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ESSAI – Suzuki Swift AllGrip (2024) : la Swift des champs

Suzuki fait partie des rares constructeurs, quasiment le seul aujourd’hui, qui proposent des transmissions intégrales à prix serré. La version 4×4 a d’ailleurs largement contribué au succès de la Swift, notamment auprès des clients confrontés aux conditions difficiles. C’est donc en toute logique que la quatrième génération perpétue la tradition, contre vents et malus. Notre essai de la Swift AllGrip 2024.

Ceux qui vivent dans les régions confrontées aux aléas météo adorent. En quelques kilomètres sur les routes des Alpes ou du Jura, en prêtant attention, on s’aperçoit vite que les Swift AllGrip pullulent… les régions montagneuses représentent d’ailleurs le principal pilier commercial pour la petite japonaise depuis ses débuts en France, en 2004. Et si au niveau national, la majeure partie des ventes est assurée par le modèle simple traction, la Swift doit tout de même une bonne partie de son succès à la version 4×4.

Au total, 200.000 exemplaires ont été écoulés chez nous depuis ses débuts, toutes versions et générations confondues. Pas mal, pour un outsider à la diffusion a priori confidentielle. Sans se frotter aux reines du genre Renault Clio et Peugeot 208 (on en est loin en termes de ventes), la Swift compte tout de même sur un public de fidèles. Le look sympathique, le gabarit réduit, la conception simple et légère, les tarifs toujours serrés (à partir de 18.990 €) en font une citadine plutôt atypique dans le paysage… a fortiori la version AllGrip, dorénavant seule citadine dotée d’une transmission intégrale depuis la disparition de la quasi mythique Fiat Panda 4×4.

Comme avant, rien à voir avec un tout-terrain capable de crapahuter. La AllGrip reste une citadine tout à fait classique, rigoureusement identique à la Swift simple traction (à un détail peu perceptible, la garde au sol à peine relevée). C’est même le but recherché : ne surtout pas ressembler à une baroudeuse, même de près. Ça, c’est plutôt le rôle des Ignis et Vitara… Les 4 roues motrices, sous diverses formes, cela fait partie de l’ADN Suzuki.

nouveauté, citadines, suzuki, swift, essai – suzuki swift allgrip (2024) : la swift des champs Aucun signe extérieur pour distinguer la AllGrip de la Swift classique : pas de protections de carrosserie ou de soubassements, ni de gros logo. Seule différence, à peine perceptible : la garde au sol relevée de 25 mm (portée à 14 cm).

Bon à savoir : anticiper l’achat et la revente.

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Suzuki Swift AllGrip : conception simple et connue

Bien sûr, pas question de s’engager dans de spectaculaires actions de franchissement, mais plutôt de conserver un comportement un minimum efficace et sécurisant lorsqu’il s’agit d’évoluer dans la neige ou en tout-chemin humide. En somme, tout faire pour ne pas sortir de la route, justement ! De toute manière, pas de gros relief au programme pour aujourd’hui. Quelques terrils peut-être, puisque nous sommes à la limite du Nord et de la Belgique…

Le principe est resté le même qu’avec les précédentes Swift 4×4 : faire appel à un système le moins encombrant possible, afin de ne pas trop alourdir l’ensemble (80 kg de plus, donc toujours sous la tonne, à 995 kg) ni pénaliser l’espace à bord ou le coffre, déjà pas géant (265 l, identique à la traction). Comme pour la précédente mouture, Suzuki a donc recours à un visco-coupleur (pas d’arbre de transmission, trop lourd et encombrant pour un petit gabarit) qui renvoie jusqu’à 50 % du couple à l’essieu arrière en cas de perte de motricité du train avant. La Swift AllGrip reste donc par défaut une simple traction. Pas de modes de conduite spécifiques, ni de protections de carrosserie, ni d’indice extérieur mis à part la suspension rehaussée de 25 mm : pas dans le but de crapahuter, mais de compenser la présence du dispositif pour conserver la même garde au sol à l’arrière. Quasi imperceptible, à l’œil nu.

nouveauté, citadines, suzuki, swift, essai – suzuki swift allgrip (2024) : la swift des champs La transmission intégrale n'est pas permanente, mais assurée par un viscocoupleur permettant d'envoyer 50 % du couple à l'essieu arrière. Efficace sur route humide, en tout-chemin… ou sur neige, à condition de chausser les gommes adéquates.

Suzuki Swift AllGrip, au volant : 4×4 soft

Strictement aucun indice, aux premiers tours de roues, ne laisse envisager une quelconque appétence pour les chemins délicats. Une Swift AllGrip se comporte exactement de la même manière qu’une version classique : on retrouve donc le même châssis plutôt vif et agile, un peu plus raide en amortissement que la précédente génération, mais tout à fait vivable et globalement plaisant. La direction assez consistante, le train avant précis en font un petit gabarit tout à fait sympathique à mener… qui mériterait quelques chevaux supplémentaires. Oh, pas grand-chose. On ne peut pas dire que le châssis soit particulièrement débordé.

Le nouveau 3 cylindres à hybridation légère 12V, inchangé par rapport à la Swift traction, développe 82 ch et le couple maximal, certes disponible plus tôt, pointe à 112 Nm à 4.500 trs/mn. Le AllGrip a tout de même un impact sur le chrono, certes secondaire vu la vocation de l’auto : on perd 1,3 s de 0 à 100 km/h, soit 13,8 s désormais. La consommation grimpe aussi légèrement, mais reste remarquablement basse (5,7 l/ 100 relevés, un peu moins d’1 l de plus que la traction). Des moteurs bien plus perfectionnés et complexes techniquement ne font pas mieux… le poids, toujours !

nouveauté, citadines, suzuki, swift, essai – suzuki swift allgrip (2024) : la swift des champs La greffe du système AllGrip est totalement transparente. Pas de mode de conduite spécifique ou de différence dans la présentation, aucun impact sur l'espace à bord ou le coffre (265 l). A bord, l'ambiance est à la simplicité.

Sur route, surtout sur voie rapide, il ne faut pas hésiter à tomber un rapport pour profiter de relances correctes. Cela dit, cela n’a rien d’un calvaire et la Swift n’est pas lente à proprement parler : sur les régimes intermédiaires, le petit 1,2 l fait preuve d’une vigueur étonnante pour un moteur atmosphérique de si faible cylindrée. Et là encore, le poids réduit a des vertus, notamment dans les quelques parcours non revêtus, en sous-bois, où nous avons pu mettre le système à l’épreuve.

En réalité, le viscocoupleur n’entre en action qu’à moins de réellement maltraiter l’auto… ou de l’emmener patauger dans la boue. Là, sur parcours glissant et sans pneumatiques adéquats, on perçoit vite les interventions du dispositif. Exactement comme avec sa devancière donc : plutôt habile lorsqu’il s’agit de se sortir d’un mauvais pas, guère plus (attention, les soubassements n’ont pas de protection supplémentaire). Gageons que des pneus hiver en feront un redoutable outil quand la route frisera le zéro.

nouveauté, citadines, suzuki, swift, essai – suzuki swift allgrip (2024) : la swift des champs La 4×4 perd un peu de temps face au chrono par rapport à la traction : 1,3 s de plus de 0 à 100 km/h (13,8 s), et 5 km/h de moins en vitesse maxi (160 km/h). Mais la consommation grimpe à peine, toujours remarquablement basse. Et pas de malus !

Suzuki Swift AllGrip, tarifs et concurrence : sans rivale ?

Les citadines 4×4 ont toujours représenté une niche. Désormais, la Swift AllGrip est rigoureusement seule sur ce créneau en Europe, depuis la disparition de la Fiat Panda 4×4 ! Le marché est certes restreint, mais cette situation de monopole devrait lui assurer un socle solide de clientèle. Notons qu’à 21.690 €, le supplément s’avère très limité par rapport à la traction (+ 1.500 €).

Pour rappel, l’équipement est aussi l’un des gros atouts de la Swift : citons notamment le régulateur adaptatif, la caméra de recul, les feux de route automatiques présents d’office dès le niveau de base (Avantage). Sans oublier la panoplie d’assistances classiques (horripilantes pour certaines et pénibles à désactiver, comme l’alerte de vitesse !)… La 4×4 est seulement proposée à partir du niveau intermédiaire Privilège, encore mieux doté (s’y ajoutent sièges chauffants, jantes 16 pouces et 2 prises USB de plus).

Titre fiche technique FIche technique Suzuki Swift (2024) Fiche technique

Modèle essayé : Suzuki Swift AllGrip Pack
Dimensions L x l x h 3,86 x 1,74 x 1,52 m
Volume mini du coffre 265 l
Empattement 2,45 m
Poids à vide 995 kg
Motorisation 3 cylindres essence, atmosphérique, 1.197 cm3 + micro-hybridation 12V
Puissance – couple maximal 82 ch à 5.700 trs/mn – 112 Nm à 4.500 trs/mn
0 à 100 km/h – vitesse maximale 13,8 s – 160 km/h
Consommation annoncée – relevée 5 l – 5,7 l / 100 km
Tarifs à partir de 18.990 € (modèle essayé : 22.590 €)

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