France, qu’il ne représentait plus que 7 % à peine du mix énergies sur les trois premiers mois de l’année 2023. Soit. Toutefois, à la fin de l’année, cela devrait représenter si l’on reste sur cette même mauvaise dynamique quelques 130 000 acheteurs tout de même à travers toute la France. Sur des véhicules de ce genre, 4×4 ou SUV familiaux, les motorisations diesel ont encore leurs adeptes pour d’évidentes raisons économiques.
Enfin, alors qu’on les pensait condamnées avec le durcissement des ZFE qu’on imaginait incontournable, elles peuvent encore souffler un peu. Aux dernières nouvelles, seules les métropoles de Paris et Lyon interdiront les modèles Crit’Air 3 en 2025. Ce qui veut dire que, partout ailleurs, on pourra circuler avec une voiture diesel ayant pour faire simple 20 ans au maximum.
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