Alors qu’ils bénéficient souvent d'aides à l'achat en raison de leurs vertus écologiques supposées, une ONG américaine s’interroge sur la pertinence des véhicules hybrides rechargeables au vu de leur consommation réelle en carburant fossile.
La version hybride rechargeable du Ford Explorer.
Aux Etats-Unis aussi, les instances gouvernantes veulent encourager le développement de la voiture électrique avec l’Inflation Reduction Act qui donnera droit à de gros crédits d’impôt dès l’année 2023 en cas d’achat de véhicules à zéro émission. Depuis quelques années, les modèles hybrides rechargeables bénéficient souvent eux aussi d’aides à l’achat de l’autre côté de l’Atlantique, l’Environnement Protection Agency (EPA) estimant que ces véhicules permettent de réduire les émissions de CO2 à l’utilisation. Mais l’International Council on Clean Transportation, une ONG indépendante déjà à l’origine du scandale du diesel gate en 2013 après ses tests sur les véhicules diesel de Volkswagen, estime que les véhicules hybrides rechargeables modernes consommeraient davantage de carburant que prévu par l’EPA.
Les hybrides rechargeables bientôt dans le viseur ?
A la lumière des résultats de l’étude, l’International Council on Clean Transportation suggère de reconsidérer les véhicules hybrides rechargeables et de ne plus les associer systématiquement aux véhicules les plus vertueux du marché automobile. Comme en Europe où leur consommation réelle commence à déranger le législateur, ces hybrides rechargeables pourraient à terme se voir retirer les avantages de taxes à l’achat dont ils bénéficient dans certains états du pays. Rappelons qu’aux Etats-Unis, le gouvernement prévoit d’interdire la vente de voitures équipées d’une motorisation 100% thermique en 2035.