Essai Kia Sportage (2022) : notre avis sur la version hybride

Le Kia Sportage fait son retour avec une cinquième génération entièrement nouvelle, qui compte sur sa personnalité aguicheuse et la variété de ses motorisations pour sortir du lot chez les SUV compacts. Découvrez notre essai de la version hybride de 230 ch.

• KIA Sportage Hybride 4×4 GT Line
• Une grande variété de moteurs
• Prix Kia Sportage
• Au volant
• À bord du Kia Sportage 2022
• Concurrence
• KIA Sportage Hybride 4×4 GT Line
• Bilan essai Kia Sportage
• Dimensions Kia Sportage
• Fiche technique Sportage essence et diesel
• Fiche technique Sportage hybrides
• Prix Kia Sportage (2022)
• Équipements de série Kia Sportage
• Options Kia Sportage

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Le nouveau Kia Sportage est d’ores et déjà disponible à la commande, à partir de 29 990 €. Les premières livraisons auront lieu en janvier 2022.

Alexander Herold

KIA Sportage Hybride 4×4 GT Line

• – Moteur : Hybride
• – Puissance: 230 ch
• – Lancement : Janvier 2022
• – A partir de 46 990 €
• – 898 € de malus.

Dans la gamme Kia, le Sportage fait office de locomotive. Le SUV compact était en effet le modèle de la marque le plus vendu en France entre 2010 et 2019 et il se voit aujourd’hui seulement dépassé par le Niro. Autant dire qu’à l’heure de renouveler son modèle, le constructeur coréen se doit de marquer les esprits, afin de s’assurer une place de premier choix sur le créneau très disputé des SUV compacts. Le nouveau Sportage repose sur une toute nouvelle plate-forme, baptisée N3, qui lui permet de se mettre à l’hybridation simple et rechargeable, tout en optimisant son volume intérieur.

Long de 4,51 m, le nouveau Sportage conserve un gabarit très similaire à son prédécesseur. En revanche, le style change radicalement.

Le Kia Sportage 2022 voit sa longueur (4,51 m) s’étirer de 3 cm seulement par rapport au modèle remplacé et son évolution est assez radicale sur le plan du style. Le changement lui réussit plutôt bien. La silhouette est plus fluide mais elle affiche toujours un caractère marqué, encore accentué par le toit noir sur la finition haute GT-Line. Ainsi paré, le Sportage se distingue de la concurrence sans non plus verser dans l’exubérance de certains de ses rivaux. L’intérieur a lui aussi été entièrement revu et le coréen, toujours produit en Slovaquie, en a profité pour faire sa révolution numérique, faisant la part belle aux écrans.

Une grande variété de moteurs

La modernité affichée par ce nouveau Sportage se retrouve également sous le capot, avec une diversité de motorisations inédites. En diesel, on retrouve le 1.6 CRDi de 136 ch micro-hybride, qui avait été introduit sur la génération précédente, tandis qu’un nouveau bloc essence 1.6 T-GDi de 150 ch, lui aussi micro-hybride, fait son entrée. Ce dernier est le seul à être encore disponible avec la boîte manuelle à six rapports. Mais c’est surtout par ses deux versions hybrides que le SUV compact innove, avec un full hybrid de 230 ch et un hybride rechargeable de 265 ch. Les clients ayant besoin de capacités en hors-piste peuvent toujours opter pour la transmission intégrale sur les versions diesel et hybride, alors que celle-ci se voit imposée sur l’hybride rechargeable.

Prix Kia Sportage

Les tarifs du Kia Sportage démarrent à 29 990 € en version essence de 150 ch à boîte manuelle et finition Motion. Le diesel de 136 ch réclame quant à lui 33 790 € au minimum, quand l’hybride de 230 ch s’affiche à partir de 37 490 € en finition Active. L’hybride rechargeable de 265 ch, forcément doté de la transmission 4×4, demande de débourser quasiment 6 000 € de plus à finition égale, avec au moins 43 290 €. Les consommations et niveaux d’émissions de CO₂ étant en cours d’homologation, nous ne disposons pour le moment que de fourchettes, qui nous permettent toutefois d’estimer un malus qui se situerait selon les versions entre 400 et 1 386 € en essence, entre 100 et 1 386 € en diesel, et entre 0 et 898 € pour l’hybride.L’hybride rechargeable pourra quant à lui bénéficier d’un bonus de 1000 € sur ses finitions Active et Design, seulement jusqu’au 1^er juillet 2022.

Côté équipement, le premier niveau Motion offre déjà l’essentiel, l’Active permet d’accéder à plus de modernité et le Design est plus valorisant avec l’accès et démarrage sans clé, les feux matriciels à LED et l’instrumentation numérique (voir tout le détail des équipements en page suivante). La finition GT-Line Premium de notre modèle d’essai permet  d’accéder à une dotation princière, comprenant notamment le toit ouvrant panoramique, la caméra 360°, la sono Harman Kardon ou la sellerie mixte cuir synthétique et suède. Mais elle nécessite un effort de 4 300 € par rapport à la finition Design. 

Au volant

Pour le premier essai de ce nouveau Sportage, nous choisissons la nouvelle motorisation Full Hybrid de 230 ch, qui devrait attirer une grande partie des clients. En revanche, la version traction n’étant pas disponible lors des essais, nous devons nous contenter d’un modèle doté de la transmission intégrale, qui grève le poids de 66 kg et augmente la consommation de carburant d’environ 10 %. Cette variante hybride  associe un moteur à essence 1.6 T-GDi de 180 ch à un bloc électrique de 60 ch et une batterie Lithium-ion polymère de 1,49 kWh.

À la conduite, le passage de l’électrique au thermique est la plupart du temps imperceptible, notamment avec le mode de conduite Eco qui, par le calibrage des commandes et notamment de la réponse à l’accélérateur, incite clairement à adopter une conduite plutôt souple. Ce n’est d’ailleurs pas la direction, avare en retours d’informations et légèrement “collante”, qui incitera à hausser le rythme, offrant un feeling trop artificiel. Pourtant, malgré un caractère assez pataud, le comportement routier de ce SUV apparaît très sain et rigoureux, même sur route sinueuse.

Rigoureux et sécurisant, le Sportage hybride déçoit un peu par son feeling de conduite, en raison d’une direction trop artificielle et de modes de conduite trop opposés dans leur gestion.

Si l’on souhaite plus de nervosité et profiter pleinement des 230 ch, un second mode baptisé Sport peut être sélectionné, via une molette rotative sur le tunnel central. Le moteur et la boîte sont alors nettement plus réactifs aux injonctions du conducteur et permettent de franches accélérations si le besoin s’en fait sentir. Seulement, comme c’est souvent le cas sur de nombreux véhicules, ce mode Sport se révèle trop caricatural dans sa gestion, avec une forte tendance à rester dans les hauts régimes. Un aspect assez perturbant sur cet hybride, car cela ne correspond pas au tempérament de la voiture et la consommation se voit pénalisée, le système forçant souvent le thermique à rester actif, même lorsque l’on lève le pied à l’entrée d’une agglomération. Seul avantage de ce mode, au-delà des performances accrues : la direction se voit raffermie et offre alors plus de consistance. Au final, on en vient à regretter l’absence d’un troisième mode intermédiaire, qui serait un peu plus réactif que l’Eco, sans être pour autant “hyperactif” comme le Sport.

En adoptant une conduite coulée, qui demeure la plus appropriée avec ce Sportage hybride, on profite de l’excellente insonorisation, même sur autoroute, tandis que le confort des suspensions apparaît d’un très bon niveau. Côté consommation, nous avons obtenu à l’issue de notre parcours d’essai qui mêlait autoroute, ville et routes secondaires, une moyenne de 7,5 l/100 km. Ainsi, avec une version traction, cette moyenne devrait pouvoir descendre sous les 7 l/100 km sans trop de mal. Du côté des aides à la conduite, nous avons particulièrement apprécié le système d’affichage des angles morts, qui permet de voir sur le tableau de bord la vue de l’arrière du véhicule en temps réel, dès que l’on actionne le clignotant. Très utile et sécurisant, notamment en ville ou sur voie rapide lorsque le trafic devient dense. Enfin, si le Lane assist se montre comme souvent particulièrement zélé et agaçant, Kia a prévu une touche sur le volant qui permet, d’une longue pression, de le désactiver totalement. Une initiative dont beaucoup de constructeurs devraient s’inspirer !

À bord du Kia Sportage 2022

L’habitacle du Sportage évolue en profondeur. La qualité de finition progresse également, grâce à des matériaux plus valorisants et un assemblage très sérieux.

Tout comme pour le style extérieur, le changement se révèle assez radical à l’intérieur de ce nouveau Sportage. Alors que l’ancien modèle se montrait assez vieillot sur ce point, le SUV coréen change totalement d’ambiance et cède à la mode du double écran juxtaposé, avec une ergonomie qui se rapproche de ce que l’on trouve à bord du récent EV6. Bien que la présentation ne soit pas aussi originale qu’à l’intérieur du crossover électrique, cette dalle géante s’intègre assez bien à son environnement et n’apparaît pas comme un élément simplement posé sur la planche de bord.

D’ailleurs, elle demeure incurvée et ainsi globalement orientée vers le conducteur, afin d’offrir une visibilité optimale. Malgré cette prépondérance des écrans, Kia a eu le bon goût de conserver des molettes physiques pour le réglage de la climatisation, que l’on retrouve aux extrémités du bandeau tactile situé sous la partie droite de l’écran. Malgré des plastiques durs encore présents en partie basse, la qualité de finition et d’assemblage se révèle d’un bon niveau et l’on remarque notamment les placages noir laqué du tunnel central ou l’Alcantara des contreportes.

Grâce à l’empattement légèrement allongé (2,68 m, soit 1 cm de plus que l’ancien modèle), les passagers arrière bénéficient selon Kia de 2,6 cm de plus au niveau des genoux. Il est vrai que l’espace offert se révèle très suffisant, que ce soit pour les jambes ou la tête, et cela même pour des adultes d’assez grande taille. Les dossiers de la banquette 2/3-1/3 peuvent être inclinés selon deux positions, mais là encore il semblerait que le bon compromis n’ait pas été trouvé : alors que la première position semble trop raide, la seconde apparaît un peu trop couchée.

Bon point en revanche pour les ports USB implantés sur les dossiers des sièges avant, plus accessibles et pratiques que lorsqu’ils sont placés sur le tunnel central. À l’avant, les sièges offrent un bon maintien et le conducteur bénéficie d’une position de conduite confortable, quoique un peu trop haute. Un détail qui ne devrait toutefois pas déranger la majorité des clients amateurs de SUV. Étonnamment, le volume de chargement annoncé est différent pour chacune des motorisations et ce ne sont pas les versions essence et diesel qui sont les mieux loties sur ce point. La petite batterie du système micro-hybride est en effet placée sous le plancher du coffre, alors que sur les versions hybrides, la batterie se trouve sous la banquette arrière. Ainsi, la variante disposant du coffre le plus généreux est l’hybride (587 litres), suivi de l’essence (562 l) et de l’hybride rechargeable (540 l), alors que le diesel se voit pénalisé par son réservoir d’ad-blue (526 l). Les chiffres de capacité situent dans tous les cas le Sportage dans la moyenne haute du segment.

Concurrence

Sur notre marché, le principal rival du Sportage demeure le Peugeot 3008, qui truste le haut du classement des SUV compacts depuis quelques années déjà. Ce dernier, restylé l’année dernière, se montre toutefois plus onéreux que le coréen et fait payer cher son hybridation, avec seulement des versions rechargeables (à partir de 45 900 €). Les Citroën C5 Aircross et Renault Kadjar demeurent également de sérieux concurrents même si chez le losange, le coréen devra surtout se méfier du récent Arkana. Celui-ci bénéficie d’une carrosserie coupé inédite chez les généralistes, d’un rapport prix-équipement intéressant, mais aussi d’une version hybride certes moins puissante (145 ch), mais bien plus accessible financièrement (à partir de 31 600 €).

Si les Volkswagen Tiguan, Ford Kuga, Nissan Qashqai et Toyota RAV4 seront également à surveiller, l’un des concurrents les plus féroces pour le Sportage sera sans aucun doute son cousin Hyundai Tucson. La quatrième génération sortie l’an dernier, qui partage globalement la même fiche technique, connaît actuellement un véritable succès sur notre marché, taillant des croupières aux Tiguan, Kuga et au vieillissant Kadjar. Sur les onze premiers mois de l’année 2021, il est d’ailleurs le SUV compact étranger le plus vendu en France. Et ce n’est pas par ses tarifs que le Sportage pourra espérer faire la différence, puisque le Tucson se révèle généralement un peu mieux équipé à motorisation et finition équivalentes, alors que ses prix sont très proches. Retrouvez le meilleur de la famille dans notre essai comparatif Kia Sportage vs Hyundai Tucson 2022.

Retrouvez le bilan de l’essai, les prix, les équipements et la fiche technique en page suivante…

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Le nouveau Kia Sportage est d’ores et déjà disponible à la commande, à partir de 29 990 €. Les premières livraisons auront lieu en janvier 2022.