Attendue depuis bien longtemps, la BMW M3 Touring tente un coup d'État chez les breaks familiaux à haute performance. L'Audi RS4, jusqu'ici valeur étalon de la catégorie, est désormais prévenue. Attachez les bagages !
- BMW M3 Touring Competition xDrive
- AUDI RS4 Avant 2.9 V6 TFSI quattro
- Au volant des BMW M3 Touring et Audi RS4
- À bord des BMW M3 Touring et Audi RS4
- Prix BMW M3 Touring et Audi RS4
- Notre choix : BMW M3 Touring
- Équipements en série communs
- Équipements différenciants et options
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La M3 Touring jette un pavé dans la mare de l’Audi RS4 et des breaks familiaux ultra-sportifs.
Thomas ANTOINE
BMW M3 Touring Competition xDrive
- – Moteur : Essence
- – Puissance: 510 ch
- – Lancement : Octobre 2022
- – A partir de 117 000 €
- – 50000 € de malus.
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AUDI RS4 Avant 2.9 V6 TFSI quattro
- – Moteur : Essence
- – Puissance: 450 ch
- – Lancement : Janvier 2020
- – A partir de 98 410 €
- – 42431 € de malus.
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Les turbos de leurs six-cylindres soufflent la tempête et promettent des performances ébouriffantes. Leurs châssis affûtés suivent le rythme d’une GTi endiablée dès que la route tournicote, et leurs transmissions intégrales rassurent quand la météo fait des siennes. Le tout avec une capacité de chargement à faire pâlir un SUV compact. Pas de doute, les breaks familiaux BMW M3 Touring et Audi RS4 sont de véritables couteaux suisses… très très aiguisés !
L’Audi RS4 était jusqu’ici bien tranquille dans cette catégorie du break sportif élitiste. Sauf qu’aujourd’hui elle voit arriver la Mercedes-AMG C63 S E Performance et, surtout, la BMW M3 enfin disponible en carrosserie Touring. Derrière une architecture technique comparable, la bavaroise qui a attendu plus de vingt ans avant de pointer son imposante calandre dans ce segment avance des arguments plus sportifs encore. Son six-cylindres en ligne de 510 ch domine le V6 Audi de 60 ch, tandis que sa transmission intégrale capable de passer en propulsion promet des sensations plus épicées encore.
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Les grosses roues, les ailes larges et les signes extérieurs de vitesse marqués évoquent la sportivité de nos deux breaks.
Thomas ANTOINE
Impossible donc pour une Audi RS4 vieillissante de s’endormir sur ses lauriers. Dépassée côté chiffres, elle propose donc depuis peu un pack Compétition (voir chapitre prix). Notre version allemande, ici à l’essai, va plus loin encore avec un pack Compétition Plus – indisponible en France – comprenant également des baquets à coque carbone et des combinés filetés KW réglables manuellement. Dans nos contrées, la RS4 intègre un amortissement piloté et compte toujours sur la légendaire facilité de conduite Audi pour ne pas se laisser distancer.
Au volant des BMW M3 Touring et Audi RS4
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La prépondérance de la transmission intégrale sur les roues arrière rend la M3 Touring ludique.
Thomas ANTOINE
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L'Audi RS4 permet d'adopter un gros rythme en toute tranquillité.
Thomas ANTOINE
C’est à se demander si la nouvelle M3 Touring ne prendrait pas un malin plaisir à faire oublier sa condition de break. Descendre dans ses baquets M Carbon optionnels installés pratiquement aussi bas que ceux d’une Porsche 911 GT3 impose quelques contorsions. Leur raideur se ressent dès les premiers cahots urbains, et l’accélérateur un peu sensible impose un pied droit suffisamment éduqué pour ménager la susceptibilité des passagers. La position la plus souple de l’amortissement piloté n’empêche pas la BMW de se montrer ferme à basse vitesse, même si le confort progresse par rapport à celui de la berline équivalente. Histoire de constamment rappeler à son conducteur son ADN de sportive.
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Contrairement à la Mercedes-AMG C63 S E Performance, nos deux breaks se passent de toute hybridation.
Thomas ANTOINE
Le six-en-ligne biturbo de 510 ch participe au plaisir. La boîte automatique ZF à huit rapports n’offre pas une gestion toujours parfaite quand on la laisse faire, mais le mode manuel permet de reprendre la main au besoin. Après un léger temps de réponse à l’accélérateur, le bloc se réveille vers 2 500 tr /min et pousse sans discontinuer jusqu’à près de 7 200 tr/min dans une sonorité de plus en plus intense.
Bien que délesté de 45 kg, le V6 biturbo de la RS4 doit composer avec un handicap de 60 ch et de 50 Nm plus gênant sur le papier que dans la vraie vie. Ce bloc qu’Audi partage avec Porsche apparaît même plus réactif à bas régimes, souffle fort dès 2 000 tr/min, mais il coupe son effort 500 tr/min plus tôt. Son allonge légèrement inférieure finit par se ressentir sur les longues accélérations. La RS4 adopte la même boîte automatique que sa rivale. Elle apparaît ici un peu mieux gérée et engendre de délicieuses déflagrations au rétrogradage dans ses programmes de conduite les plus sportifs.
L’Audi RS4 fait davantage d’efforts au quotidien pour mettre tout le monde à l’aise. L’accès à bord n’impose aucun talent de gymnaste, et les baquets spécifiques à cette version demeurent suffisamment moelleux tout en offrant un vrai maintien. Comme sur la M3 Touring, les grosses roues pénalisent le confort à basse vitesse. Dans ces conditions, l’amortissement passif KW engendre quelques trépidations mais moins de dandinements que sur la BMW. Les commandes plus douces et le freinage aisé à doser rendent les évolutions urbaines un peu plus fluides encore.
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Le six-en-ligne biturbo se montre particulièrement explosif.
Thomas ANTOINE
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Les pneumatiques Pirelli spécifiques au pack Compétition sont particulièrement adhérents.
Thomas ANTOINE
C’est en haussant le ton que le break Audi fait étalage de ses qualités. Sans être aussi connectée que celle d’une Honda Civic Type R, sa direction plus informative permet de davantage ressentir l’adhérence disponible sur les roues avant, et son freinage plus agréable facilite la prise en main. Elle n’a pas son pareil pour mettre son conducteur en confiance et permet d’adopter un gros rythme en toute tranquillité. Son train avant suit la trajectoire, tandis que sa transmission intégrale digère la puissance sans jamais écarter la trajectoire ni dessiner la moindre dérobade de l’arrière, même quand la pluie s’en mêle. C’est efficace, plaisant et incroyablement rigoureux, sans jamais devenir ennuyeux. Sauf que les amateurs de frissons lui préféreront une M3 plus tranchante et plus gratifiante à l’approche des limites.
À bord des BMW M3 Touring et Audi RS4
Avec sa grande dalle incurvée panoramique faisant office de planche de bord, la M3 Touring effectue sa révolution numérique. L’ensemble gagne en modernité ce qu’il perd en exclusivité, puisque pratiquement toutes les dernières BMW sont dotées du même système. Le bloc d’instrumentation de 12,3 pouces est personnalisable selon le mode d’affichage choisi (normal, sport ou track) et l’énorme écran tactile de 14,9 pouces regroupe toutes les fonctions du véhicule, dont la climatisation. Il impose donc de naviguer parmi les nombreux menus et sous-menus, compliquant l’ergonomie.
Comme les autres Séries 3, la M3 Touring cède à la mode de la grande dalle incurvée en guise de bloc d'instrumentation. Thomas ANTOINE
Les modes de conduite sont accessibles sur la console du levier de vitesses et paramétrables sur l'écran tactile. Thomas ANTOINE
Les assises sont un peu rudes, néanmoins la bonne hauteur sous pavillon accueille les grands gabarits. Thomas ANTOINE
Le coffre de 500 l compose avec d'imposants passages de roue qui rendent sa surface de chargement alambiquée. Thomas ANTOINE
Malgré le bloc d'instrumentation numérique, la planche de bord de la RS4 conserve une allure plus classique. Thomas ANTOINE
L'Audi propose divers modes de conduite via les raccourcis RS, mais les combinés filetés KW de notre version allemande ne sont réglables qu'en installant la voiture sur un pont. Thomas ANTOINE
Les places arrière suffisent pour deux adultes, mais l'habitabilité est moyenne pour un break familial. Thomas ANTOINE
Le coffre profite de ses surfaces géométriques pour éviter les déperditions d'espace. Thomas ANTOINE
Le virtual cockpit de l’Audi RS4 s’offre un affichage digital personnalisable de 12,3 pouces, mais son bloc d’instrumentation rappelle davantage celui d’une planche de bord classique. Certains trouveront l’ensemble plus vieillissant, alors que d’autres préféreront cette atmosphère rassurante. L’écran tactile de 10,1 pouces permet d’accéder aux nombreuses fonctions de divertissement, mais la présence de touches physiques sur la console centrale n’impose pas de quitter la route des yeux pour régler la climatisation. Un bon point. Comme toujours, la qualité de fabrication est impeccable dans les deux cas.
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Les baquets optionnels M Carbon (5 100 €) de la M3 Touring offrent un excellent maintien, mais ils sont très fermes au quotidien.
Thomas ANTOINE
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Thomas ANTOINE
À l’arrière des deux breaks, les imposants baquets avant dont les coques carbone bouchent la vue et les vitres arrière surteintées peuvent entraîner un sentiment de claustrophobie. Heureusement, cela n’empêche pas ces véhicules d’accueillir deux adultes avec suffisamment d’égards. Les passagers de la M3 profitent d’un peu plus de hauteur sous pavillon, mais l’espace aux jambes est très légèrement inférieur et les assises sont un peu plus fermes. Avec 500 l annoncé par le constructeur, le coffre de la M3 Touring prend l’avantage pour 5 petits litres. À l’usage, il offre un peu moins de longueur disponible et affiche des formes plus alambiquées qui compliquent le chargement. Les assises arrière se rabattent et forment une surface plane, mais BMW y ajoute une très pratique lunette arrière ouvrante.
Prix BMW M3 Touring et Audi RS4
Faites un vœu si vous apercevez l’un de ces deux breaks, car le malus confiscatoire qui atteint 42 431 € minimum sur la RS4 et 50 000 € sur la BMW risque de les rendre confidentiels. Disponible à partir de 117 000 €, la M3 Touring entend justifier un surcoût de 18 590 € par ses performances supérieures. L’addition est particulièrement salée, même si l’auto dispose fort heureusement de l’essentiel. Les amateurs d’aides à la conduite devront dépenser 950 € pour s’offrir le Pack Assist (freinage d’urgence auto, indication des limitations de vitesse, avertisseur de sortie de voie, de trafic transversal AR et d’angles morts). En se faisant plaisir, l’addition atteint vite les 140 000 €, sans compter ce satané malus.
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L'Audi RS4 est plus compacte que la BMW M3 Touring à deux petits centimètres près.
Thomas ANTOINE
Affichée à 98 410 €, l’Audi RS4 apparaît plus accessible mais plus difficile encore à trouver. Vu que la production de l’année est d’ores et déjà allouée, les prochaines commandes ne seront honorées qu’à partir de 2024, à un tarif encore inconnu. Le constructeur facture le pack Compétition la bagatelle de 13 300 €, avec les équipements suivants : sièges avant plus sportifs, volant en Alcantara, garnissages spécifiques, pack carbone extérieur mat, jantes Performance de 20 pouces, pneumatiques Pirelli P Zero Corsa et échappement sport. Le tout sans les combinés filetés KW, uniquement disponibles en Allemagne. L’Audi implique en outre de mettre la main au portefeuille pour se faire plus affûtée. Vendu en supplément 6 250 €, le pack Dynamique RS comprend une direction dynamique, un différentiel arrière sport, un châssis sport RS Plus avec amortissement DRC et une vitesse maximale portée à 280 km/h. Ces éléments sont également accessibles séparément.
Notre choix : BMW M3 Touring
- Ces deux breaks familiaux sportifs font rêver les amateurs de sport et d'aspects pratiques. L'Audi impressionne par son toucher de route plus raffiné, son meilleur ressenti et sa faculté unique d'imprimer un rythme infernal avec décontraction sans jamais susciter l'ennui. Sauf que la M3 pousse la sportivité plus loin. Plus encore que son moteur explosif, c'est sa manière bien à elle de prendre son conducteur par la main pour l'entraîner dans un tango endiablé qui fait oublier une addition salée. Son tempérament bipolaire et sa transmission intégrale ludique, capable de la transformer en propulsion sauvage, en font le break le plus déjanté du marché.
BMW M3 Touring
On aime
- Le comportement grisant
- Le moteur explosif
- Le tempérament bipolaire
On regrette
- L'addition très salée
- La direction muette
- Les sièges fermes au quotidien
Audi RS4
On aime
- La facilité de conduite
- Les commandes agréables
- Le moteur souple
On regrette
- Les amortisseurs KW indisponibles en France
- L'absence de commande jusqu'en 2024
- La conduite sportive moins gratifiante
| Fiche technique BMW M3 Touring et Audi RS4 | ||
| Marque modèle | BMW | Audi |
| Version | M3 Touring | RS4 |
| Finition | Compétition | Pack Compétition |
| Prix (€) | 117 000 | 98 410 |
| Puissance fiscale (CV) | 41 | 34 |
| Rejets de CO2 (g/km) | 229 | 220 à 229 |
| Malus 2023 (€) | 50 000 | de 42 431 à 50 000 |
| Malus au poids (€) | 650 | 200 |
| Garantie voiture | 2 ans – km illimité | |
| Dimensions | ||
| Longueur (m) | 4,80 | 4,78 |
| Largeur sans rétroviseurs (m) | 1,90 | 1,87 |
| Hauteur (m) | 1,45 | 1,42 |
| Empattement (m) | 2,86 | 2,83 |
| Volume de coffre (l) | 500 | 495 |
| Capacité du réservoir (l) | 59 | 58 |
| Pneus sur modèle d’essai (AV – AR) | 275/35 ZR19 – 285/30 ZR20 | 275/30 ZR20 |
| Poids à vide (kg) | 1 865 | 1 820 |
| Fiche technique | ||
| Moteur | 6 cylindres en ligne biturbo | V6 biturbo |
| Cylindrée (cm3) | 2 993 | 2 894 |
| Puissance (ch à tr/min) | 510 à 6 250 | 450 à 5 700 |
| Couple (Nm à tr/min) | 650 de 2 750 à 5 500 | 600 de 1 900 à 5 000 |
| Transmission | aux 4 roues | |
| Boîte de vitesses | automatique à 8 rapports | |
| Performance et consommation | ||
| 0 à 100 km/h (s) | 3,6 | 4,1 |
| Vitesse maximale (km/h) | 250 | 250 |
| Conso. mixte WLTP (l/100 km) | 10,1 | de 9,8 à 10,2 |
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La M3 Touring propose des feux laser en option (2 050 €).
Thomas ANTOINE
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Les phares Matrix sont en série.
Thomas ANTOINE
Équipements en série communs
Amortissement piloté, banquette AR rabattable, chargeur de smartphone à induction, clim auto 3 zones, combiné d’instrumentation numérique, démarrage mains libres, hayon motorisé, interface avec écran tactile, GPS, jantes alliage, modes de conduite personnalisables, phares à LED, phares et essuie-glaces automatiques, radars de stationnement AV/AR, régulateur-limiteur de vitesse, sellerie cuir, sièges AV sport électriques et chauffants.
Équipements différenciants et options
| Marque modèle | BMW | Audi |
| Peinture métallisée | 1 140 € | 1 060 € |
| Affichage tête haute | 1 200 € | 1 190 € |
| Augmentation de la vitesse maxi à 280 km/h | 2 500 € | 1 800 € |
| Freins céramique | 8 850 € | 7 300 € (AV) |
| Park Assist | 650 € | 330 € |
| Sièges baquets carbone | 5 100 € | nd |
| Toit panoramique en verre | nd | 1 850 € |
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