Essai vidéo - Alfa Romeo Giulia (2023) : la continuité a du bon

Note

de la rédaction

13,3/20

Note

des propriétaires

17,7/20

EN BREF

Berline familiale

Restyling

À partir de 47 450 €

Apparue en 2015 et revue en 2019, l’Alfa Romeo Giulia a été considérée dès son début de commercialisation comme l’une des plus belles berlines du marché. Malheureusement, cela n’est synonyme de succès. Pour preuve, la Giulia peine à trouver son public. En 2022, elle s’est écoulée à seulement 387 exemplaires, ce qui fait d’elle tout de même la troisième meilleure vente du constructeur italien derrière les SUV Tonale et Stelvio. Mais surtout, elle est à mille lieues de ses principales rivales que peuvent être les BMW Série 3 (4 600 exemplaires), Mercedes Classe C (2 700 ex) ou même une Peugeot 508, qui s’est écoulée à 3 700 exemplaires.

Ces nouveaux éléments comme les projecteurs ou les feux se remarquent aisément. C’est moins le cas de la calandre.

Fort de ces éléments, difficile dans ses conditions d’envisager de profondes modifications. Elles sont même particulièrement réduites puisqu’elles portent principalement sur l’adoption d’une nouvelle signature lumineuse obtenue grâce à l’usage de la technologie Matrix LED. Le regard de la Giulia est désormais très proche de celui du Tonale. La grille de la calandre et les feux arrière évoluent aussi légèrement.

Le dessin de la planche de bord est toujours agréable, mais il commence à dater.

La grande nouveauté réside dans l’apparition d’une instrumentation numérique qui propose trois modes d’affichage.

inalement, la principale nouveauté porte sur l’habitacle avec l’adoption d’une instrumentation numérique de 12,3 pouces paramétrable suivant trois modes : Evolved, Relax et Héritage. Le premier est assez classique avec un ordinateur de bord, entouré de deux cadrans ronds. La deuxième affiche que les informations uniquement nécessaires à la conduite et le troisième s’inspire des modèles des années 60 et 70. Fini donc l’époque des futs, si cher aux Alfistes. Pas de changement au niveau du multimédia qui avait déjà agrandi en 2019, mais reste plus petit que celui de la concurrence avec seulement 8,8 pouces. Celui-ci tactile peut également se commander par l’intermédiaire de la molette implantée sur la console centrale. Son fonctionnement est fluide et relativement simple. Le dessin de la planche de bord en forme de vague est toujours aussi agréable, mais son dessin commence à dater.

Avec 480 litres, le coffre propose une contenance correcte, mais l’accès est limité.

A l’arrière, attention au tunnel de transmission qui condamne la place arrière.

Statu quo concernant les aspects pratiques avec une habitabilité moyenne amputée notamment par un énorme tunnel de transmission. L’espace aux jambes est correct. Même constat pour le coffre avec un volume intéressant de 480 litres, mais il faudra composer avec une ouverture relativement réduite.

Une entrée de gamme plus onéreuse.

Comme la plupart des modèles actuels, les tarifs de la Giulia connaissent une inflation dont la plus notoire reste celle de l’entrée de gamme essence, qui – avec la disparition du 2.0 Turbo 200 ch – passe de 49 400 à 54 950 € soit un surcoût de 5 400 €. De ce fait, la version la plus accessible est désormais le diesel 160 ch vendu à partir de 47 450 €. Là également, les prix ont flambé puisque l’augmentation atteint ici 3 900 €.

Alfa profite de ce restyling pour réduire l’offre moteurs disponible sur sa berline. Ainsi en essence, une seule motorisation est disponible, il s’agit du 2.0 T de 280 ch qui est impacté par un malus compris entre 6 375 et 13 700 € suivant les finitions. Les plus sportifs seront ravis d’apprendre que la version radicale Quadrifoglio de 510 ch est maintenue malgré le très fort malus.  La majorité des moteurs est donc diesel avec deux déclinaisons du 2.2 diesel en 160 ch et 210 ch.

Premier constat, avant même de prendre le volant, on constate que le constructeur italien n’a pas choisi d’installer d’hybridation, même légère. Alfa Romeo reste fidèle à des blocs thermiques classiques. Pour ce premier essai, nous avons choisi le diesel 160 ch, qui est la motorisation la plus vendue en France. Dès les premiers tours de roues, on retrouve avec plaisir et sourire les qualités de la Giulia. Conçue à partir de la plate-forme Giorgio – la même que le Stelvio -, la berline au biscione fait preuve d’un poids contenu inférieur à 1 500 kg, ce qui est de plus en plus rare aujourd’hui. Les conséquences sont immédiatement visibles avec une auto particulièrement dynamique bien aidé en cela par le fait qu’il s’agit d’une propulsion. Avec son train arrière particulièrement joueur, la Giulia donne le sourire à son conducteur. La direction est précise, même si on aurait aimé un peu plus de consistance et les enchainements de virage se font aisément. Cerise sur le gâteau, tout cela ne se fait pas au détriment du confort, bien au contraire, car les occupants seront plutôt choyés avec un bon amortissement et des mouvements de caisse bien maîtrisés. Le compromis confort/dynamisme est donc de haut niveau. Bien évidemment, le DNA, qui propose trois modes de conduite (Normal, Dynamique et A pour économiser du carburant) est toujours là. Il permet de configurer la voiture selon la volonté du conducteur sachant que chacun joue sur la réponse de l’accélérateur, des freins, de la boîte ou encore de la direction. Enfin, cette Giulia existe en simple propulsion avec ou sans différentiel, mais également en quatre roues motrices, mais une transmission intégrale non permanente qui privilégie la propulsion.

Ce côté enjoué est aussi d’actualité, même avec un moteur diesel comme c’était notre cas aujourd’hui. Avec ses 450 Nm de couple, le 2.2 diesel ne rechigne pas à prendre des tours et distille de bonnes accélérations comme en atteste le 0 à 100 km/h abattu en 8,2 s. Globalement, il s’avère plaisant, même s’il faudra composer avec une sonorité vraiment trop présente notamment lors des phases de démarrage et lors des accélérations dans les bas régimes. Cela s’accompagne aussi, malheureusement, de quelques vibrations. Il est couplé à une excellente boîte de vitesse à 8 rapports qui peut se commander par des palettes fixes, mais de grande taille, ce qui facilite leur utilisation. Bonne nouvelle, même en conduite rapide, la consommation reste mesurée puisque nous avons relevé une moyenne de 7,5l/100 km. Le malus reste très contenu puisque compris suivant les finitions entre 210 et 450 €.

Si certains constructeurs premium ont décidé de simplifier leur gamme, ce n’est pas le cas d’Alfa Romeo. Celle de sa berline est relativement complexe puisqu’elle se compose de cinq finitions, dont une toute nouvelle dénommée « Competizione »

L’entrée de gamme « Sprint » (à partir de 47 450 €) propose de série les projecteurs Matrix Full LED adaptatifs, l’écran multimédia tactile 8,8 pouces avec navigation Europe, la compatibilité Apple CarPlay et Android Auto,  le système anti-collision, l’alerte de franchissement de ligne, la détection des angles morts, la climatisation automatique bizone, le régulateur de vitesse adaptatif, les radars de stationnement avant et arrière avec caméra, le chargeur induction et les rétroviseurs électriques.

Le niveau suivant « Sprint » (à partir de 49 950 €) hérite en supplément des vitres arrière surteintées, des inserts aluminium, de la sellerie mixte tissu/Alfatec et certains éléments noirs de carrosserie.

La finition « Ti » (à partir de 52 450 €) comprend les sièges avant électriques et chauffants, tout comme le volant, les inserts en chêne, la sellerie cuir et le pack coffre.

Enfin, le haut de gamme se divise en deux finitions : La nouvelle « Competizione » (à partir de 58 950 €) se caractérise par des jantes 19 pouces spécifiques, des inserts en aluminium, une planche de bord et des sièges en cuir surpiqués, un système audio Harman Kardon et les suspensions adaptatives. Le niveau « Veloce » désormais disponible sur toutes les motorisations (à partir de 54 950 €) comporte le différentiel à glissement limité, les inserts aluminium et les sièges sport électriques.

Comme souvent chez les marques premium et malgré le fait que l’équipement de cette Giulia soit particulièrement complet, on ne peut que regretter que la conduite autonome soit en option. Il faudra débourser 1 500 € quelle que soit la finition choisie.

Le point techno : un carnet d’entretien en NFT

Même si vous n’êtes pas un féru de high-tech, vous avez forcément entendu parler des NFT qui sont de plus en plus présents dans notre société. Alfa Romeo est le premier constructeur à se servir de cette technologie afin de proposer à ces clients un carnet d’entretien numérique totalement infalsifiable et se mettant à jour automatiquement après chaque révision. De série, il est accessible à partir de l’application Alfa Connect.

Equipements et options

Version : II (2) 2.2 160 VELOCE AT8

Equipements de sécurité

• Allumage automatique des feux et des essuie-glace

• Système d'alerte de franchissement de ligne (LDW)

• Système d'alertes anticollisions (FCW) avec détection piétons

• Fixation siège enfant de type Isofix

• Eclairage adaptatif (feux de croisement/feux de route)

Equipements de confort

• Rétroviseur intérieur photochromatique

• Buses de lave-glaces chauffantes

• Rétroviseurs extérieurs rabattables électriquement

• Volant Sport

• Climatisation automatique bi-zone avec aérateur aux places AR

• Régulateur de vitesse adaptatif

• Palettes au volant en aluminium

• Radio numérique (DAB) et info trafic

• Fixation siège enfant de type Isofix

• Radar de stationnement AV/AR

• Contour de vitres noir

• Aérateur de climatisation places AR

• Système Alfa Connect avec écran 8,8″ tactile , navigation 3D Europe

• Coques de rétroviseurs noires

• Rétroviseurs extérieurs électrochromiques

Esthétique / Carrosserie

• Peinture Pastel Rouge Alfa

• Ciel de toit sombre

• Jantes en alliage 19'' Competizione Avec pneumatiques Runflat

Autres équipements

• Seuils de portes en aluminium

• Start & Stop

• Système d'aide au freinage d'urgence (AEB)

• Système de freinage intégré (IBS)

• Tapis de sol noirs

• Système de détection des angles mort avec détection d'obstacles

• Apple CarPlay / Android Auto

• Ouverture des portes mains libres avec éclairage poignées de porte

• Rotary Pad

• Kit de réparation pneumatiques Fix & Go

• Eclairage diurne (signature lumineuse) à LED

• Caméra de recul avec lignes indicatrices

• Alfa Connected Services

• Système d'amélioration de la qualité de l'air

• Double sortie d'échappement noir

• Chargeur à induction

• Sélecteur de mode de conduite Alfa DNA

• Port USB AR

• Pommeau de vitesse sport

• Pack Coffre

• Différentiel à glissement limité Q2

• Cockpit digital 12.3''

• Inserts en aluminium planche de bord, tunnel central et portières

• V de calandre noir

• Face AV 2023

• Projecteurs Matrix Full-Led adaptatifs avec fonction anti-brouillard

• Pack Ambiance Veloce

Options disponibles

• Toit ouvrant panoramique

  1700 €

• Vitres AR surteintées

  400 €

• Peinture métallisée Noir Vulcano

  1100 €

• Peinture métallisée Gris Vesuvio

  1100 €

• Système antivol

  500 €

• Peinture métallisée Bleu Misano

  1100 €

• Peinture Pastel Blanc Alfa

  700 €

• Extension de garantie 3 ans (2+1) ou 120000 km

  529 €

• Etriers de freins Rouges

  400 €

• Peinture Spécial Rosso Etna

  2650 €

La concurrence : peu nombreuse, mais bien installée

Les berlines ne sont plus à la mode, pourtant certains constructeurs persistent, en particulier les constructeurs premium. La Giulia a face à elle les traditionnelles BMW Série 3, Mercedes Classe C, Audi A4 ou Peugeot 508. Les tarifs de l’italienne sont dans la moyenne de la catégorie avec un prix d’attaque légèrement supérieur à 47 000 €, ce qui est quasi identique à ceux de la BMW Série 3 et de la Peugeot 508 récemment restylée mais la française doit se contenter d’un diesel de 130 ch. La Mercedes Classe C est pour sa part nettement plus onéreuse.

À retenir : une alternative toujours séduisante

Pour ceux qui souhaitent rouler en berline sans forcément acheter une allemande, la Giulia constitue une belle alternative. L’italienne toujours aussi attractive met en avant bien évidemment son style, mais aussi ses qualités dynamiques qui font d’elle l’une des plus agréables du segment. Ce restyling n’altère pas son pouvoir de séduction et apporte un peu de modernité avec notamment le recours à une instrumentation numérique. Alors certes, certaines de ses concurrentes sont plus technos, mais ce n’est pas grave, car la Giuila a pour elle ce petit quelque chose en plus.

Caradisiac a aimé

• Les lignes intemporelles et séduisantes

• Les qualités dynamiques

• Le poids contenu

• L’excellent compromis confort/dynamisme

Caradisiac n’a pas aimé

• Pas d’électrification des moteurs

• Diesel très bruyant

• Tunnel de transmission handicapant

• Disparition des compteurs à aiguilles

Les prix

L’Alfa Romeo Giulia 2.2 Diesel (160 ch, à partir de 47 450 €) est évaluée dans la catégorie des berlines familiales qui comprend notamment

Audi A4 35 TDI (163 ch, à partir de 46 020 €)

BMW Série 318d (150 ch, à partir de 48 450 €)

Mercedes Classe C200d (160 ch, à partir de 52 900 €)

Peugeot 508 BlueHDI (130 ch, à partir de 45 900 €)

Les chiffres clés