Bornes de recharges pour voitures électriques: l’UE détaille son plan
L’accord fait suite à une proposition de la Commission publiée à l’été 2021, dans la foulée de la nouvelle « loi climat » qui a rehaussé les ambitions européennes en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre (-55 % d’ici 2030, par rapport à 1990). Il vise à donner un coup de pouce réglementaire au déploiement des infrastructures de recharge pour véhicules électriques et à celles permettant le ravitaillement en hydrogène. Les nouvelles règles, qui doivent encore avoir un dernier feu vert du Parlement et des États, concernent aussi bien le transport routier (voitures particulières et poids lourds) que les bateaux se trouvant à quai et les avions au sol. Bateaux et avions doivent en effet, pour réduire leurs émissions polluantes, pouvoir compter sur un approvisionnement fixe en électricité quand ils ne sont pas en mouvement.
L’électrification de la flotte automobile européenne devrait être accélérée par l’interdiction des nouvelles voitures et camionnettes non neutres en CO2 à partir de 2030, un texte qui a été définitivement validé mardi. Si les 27 ont résolument choisi la voie du « full electric » pour les voitures particulières, cette ambition nécessite cependant un réseau public de bornes de recharge performant et cohérent. « Le nombre de voitures électriques a été multiplié par 17 depuis 2016, mais le nombre de bornes de recharge seulement par 6 », constate le député rapporteur sur ce dossier, l’Allemand Ismail Ertug (SPD/S&D).
Il faudra donc avant 2026 une borne de recharge au moins tous les 60km sur le réseau central du RTE-T, pour les véhicules légers, avec une revue à la hausse de la puissance de recharge pour 2028.
«Â L’accord prévoit l’obligation de disposer d’une station de recharge tous les 120 km pour les camions et les bus, mais ces stations devront être installées sur la moitié des routes principales de l’UE d’ici 2028 et offrir une puissance de 1.400 kW à 2.800 kW en fonction de la route », communique le Parlement européen. Sous pression du Conseil, des assouplissements sont introduits pour les routes à moindre trafic et les régions plus reculées.