Le nouveau X5 confirme sa place de leader.
En 1999, BMW a lancé son X5. À cette époque, on ne pouvait pas prédire que le succès du X5 serait si grandiose. Nous sommes près de 20 ans plus tard, et le X5 fait toujours le bonheur de la marque à l’hélice. Cette année, BMW lance la quatrième génération de son SAV, autrement dit, son Sport Activity Vehicle. Après plus de 2,2 millions d’exemplaires vendus dans le monde, BMW revient à la charge avec un véhicule à la pointe de la technologie. Nous nous sommes déplacés dans le désert d’Agafay (Maroc) pour l’essayer et vous donner notre avis sur cette nouvelle génération. Notre modèle d’essai est le X5 M50d ; la version la plus puissante au lancement.
Le style évolue
Lorsque BMW a présenté son nouveau X5, il faut dire que nous avons été interpellés par sa face arrière. En effet, c’est dans la partie arrière que les évolutions sont les plus importantes. Le X5 – quatrième du nom – a des feux 3D horizontaux. Il est très massif et il impose le respect dans la circulation. Il a grandi, que ce soit au niveau de la longueur, de la largeur ou de la hauteur. Avec 4,92 m de long et 2 m de large (sans prendre en considération les rétroviseurs), le X5 est une belle bête. Cela dépendra des goûts de chacun, mais il faut avouer que les designers ont réussi à conserver les gènes du SUV tout en l’améliorant pour devenir encore plus parfait.
Avec son accastillage dynamique et ses jantes de 22″, notre modèle d’essai ne passe certainement pas inaperçu. Il a beaucoup de style et affiche un côté sportif que l’on apprécie tant. On peut par exemple citer les boucliers avant et arrière spécifiques à cette version M50d. Ou encore, les deux canules d’échappement qui ne sont (heureusement) pas factices. Cela dit, il conserve une part d’élégance que les clients apprécieront très certainement. On retrouve par exemple des inserts en aluminium autour des vitres, au niveau des entrées d’air ainsi que sur l’immense calandre. D’ailleurs, sur les images, la taille de la calandre en haricots peut froisser quelques personnes. Mais une fois devant le véhicule, on s’y fait très rapidement. Finalement, elle est dans le même esprit que le reste de la carrosserie, c’est-à-dire, imposante mais classe.
Par rapport à la génération sortante, le X5 a gagné en style. On reproche souvent aux constructeurs allemands de ne pas (ou peu) prendre de risque. Pour le coup, les stylistes de BMW ont pris quelques libertés comme pour la ligne de profil qui remonte quelques centimètres avant la poignée de porte arrière afin de créer une espèce de hanche. Pour terminer, on peut dire que le nouveau X5 a plus de formes et paraît moins plat que les générations précédentes. N’hésitez pas à nous donner votre avis en commentaires sur le design de ce SUV.
Le dévoreur de bitume
Une fois installés derrière le volant, nous avons eu l’impression d’être à bord d’un véhicule taille XXL (que dire alors du nouvel X7 ?). L’accoudoir central est très large, et le passager avant nous a paru très loin. Une pression sur le bouton de démarrage et le moteur 3,0 litres de six cylindres en ligne entre en action. À bas régime, ce moteur diesel se fait relativement discret. Mais une fois que l’on monte dans les tours, les échappements donnent le ton et le bloc moteur se fait entendre dans l’habitacle.
La direction est à la fois souple et directe. Dans les courbes, on ressent vaguement le gabarit et le poids de 2,3 tonnes à vide (2350 kg) ! Mais il est bien aidé par les assistances électroniques ainsi que par les quatre roues directrices et par le différentiel autobloquant au niveau du pont arrière. À vive allure dans les virages, la prise de roulis n’est que relative. Dans les tournants plus serrés, le train avant – légèrement incisif – plonge facilement dans la corde. Grâce aux roues arrière directrices, le train arrière se meut et donne l’impression de décrocher (alors que ce n’est pas le cas). Cependant, lorsque la vitesse devient trop élevée et que le virage est trop serré, le X5 M50d arrive à saturation et a tendance à sous-virer.
Il ne faut donc pas hésiter à jouer avec la pédale de frein afin d’aborder les lacets à une vitesse convenable. À ce propos, les freins M Sport sont assez mordants mais il faudra vérifier leur endurance au cours d’un essai plus poussé. En conduite normale, le X5 M50d est comment dire… un régal ! Bien que notre modèle d’essai ne soit pas équipé des suspensions pneumatiques (option qui n’est pas proposée pour le X5 M50d), le confort de conduite est royal. Grâce aux suspensions adaptatives, le X5 M50d a différentes personnalités. Le mode confort est, comme son nom l’indique, celui qui apporte le plus de douceur de conduite.
Pour les plus aventuriers, BMW propose le Pack xOffroad facturé à 3000 euros. Ce pack permet au X5 d’affronter plusieurs types de revêtement comme le sable, la neige, etc. Notre modèle d’essai ne disposait pas de ce pack et nous n’avons donc pas pu vérifier le bien-fondé du “xOffroad” lors d’une conduite en mode tout-terrain.
L’intérieur fait un bond en avant
Il est difficile d’émettre la moindre critique concernant l’habitacle de ce nouvel X5. Chez BMW, on s’est enfin décidé à offrir de série deux écrans digitaux de 12,3″. Comme vous l’aurez compris, le premier est situé face au conducteur, tandis que le second (tactile) et placé dans la partie haute de la console centrale. BMW a soigné l’habitacle de son gros bébé et nous n’allons pas bouder ce plaisir. Le design est plus que réussi, et les finitions sont de très bonne facture. Les sièges sont massants, chauffants, ventilés, et pour la première fois, BMW propose de cocher une option qui permet au porte-gobelet de chauffer ou de refroidir votre boisson préférée !
Il faut plusieurs minutes pour prendre en main l’ensemble des fonctionnalités que propose cette nouvelle génération. Elles sont très nombreuses, et il ne nous a pas été possible de les tester une à une. Au début, nous avons passé pas mal de temps à les chercher sur l’écran central, qui au passage, est fluide à souhait. Puis nous avons vite compris qu’il était possible d’interagir par la voix, et de demander au X5 d’afficher des menus ou d’exécuter des actions.
Pour cette nouvelle génération, le X5 inaugure le “Park Assist” qui n’existe chez aucun autre constructeur pour le moment. Imaginez, vous roulez paisiblement quand soudain vous tombez dans un cul-de-sac. Il faut alors faire une pénible marche arrière, mais pas de panique, puisqu’il suffit dorénavant d’enclencher la marche arrière, d’appuyer sur le bouton “Park Assist” et de laisser le X5 manœuvrer le volant (le conducteur gère uniquement l’accélérateur).
Enfin, un dernier mot sur l’espace à bord. La BMW X5 offre beaucoup d’espace que ce soit à l’avant ou à l’arrière. Il y a de l’espace pour les genoux, pour la tête et pour les coudes. En option, il est possible de profiter de deux places supplémentaires qui sont davantage destinées pour les moins grands. Si le X5 reste en configuration cinq places, alors le volume du coffre plafonne à 650 litres (le volume n’évolue pas par rapport à la génération sortante), ce qui devrait être amplement suffisant.
Points positifs | Points négatifs |
---|---|
Design très attirant | Les tarifs |
Comportement routier aux petits oignons | Volume de coffre qui n’évolue pas |
Montée en gamme flagrante | Malus allant de 8753 à 10’500 euros |
BMW X5 M50d (2018)
- Motorisation: Six-cylindres en ligne, 3,0 litres, quatre turbos
- Puissance: 400 ch / 760 Nm
- Transmission: Boîte de vitesses automatique à huit rapports
- Type de transmission: Quatre roues motrices
- 0-100 km/h: 5,2 secondes
- Poids: 2350 kg
- Volume de coffre: 650 litres
- Places: 5 (7 places en option)
- Economie de carburant: Urbain : 7,6 l/100 km / Extra-urbain : 6,3 l/100 km / Mixte : ,8 l/100 km
- En vente: 2018
- Prix de base: 72’400 euros
- Prix de la version testée: 126’350 euros
- Financement: Financez votre voiture avec Cetelem.